XVIIe  DYNASTIE
 
1625     à     1549
 
Thébaine  ( Thèbes )
 

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   Semenenrê   ou  Semenrê   (ou Roi de la XVIe dynastie ?)   DATES  de  RÈGNE
    1582-1580
D.Franke, T.Schneider
1575    D.Sitek
 
1601-1600  K.S.B.Ryholt
1591-1590  J.Kinnaer
   (XVIe dynastie)
  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • smn.n-ra ou smn-r
  • ………………
   TITULATURE
Nom de Roi
Turin 11.7
Semenenrê   ou  Semenrê
(Celui que Rê a établi)
smn.n-ra ou  smn-ra

 
   Il est "Rois" Thèbes. Le Papyrus de Turin (11.7) lui compte 1 an de règne. Certains spécialistes, dont Kim Steven Bardrum Ryholt et Jacques Kinnaer, listent ce Roi dans la XVIe dynastie. Il est seulement mentionné par le Papyrus de Turin et sur une hache.

 

 

   Souserenrê   ou   Beb-Ânkh  (ou Roi de la XVIe dynastie ?)      DATES  de  RÈGNE
      1580-1572 
 D.Franke
1603-1591  J.von Beckerath
ou 1600-1588
1582-1570  T.Schneider
1574-1566  D.Sitek
 
1600-1576  K.S.B.Ryholt
1590-1578  J.Kinnaer
   (XVIe dynastie)
 

  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • swsr.n-ra
  • bb-anx
   TITULATURE
Nom de Roi
Turin 11.8
Souserenrê
(Celui que Rê rend fort)
swsr.n-ra
Nom de naissance Beb-Ânkh
bb-anx

 
   Il est "Rois" Thèbes. Le Papyrus de Turin (11.8) lui compte 12 ans de règne. Certains spécialistes, dont Kim Steven Bardrum Ryholt et Jacques Kinnaer, listent ce Roi dans la XVIe dynastie. On a la confirmation de son existence sur un poignard trouvé à Nagada (ou Ombos), daté du temps des Hyksôs, ainsi que sur une partie de stèle, trouvée en 1984, dans le Gebel Zait (mer Rouge), qui témoigne de l’activité minière menée dans ce domaine au cours de son règne. Cette stèle a la particularité d’avoir conservé son nom de naissance, Beb-Ânkh. Ce Roi est aussi connu pour avoir construit une extension du Temple de Médamoud (Ville située à environ 8 km au Nord-est de Louxor). Le temple a été fouillé par Fernand Bisson de la Roque en 1925, qui a identifié plusieurs structures dédiées au Dieu de la guerre Montou. Souserenrê est enterré comme tous les Rois de cette dynastie dans une tombe de la nécropole de Dra Abou el-Naga.

 

 

   Sobekemsaf II        DATES  de  RÈGNE
       1572-1570
1566-1559  D.Sitek, O.Vendel
1576-1573  K.S.B.Ryholt
    1570      D.Franke, T.Schneider
1557-1550  J.Kinnaer
  • Hr Htp-nTr.w
  • ………………
  • bik nbw inq-tA.wj
  • sxm-ra Sd-tAwi  ou sxm-ra Sd-wAst
  • sbk-m-sA.f

  •  
    Sobekemsaf II   (Manéthon)
   TITULATURE
Nom d’Horus   Horus Hotep-Netjerou
(Les Dieux sont satisfaits)
Hr Htp-nTr.w
Nom d’Horus d’or Bik Nebou Inek-Taoui
(Le Faucon d’or, qui unit les Deux Terres)
bik nbw inq-tAwi
Noms de Roi
Turin 11.9
Sekhemrê Shed-Taoui
(La puissance de Rê protège les Deux Terres)
sxm-ra Sd-tAwi
Sekhemrê Shed-Ouaset
(La puissance de Rê protège Thèbes)
sxm-ra Sd-wAs.t
Nom de naissance Sobekemsaf
(Sobek est sa protection)
sbk-m-sA.f

 
   Manéthon l’appelle Sobekemsaf II. Il est "Rois" de Thèbes. Il est le fils de Sobekemsaf I. Certains spécialistes, dont Kim Steven Bardrum Ryholt listent ce Roi dans la XVIe dynastie (1576-1573). Jacques Kinnaer et Ryholt inversent son nom de Roi (Nisout-Bity) avec celui de son père et donnent pour Sobekemsaf II : Sekhemrê Ouadj-Khâou,  sxm-ra wAD-xaw (Rê puissant est florissant d’apparitions).
 
