Bibliographie de quelques grands auteurs antiques :
Plutarque

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Buste de Plutarque

Biographie

 
  Plutarque (ou Ploútarkhos ou Plutarch, en Grec : Πλούταρχος) fut un philosophe, biographe et moraliste Grec que l’on peut ranger dans le moyen-platonisme. Il naquit à Chéronée, une petite ville à l’Est de la Phocide, proche de Delphes en Béotie en 46 ap.J.C et il meurt au même endroit vers 125. Encore aujourd’hui, les historiens ne possèdent que peu d’informations sur la vie du philosophe, seule la Souda (ou Suda, encyclopédie historique Grecque de la fin du IXe siècle ap.J.C, anciennement attribué à tort à un auteur appelé Suidas) et une note d’Eusèbe Pamphile de Césarée (ou Eusebius Pamphili, Prélat Grec, écrivain, théologien et apologète Chrétien, v.265-v.340) font référence à sa vie.
 
   Les témoignages les plus importants restent ceux que l’écrivain a laissé lui-même dans son œuvre. Certains spécialistes avancent que le nom de son père était probablement Nikarchos. Le nom de son grand-père est Lamprias, comme il attesté dans "Œuvres morales" et dans sa "Vie d’Antoine". Ses frères, Timon et Lamprias, sont fréquemment mentionnés dans ses essais et ses dialogues. Timon y est décrit dans des termes des plus affectueux. 
 
   Plutarque appartenait à une famille éminente qui semble t-il était assez aisée, ce qui lui a permis de l’envoyer en 65 à l’école platonicienne d’Athènes où Ammonios d’Athènes (ou Ammonios le péripatéticien, philosophe platonicien très savant, spécialiste d’Aristote, début du Ier siècle-v.85 ap.J.C) lui apprend les sciences, les mathématiques et la philosophie jusqu’en 67. Il avait alors un certain nombre d’amis influents, dont Quintus Sosius Senecio (Consul en 99 et 107) et Fundanus, deux Sénateurs Romains importants, auquel certains de ses derniers écrits ont été consacrés. Â la même époque, il obtient la citoyenneté Athénienne.

 

Une libre représentation de Plutarque

 

   Plutarque va ensuite voyager beaucoup dans le monde méditerranéen, y compris la Grèce centrale, Sparte, Delphes accompagné d’Ammonios, Corinthe, Patras (Dans le Nord du Péloponnèse), Sardes en Lydie, l’Égypte où il visite Alexandrie. Il part ensuite pour Rome. Dans la cité, il enseigne le Grec et la philosophie morale sous les règnes des Empereurs Vespasien (69-79) et Titus (79-81). Peu après il se marie, Joannes Rualdus dans sa compilation de la "Vie de Plutarque", en 1624, nous indique que le nom de l’épouse du philosophe était, Timoxéna. Puis il revient s’installer à Chéronée où il ouvre une école. Il écrit "Sur la fortune d’Alexandre", les "Vies de Galba et d’Othon".

 

   Dans une lettre, qui existe encore, adressée par Plutarque à sa femme, il lui dit de ne pas se laisser aller à l’excessive douleur, suite à la mort de leur fille de deux ans, qui était nommée Timoxéna comme sa mère. Fait intéressant, il fait allusion à une croyance en la réincarnation, dans cette lettre de consolation. Le nombre exact de ses fils n’est pas certain, bien que deux d’entre eux, Autobulus et Plutarque, soient souvent mentionnés. Le traité de Plutarque sur le "Timée" de Platon (Philosophe Grec, 427-346) leur est dédié.

  

   En 88, il part pour la deuxième fois à Rome où il restera jusqu’en 92 et se lie d’amitié avec Florus (ou Publius Annius Florus, historien Romain, v.70-v.140). Il acquiert la citoyenneté Romaine et prend le nom de Lucius Mestrius Plutarchus (En Grec : Μέστριος Πλούταρχος), en hommage à son soutien pour obtenir la citoyenneté qui est Mestrius Lucius Florus, un Romain de statut consulaire que Plutarque utilisera aussi comme une source historique de sa "Vie d’Othon". Puis, il est nommé Prêtre d’Apollon à Delphes (où il était responsable de l’interprétation des augures de la Pythie), mais cela, apparemment, n’occupait que peu de son temps.

