Bibliographie de quelques grands auteurs antiques :
Platon

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Buste de Platon

Biographie  

 

   Platon (ou  Plátôn, en Grec : Πλάτων "large") est un philosophe et mathématicien Grec qui nait à Athènes en 427 et qui meurt en 346 av.J.C. Platon voit le jour sous l’archontat d’Aminias à Athènes dans le dème de Collytos, pendant la Guerre du Péloponnèse (431 à -404). Cependant la date exacte demeure incertaine, on trouve 427 ou 426. Une tradition la fixe à la troisième année de la 88e olympiade, au 7 du mois Thargélion, qui correspondrait au 21 mai de l’an 429. Mais les sources à ce sujet relèvent essentiellement de calculs fondés sur des croyances religieuses et des considérations mystiques liées aux nombres. Platon appartenait à une famille aristocratique influente.

  

   Son père, Ariston prétendait descendre de Codros, 17e et dernier Roi légendaire d’Athènes, ce qui n’est pas prouvé. Sa mère Périctionè, descendait, elle, d’un certain Dropidès, proche de l’homme politique Athénien Solon (640-558 av.J.C). Elle était également la cousine germaine de Critias (Homme politique et Sophiste Athénien, v.455-403) et la sœur de Charmide, deux des Trente Tyrans d’Athènes en 404. Critias et Charmide étaient tous deux disciples de Socrate  (Philosophe Grec, 469399).

 

  Platon avait trois frères, Adimantos (ou Adimante) et Glaucon bien plus âgés que lui et Antiphon et une sœur, Pôtonê, qui sera la mère de Speusippe (407-399) le futur premier scolarque et recteur de l’Académie de 348 à 339, qui succédera à Platon à la tête de celle-ci. Il est à noter que dans "les Mémorables", Xénophon (Philosophe, historien et maître de guerre Grec, v.426-v.355) présente Glaucon comme plus jeune que Platon. La mère de Platon, devenue veuve quelque temps après la naissance de ce dernier (Mais on ne sait pas vers quelle date) se remarie avec son oncle maternel, Pyrilampe (ou Pyrilampes).

 

   Celui-ci avait servi de nombreuses fois comme ambassadeur à la cour de Perse et était un ami du Stratège et homme politique Athénien Périclès (v.495-429). Pyrilampe avait un fils d’un précédent mariage, Démos (ou Demus), qui était célèbre pour sa beauté. De sa liaison avec Périctionè, Platon aura un demi-frère, Antiphon, qui sera le narrateur du "Parménide" (Un des dialogue de Platon).

Platon (à gauche) et Aristote (à droite) –

Détail de la fresque

"L’École d’Athènes" – Par Raphaël

 

   Platon reçoit l’éducation traditionnelle liée à sa situation sociale. Le détail du cursus qui lui est prêté, en particulier par Diogène Laërce (ou Diogenes Laërtius ou Diogénes Laértios, poète et doxographe Grec, IIIe siècle ap.J.C), relève cependant d’une "illustration narrative des principales influences théoriques qui se seraient exercées sur Platon", ce qui revient à dire que la biographie du jeune Philosophe est une invention conçue pour correspondre à ses œuvres ultérieures. Platon aurait eut pour maître de gymnastique Ariston d’Argos et il aurait remporté deux prix aux Jeux olympiques et selon Dicéarque (Philosophe disciple d’Aristote, historien, géographe, vers 320 av.J.C), aux Jeux Isthmiques.

     

   Très tôt il s’initia à la peinture, écrivit des poèmes, des dithyrambes, des vers lyriques et des tragédies. Il reçoit aussi une formation musicale (flûte et cithare) par Dracon, élève de Damon et par Métellus d’Agrigente. Platon est aussi un grand promoteur des mathématiques. On ignore l’identité de son éraste (Homme adulte engagé dans un couple pédérastique avec un adolescent, appelé éromène), mais appartenant à l’élite de la société Grecque, il semble évident qu’il connut une relation pédérastique, relation qu’il condamne d’ailleurs dans "Le Banquet".