   Peu de choses sont datées de la période de son règne (une vingtaine), principalement : Deux petits obélisques, dont l’un est semble t-il perdu et l’autre est aujourd’hui au musée Égyptien du Caire; des scarabées; des stèles et des statues trouvées dans la région de Thèbes. Il est attesté aussi par une série d’inscriptions mentionnant une exploitation minière et l’expédition, au cours de son règne, aux carrières du Ouâdi Hammamât (ou Wadi) dans l’Est du désert . Une des inscriptions est explicitement datée de son an 7. Il est aussi reconnu comme le fils de Sobekemsaf I par une statue mise au jour à Abydos et aujourd’hui au musée du Caire. Elle le montre jeune Prince, entre les jambes de son père, aux côtés de la Reine Noubkhaes II (ou Noubemhat). Un coffret en bois à vases canopes portant juste la dénomination "Sobekemsaf" lui a été attribué par, Aidan Marc Dodson et Kim Steven Bardrum Ryholt, car il est connu que la tombe de Sobekemsaf I fut pillée et détruite par le feu dans l’antiquité par des voleurs, donc il serait étonnant qu’un coffre à vases canopes est survécu. En revanche, les dommages subis par ce coffret de "Sobekemsaf II" sont mineurs.
 
   Son court règne semble être assez prospère, puisqu’il fait construire à Abydos et Karnak. Il a également largement restauré et décoré le Temple de Montou. Il est enterré comme tous les Rois de cette dynastie dans une tombe de la nécropole de Dra Abou el-Naga. Sa tombe est mentionnée par les papyri Abbott, Ambras et Amherst-Léopold II, qui le désignent comme un grand Roi pourvu d’un riche mobilier funéraire.


  Coffret à vases canopes de
Sobekemsaf II orné de représentations
du Dieu funéraire Anubis –
 Rijksmuseum van Oudheden – Leyde

 
   Sobekemsaf II n’a qu’une épouse connue :
● Khaesnub (ou Khaesnebu) et a deux ou trois enfants :

Antef VI, VII et VIII (?) qui lui succèdent. Pour ce dernier, les sources sont incertaines. Kim Steven Bardrum Ryholt, pense que c’est son père Sobekemsaf I qui pourrait être le père des deux : Antef VI et Antef VII, cet avis n’est pas partagé par la majorité des spécialistes.

 

 

   Antef VI   (L’ancien)      DATES  de  RÈGNE
     1570-1568
    T.Schneider
1573-1571  D.Franke
1573-1571  K.S.B.Ryholt
1564-1562  J.Kinnaer
1559-1549  D.Sitek

  • Hr wp-mAat
  • …………….
  • …………….
  • sxm-ra wp-mAat
  • ini-it.faA , ini.tw.faA

  •  
    Antef   (Manéthon)
   TITULATURE
Nom d’Horus Horus  Ouepmaât
(Horus qui propage la justice)
Hr wp-mAat
Nom de Roi Sekhemrê  Ouepmaât
(Rê puissant propage la Maât [La justice]
sxm-ra wp-mAa[t]
Nom de naissance Antef   ou   Initefâa
(Antef le grand)
ini-it.faA

 

   Manéthon l’appelle Antef. Il est "Rois" de Thèbes. Si on trouve les mêmes numéros pour tous les Antef (de I à VIII), en revanche, en fonction des égyptologues, leur nom de Roi (nom de Nisout-Bity) pour un même numéro est décalé. Par exemple : Sekhemrê Ouepmaât (ici) pour Kim Steven Bardrum Ryholt est Antef VI, alors que Jacques Kinnaer le nomme Antef V. Antef Sekhemrê Ouepmaât est en fonction des égyptologues, soit le fils de Sobekemsaf I, comme le suggère Ryholt, soit celui de Sobekemsaf II.
 
   Antef VI règne très peu de temps et n’est connu que par quelques vestiges, certains trouvés dans sa tombe à Dra Abou el-Naga, notamment :
– Son sarcophage en or, acquit par le musée du Louvre en 1854;
– Un coffre à vases canopes aujourd’hui au musée du Louvre;
– Le pyramidion d’un édifice funéraire de la rive Ouest du Nil, aujourd’hui au British Museum. À en juger par l’angle très raide de la pierre angulaire trouvée, le monument aurait eu une base de seulement huit à neuf mètres;
– Une lame hache, qui se trouve maintenant au Musée de Berlin, qui pourrait également provenir de la tombe.
 