 

   Vers 100-102, il commence l’immense travail de son œuvre, "Vies parallèles". Il revient ensuite à Chéronée où il se partage entre l’écriture et la vie publique et où il organisait les fêtes religieuses. Il mène une vie sociale et civique active tout en produisant un incroyable corpus d’écriture, dont une grande partie existe encore. Par ses écrits et ses conférences Plutarque devient une célébrité dans l’Empire Romain et pourtant il continue à résider là où il est né et participe activement aux affaires locales, servant même comme magistrat de Chéronée. Il occupe aussi, sans doute qu’un an, le poste d’Archonte dans sa municipalité natale.  La Souda, indique que l’Empereur Romain Trajan (98-117) le fait procureur d’Illyrie, toutefois, la plupart des historiens considèrent ce fait comme improbable. Selon George Syncelle (Chroniqueur et historien Byzantin, IXe siècle), dans "la vie de Plutarque", l’Empereur Hadrien (117-138) le nomma Procureur nominal d’Achaïe, une position qui lui donnait le droit de porter des vêtements et des ornements d’un Consul. Plutarque meurt vers 125. Les historiens sont très partagés sur la date exacte de sa mort on trouve entre 119 et 127.

 

 

Plutarque – Vies parallèles, traduction par Jacques Amyot – 1565 

   Plutarque aura été un auteur important et très productif de plusieurs traités de morale, de philosophie, de théologie, de politique et de biographies où il étudie la vertu à travers ses personnages et adopte une position qui n’est pas celle de l’historien. Plutarque adhère aux faits qu’il présente, il imprègne son récit. C’est un moraliste et un observateur platonicien. Néanmoins, il est à la fois l’ennemi des stoïciens et des épicuriens. (D’après l’article de Wikipédia : Plutarque).

 

  Les écrits de Plutarque ont eu une énorme influence sur la littérature Européenne, notamment Française et Anglaise. La traduction en Français des "Vies Parallèles" par Jacques Amyot en 1565, est constamment rééditée jusqu’à aujourd’hui. Elle a renforcé la diffusion de son œuvre et a fait de Plutarque un passeur de l’Antiquité à l’époque moderne. En 1579, l’anglais Thomas North en donne une traduction qui servira de source à certaines tragédies historiques de William Shakespeare, notamment "Antoine et Cléopâtre", "Coriolan" ou "Timon d’Athènes".

Il ne faut pas le confondre avec le philosophe Grec, Plutarque d’Athènes (350-430), fondateur et premier Scolarque, recteur de l’école néo-platonicienne d’Athènes vers 400.

 

Description de son œuvre

 

Vies parallèles des hommes illustres (ou Bíoi Parállêloi, en Grec :  Βίοι Παράλληλοι ou Bíoi Parállêloi) : Elles rassemblent 50 biographies, dont 46 sont présentées par paire, en opposant un Grec et un Romain célèbres, par exemple : Thésée et Romulus, Alexandre le Grand et César, Démosthène et Cicéron. À la fin de chaque doublet, un texte bref (σύγκρισις / súnkrisis) compare les deux personnages. Nous avons perdu la première paire, consacrée à Épaminondas et Scipion. L’écriture de ces biographies est datée entre 100 et 110 ap.J.C. Parmi les biographies séparées figurent celle d’Artaxerxès II, Aratos et les huit biographies d’Empereurs Romains, d’Auguste à Vitellius (ci dessous). C’est l’œuvre la plus connue de Plutarque. Elle était admirée de Montaigne comme du Grand Condé. Corneille et Shakespeare y ont puisé des sujets de tragédie (le Sertorius de Corneille)

 

 

Autre représentation de Plutarque

  • Vies des empereurs Romains : Les premières œuvres biographiques à être écrite par Plutarque sont "les vies des Empereurs Romains" d’Auguste à Vitellius. De leur nombre, seulement les vies de Galba et Othon ont survécu. Les vies de Tibère et Néron nous sont parvenus que sous une forme fragmentaire, fourni par Dasmascius (Vie de Tibère, cf. La Vie d’Isidore) et Plutarque lui-même (Vie de Néron, cf. Galba 2.1). Les vies de ces premiers Empereurs ont probablement été publiées sous la dynastie des Flaviens ou pendant le règne de Nerva (96-98).

 

Œuvres morales : (ou Ehthika Moralia) Ce sont plus de 230 traités consacrés à des sujets nombreux et variés. En réalité, ce groupe comprend des œuvres de toute sorte, dont un grand nombre n’ont aucun rapport avec la morale. Seuls 79 nous sont parvenus : Comment écouter, De la curiosité, De la tranquillité de l’âme, De la musique, De l’amour, Des vertus morales, Du démon de Socrate, etc…

 

• Plutarque a aussi écrit des Dialogues pythiques et des Propos de table, imités de Platon (Philosophe Grec, 427-346). Ses "Propos de table" sont des notes de causeries quotidiennes, qu’il a prises toute sa vie. L’échange des idées et des impressions était un des besoins les plus vifs et les plus constants de sa nature. Il semble même qu’il eut communiqué ce goût aux siens.

 

 Pour plus de détail voir : Vie et œuvre de Plutarque  (Hodoi Elektronikai) ou 

                                           Détail de son œuvre  (Hodoi Elektronikai)

 

 

 

 
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