 

   Par la suite, il aura plusieurs de ses disciples en tant qu’éromène, notamment Dion de Syracuse (Homme d’État Syracusain, Tyran 356-354). Apulée (Écrivain d’origine berbère, v.125-v.170 ap.J.C) nous apprend que Speusippe (407-399) louait la rapidité d’esprit de Platon et sa modestie et que sa jeunesse était imprégnée de dur labeur et d’amour de l’étude. Vers 410, Platon devient l’élève de Cratyle (Philosophe Grec, disciple d’Héraclite d’Éphèse). Puis durant neuf ans, de 408 à 399, ce sera un disciple de Socrate  (Philosophe Grec, 469399) dont il s’inspira. Il est dit qu’à la suite de cette rencontre, Platon abandonna l’idée de concourir pour la Tragédie Grecque et brûla toutes ses œuvres. Il transmit l’enseignement de son maître en se l’appropriant et en le transformant peu à peu.

 

Statue présumée de

Platon à Delphes

   

   Il avait des relations intimes avec le parti oligarchique. On a voulu ainsi, par ses parentés et le socratisme, expliquer le caractère des idées politiques de Platon. Cependant, il abandonne de bonne heure la vie politique. Si l’on en croit la "VIIe lettre", dont l’authenticité est maintenant admise, il aurait pris, pendant un temps, part au gouvernement despotique et sanguinaire des Trente Tyrans, à l’époque de Critias (Homme politique et Sophiste Athénien, v.455-403) et Charmide. Il y aurait vite renoncé, dégoûté par les actes de violence du régime.

 

  En 403, la démocratie est rétablie à Athènes grâce au regroupement des démocrates en exil menés par Thrasybule (Général et homme politique Athénien, 445-388) qui entre dans la ville par l’intermédiaire du Pirée et rencontre les forces des Trente à la bataille de Munichie (Port de la marine de guerre près du Pirée) où Critias et Charmide sont tués. Platon jugeait sévèrement l’éducation Spartiate (l’Agôgê), qui selon lui négligeait l’âme et ne s’occupait que du corps, de politique ambitieuse et de passions guerrières.  Tout au long de son œuvre, il dénonça les excès de l’oligarchie où les riches dominent les pauvres et de la démocratie où les pauvres tentent de dominer les riches. C’est pourquoi Platon propose dans "La République" un régime original : La Timocratie. Il s’agit d’un régime où la population est divisée en classes sociales rigides ayant chacune des prérogatives établies.

  

 

Autre buste de Platon

 

   Toujours selon Diogène Laërce, Platon est de condition aisé car issu d’une famille de grands propriétaires terriens influents. Il voyage beaucoup, il achète la bibliothèque de Philolaos de Crotone (Philosophe et un mathématicien Grec, v.485-v.385) et organise une chorégie (Fête très coûteuse). Après le renversement des Trente, le désir de Platon de redevenir politiquement actif est relancé, mais la condamnation de Socrate à mort met un terme à ses plans. Malade, il ne peut assister à la mise à mort de ce dernier, en 399. Inquiet sur le sort qui était réservé aux disciples de Socrate, il se réfugie à Mégare, cité-État de l’Attique, chez Euclide de Mégare, un autre disciple de Socrate, fondateur de l’école de philosophie de la ville.  

 

   D’après Diogène Laërce, il part par la suite en Égypte chez les Prêtres du haut clergé, mais ce fait est aujourd’hui contredit car ses connaissances du pays paraissent indirectes. En 394, il participe, comme cavalier, à la Guerre de Corinthe (395-386), qui voit la victoire de Sparte sur Athènes. Continuant ensuite ses voyages, il rencontre à Cyrène (Libye), les philosophes Grecs, Aristippe de Cyrène (435-356) et Annicéris de Cyrène et le mathématicien Théodore (465-398) spécialiste en géométrie, qui figure dans le "Théétète" (143-144).