   Il est le frère d’Antef VII qui lui succède comme l’atteste le dessus de son sarcophage.
Christian Leblanc lui attribue comme épouse une dénommée Iâh-Hotep (ou Ahhotep I – La paix du Dieu-lune (Iâh)), il est d’ailleurs le seul, il semble qu’il y a confusion car celle-ci est normalement donnée comme l’épouse du Roi de Thèbes Séqénenrê (ou Taâ II, 1558-1553).

 

 

   Antef VII     DATES  de  RÈGNE
    1568-1565
   1560       D.Franke
1571-1568  K.S.B.Ryholt
1571-1566  O.Vendel
   1559       J.Kinnaer
   1548       D.Sitek
  • Hr xpr-xpr.w  ou  Hr nfr-xpr.w
  • nbti hr Hr ns.t=f
  • bik nbw ……ntjrw
  • nbw-xpr-ra
  • ini-it.f

  •  
    Antef   (Manéthon)
   TITULATURE
Nom d’Horus Horus Khéperkhéperou   ou   Néferkhéperou 
(Horus, les transformations des transformations)
Hr xpr-xpr.w

Nom de Nebty

Nebty Herhernesetef
(Les deux Dames qui sont satisfaites, sur le trône)
nb.tj hr Hr ns.t=f
Nom d’Horus d’or Bik Nebou …….Netjerou
(le Faucon d’or,  …… des Dieux)
bik nbw …….ntjrw
Nom de Roi Neboukhéperrê
(La transformation de Rê est d’or)  ou 
(D’or est la manifestation de la Ré)

nbw-xpr-ra
Nom de naissance Antef
(Celui qui amène son père)
ini-it.f

 


 

Dessus du sarcophage, en bois,
d’Antef VII – British Museum

   Manéthon l’appelle Antef. Il est "Rois" de Thèbes. Si on trouve les mêmes numéros pour tous les Antef (de I à VIII), en revanche, en fonction des égyptologues, leur nom de Roi (Nisout-Bity) pour un même numéro est décalé. Par exemple : Neboukhéperrê (ici) pour Kim Steven Bardrum Ryholt est Antef VII, alors que Jacques Kinnaer le nomme Antef VI. Antef VII Neboukhéperrê est soit le 2e fils de Sobekemsaf I, soit celui de Sobekemsaf II.
 
   Antef VII est l’un des Rois les plus attestés de cette dynastie. Il a restauré de nombreux temples endommagés en Haute-Égypte et on lui attribue aussi la construction d’un nouveau temple au Gebel Antef. Les vestiges de bâtiment les mieux conservés de ce Roi sont les restes d’une petite chapelle érigée à Coptos. Toujours dans cette ville on a également trouvé un décret sur une stèle, datant de l’an 3 de son règne, concernant le temple de Min, se référant aux actions du Roi contre un ennemi sans nom. À Abydos, il est gratifié de nombreux de travaux de restauration. Enfin, il a été trouvé un bloc avec le nom du Roi près de Louxor, sur lequel il est appelé fils du Roi Sobekemsaf. Mais il n’est pas indiqué quel Sobekemsaf. Les relations entre les royaumes de Haute et de Basse-Égypte semblent avoir été fertiles en échanges commerciaux au cours de son règne.
 
   Il est enterré comme tous les Rois de cette dynastie dans une tombe de la nécropole de Dra Abou el-Naga. Sa sépulture a été redécouverte en 2001 par Daniel Polz, le directeur adjoint de l’Institut Allemand d’archéologie du Caire (DAIK). Elle était originellement recouverte d’une petite pyramide, d’environ 11 m à la base pour une hauteur d’environ 13 m. Auguste Edouard Mariette y avait trouvé, en 1881, deux obélisques cassés, mais qui comportaient encore la titulature complète du Roi, avec ses 5 noms. Malheureusement ces vestiges furent perdus lors de leur transport pour le musée du Caire, le bateau avec les obélisques coula dans le Nil, à quelques 10 kilomètres de Louxor.

 
   Parmi les autres découvertes, une petite chapelle funéraire, d’une personne privée, a été mise au jour à côté de la pyramide d’Antef, mais en dehors du mur d’enceinte. Les murs intérieurs de la chapelle étaient décorés avec des représentations de son propriétaire, ainsi que son nom et ses titres. Selon ces inscriptions, on sait qu’il s’agissait d’un nommé Téti, qui fut trésorier ou Chancelier d’Antef VII. Sur un des murs, il reste un grand cartouche indiquant le nom de Roi (Nisout Bity) d’Antef : Neboukhéperrê Antef.
 