 

   En 388/387, il part pour l’Italie du Sud (la Grande Grèce), c’est là qu’il rencontre à Tarente le grand pythagoricien Philolaos de Crotone et ses auditeurs, Timée de Locres (Philosophe pythagoricien) et Archytas de Tarente (Philosophe pythagoricien, mathématicien et astronome, 435-347). En 387, il part faire un voyage en Sicile où il est reçu à Syracuse à la cour de Denys I l’Ancien (Tyran de Syracuse, 405-367), qui s’intéressait à la philosophie. Cependant, il déplait rapidement au Tyran, soit à cause de son penchant à faire la leçon, soit à cause de son rayonnement.  Il est alors embarqué de force sur un bateau Spartiate. Puis il aurait été capturé et vendu comme esclave à l’île d’Égine, alors en guerre contre Athènes, mais il fut sauvé par Annicéris de Cyrène, qui l’aurait reconnu et acheté pour le libéré "pour 20 mines d’argent". Cet épisode semble plus fictif qu’historique.

 

Mosaïque trouvée à Pompéi symbolisant l’Académie de Platon

 

   Puis, en 387, il retourne près d’Athènes, à Colone (Ville en banlieue d’Athènes). Il fonde une école, "l’Académie", sur le modèle des pythagoriciens, sur une parcelle de terrain dans le bosquet d’Hécademos (ou Académus ou Akademos ou Hekademus, en Grec : Aκάδημος ou Hekademus, qui était un héros de l’Attique). D’après certains spécialistes c’est de là que l’école tirerait son nom, alors que pour d’autres, c’est du nom de l’ancien propriétaire des terres, le citoyen Athénien, Académus ?.

 

   Platon y enseignera pendant près de quarante ans. C’est le premier institut d’enseignement supérieur connu en occident où s’y poursuivait aussi des recherches scientifiques. Cette école sera opérationnelle jusqu’en 529 ap.J.C, date où elle sera fermée par l’Empereur Byzantin Justinien I le Grand (527-565), qui y voyaient une menace à la propagation du Christianisme. L’institut formera des philosophes comme Aristote, qui y passa vingt ans et de nombreux hommes d’État.

  

   En 367, à la mort de Denys I l’Ancien, Platon fait un deuxième voyage en Sicile à la demande de Dion de Syracuse (Tyran 356-354), beau frère de Denys I, qui souhaitait créer une cité gouvernée selon ses principes philosophiques. Mais Denys II le Jeune (367-356 et 347-344) bannit Dion, soupçonné de comploter et Platon est retenu un an sans rien pouvoir faire dans la citadelle d’Ortygie.

 

   En 360, Platon effectue un troisième et dernier voyage  politique en Sicile à la demande cette fois de Denys II le Jeune. Âgé de 68 ans, il confie l’Académie à Héraclide du Pont (Philosophe et astronome Grec platonicien, 388-310) et part pour Syracuse emmenant avec lui ses collègues, Speusippe (407-399) et Xénocrate (396-314). Mais ses relations avec Denys II se dégradent et le pythagoricien Archytas de Tarente doit envoyer un vaisseau de guerre pour libérer Platon. À Olympie, lors des Jeux Olympiques de la même année, il retrouve Dion de Syracuse, mais il lui conseille de renoncer à une expédition contre Denys II le Jeune.

 

Illustration de Platon  

  

   Quatre ans plus tard, Dion renverse Denys II le Jeune, mais est assassiné par un ami, le platonicien Callippe de Syracuse. Platon, âgé de 80-81 ans, meurt à Athènes en 347 (ou 346), au cours d’un repas de noce et fut inhumé à l’Académie. Il rédigeait alors Les Lois, dont on a pu penser que le livre XII était inachevé, mais cette idée est sujette à discussion. C’est son neveu Speusippe, qui fut nommé recteur de l’Académie. Platon est généralement considéré comme l’un des premiers et des plus grands philosophes occidentaux. Son œuvre, composée presque exclusivement de dialogues est d’une grande richesse de style et contient, sur de  nombreux sujets, les premières formulations classiques des problèmes majeurs de l’histoire de la philosophie occidentale. Ces thèses ont eu une immense postérité et sont encore discutées et défendues de nos jours. Certains aspects du platonisme furent réactualisés par le mathématicien, logicien et philosophe Allemand, Friedrich Ludwig Gottlob Frege (1848-1925). (D’après l’article de Wikipédia : Platon).

    

Ses travaux

 

   Trente-cinq dialogues, treize lettres, un livre de définitions et six dialogues apocryphes sont traditionnellement attribués à Platon, bien que l’érudition moderne doute de l’authenticité de certains d’entre eux. Les écrits de Platon ont été publiés de plusieurs manières, ce qui a conduit à plusieurs conventions concernant la dénomination et le référencement des textes de Platon. Le système habituel de prise de références uniques aux sections du texte de Platon, dérive d’une édition du XVIe siècle des œuvres du philosophe par Henricus Stephanus. Une vue d’ensemble des écrits de Platon, d’après ce système peuvent être trouvées dans l’article de la pagination Stephanus (système de référence et d’organisation utilisé dans des éditions modernes et des traductions de Platon et moins célèbres de Plutarque). 
 
   Dans la liste ci-dessous, les œuvres de Platon qui ne rencontre pas de consensus parmi les spécialistes ou sont d’une authenticité douteuse, quant à savoir si Platon est l’auteur, sont notées à part.
 

 La liste suivante suit l’ordre chronologique proposé par Luc Brisson (Philosophe Canadien Français).

Les sous-titres, donnés entre parenthèses, ne sont pas de Platon.

 

 Liste des œuvres

  • Hippias mineur (ou Second Hippias)

  • Ion (De l’Iliade)

  • Lachès (Du courage)

  • Charmide (De la sagesse morale)

  • Protagoras (Des sophistes)

  • Euthyphron (De la piété)

  • Gorgias (De la rhétorique)

  • Ménon (De la vertu)

  • Apologie de Socrate

  • Criton (Du devoir du citoyen)

  • Euthydème (De l’éristique)

  • Lysis (De l’amitié)

  • Ménexène (De l’oraison funèbre)

  • Cratyle (Du langage)

  • Phédon (De l’âme)

  • Le Banquet (De l’amour)

  • La République (De la justice)

  • Phèdre (Du Beau)

  • Théétète (De la science)

  • Parménide (Des Idées)

  • Le Sophiste (De l’Être)

  • Politique (De la royauté)

  • Critias (De l’Atlantide)

  • Lettre VII

  • Philèbe (Du plaisir)

  • Timée

  • Les Lois (De la législation)

 

 

 

Authenticité douteuse

  • Premier Alcibiade, (De l’Homme)

  • Second Alcibiade, (De la prière)

  • Clitophon

  • Définitions

  • Épinomis (Des astres)

  • Hipparque (De l’amour du gain)

  • Hippias majeur (ou Premier Hippias, De la beauté)

  • Minos

  • Rivaux (De la philosophie)

  • Théagès (Du savoir)

Œuvres apocryphes : Le Pseudo-Platon

  • Axiochos

  • Démodocos

  • Eryxias

  • De la Justice

  • De la vertu

  • Sisyphe

  • Parmi les lettres attribuées à Platon, les n° II, VI, IX, XII et XIII viendraient d’un "milieu pythagoricien fin du IIe ou début du Ier siècle av.J.C" (Luc Brisson).

 

 Pour d’autres détails voir : L’article sur Platon  – (Wikipédia)  

 

 
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