   L’égyptologue Jürgen Von Beckerath suggère qu’Antef VII pourrait avoir été assassiné, mais par qui et pour quelle raison, nous ne savons pas. Si une lutte pour le trône fut le motif, nous pouvons supposer que son homonyme ci-dessous, son “beau-frère” (?), pourrait être parmi les suspects, mais ce n’est que pure spéculation.
 
   Antef VII a une épouse connue, mais elle ne lui est pas attitrée avec certitude :
• Sobekemsaf, qui était une descendante d’une puissante famille de Gouverneurs d’Edfou, ville où l’on a d’ailleurs retrouvé sa sépulture. Cette famille était liée par mariage aux Rois de la XIIIe dynastie (v.1783-v.1625). En fonction des spécialistes, elle fut l’épouse d’Antef V (1625-1622), comme le proposent : Jürgen von Beckerath, Kim Steven Bardrum Ryholt, Thomas Schneider, Jean-Claude Goyon et Mohamed A.El-Bialy, alors que d’autres, comme : Christian Leblanc, Claude Vandersleyen, Claire Lalouette et Nicolas Grimal, la donnent comme l’épouse d’Antef VII. Elle symbolise l’alliance entre les Princes de Thèbes et d’Edfou. Sur les stèles mises au jour dans cette dernière cité une Sobekemsaf porte les titres  : Épouse du Roi (Hmt-nswt) ; Grande Épouse Royale (Hmt-nswt wrt) ; Celle qui est unie à la couronne blanche [à la Parfaire] (Xnmt-nfr-HDjt) ; Sœur du Roi (snt-nswt) ; Fille du Roi (sAt nswt). Sa tombe fut profanée à une époque moderne, mais elle livra néanmoins quelques-uns de ses bijoux.
 
   Selon William Matthew Flinders Petrie, sur une stèle à Abydos, mentionnant la construction d’un bâtiment par le Roi, il serait indiqué à côté un dénommé Nakht : "fils de Roi, chef des archers". Cela pourrait indiquer qu’il fut un fils d’Antef VII, même si c’est loin d’être certain.

 

 

   Antef VIII     DATES  de  RÈGNE
    1565-1559
1568-1559  K.S.B.Ryholt

 
Dessus du sarcophage
d’Antef VI – Musée du Louvre
  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • sxm-ra hrw-Hr-mAat
  • ini-it.f

   TITULATURE
Nom de Roi Sekhemrê Hérouhermaât
(La puissance de Rê qui est satisfait de Maât)
sxm-ra hrw-Hr-mAat
Nom de naissance Antef
(Celui qui amène son père)
ini-it.f

 
   Il est "Rois" (ou juste Prince) de Thèbes. Il n’est mentionné que par quelques égyptologues dont Kim Steven Bardrum Ryholt et Aidan Marc Dodson qui le nomme Antef VIII. Jacques Kinnaer le nomme Antef VII. Pour quelques spécialistes, il n’est absolument pas certain qu’il ait régné et si c’était le cas son règne aurait été assez court ?.
 
   On ne connait pas grand chose du "règne" de ce Roi, sinon qu’il fut un éphémère successeur d’Antef VII qui selon Jürgen Von Beckerath aurait été assassiné, peut-être que ce Antef VIII y serait pour quelque chose, mais c’est une pure spéculation. Ryholt a fait valoir qu’Antef VIII était peut-être un Corégent d’Antef VII et qu’il n’aurait contrôlé que la région de Coptos. Il base son hypothèse sur l’étude d’une inscription trouvée sur un bloc dans la ville. Il est le fils, soit de Sobekemsaf II, soit du gouverneur d’Edfou (Idée généralement retenue), dans ce cas il est le beau-frère d’Antef VII.
 
   Il est enterré comme tous les Rois de cette dynastie dans une tombe de la nécropole de Dra Abou el-Naga. Son sarcophage est aujourd’hui exposé au musée du Louvre. Ses noms de Roi et de naissance y ont été rajoutés à l’encre sur la poitrine, ce qui laisse penser que ce cercueil n’était pas pour lui au départ. Ryholt suggère qu’Antef VIII mourut prématurément et fut enterré dans un cercueil royal qui appartenait initialement à Antef VII.

 
   L’égyptologue Aidan Marc Dodson, réfute la proposition de Ryholt et du fait qu’il ne compte pas Antef VIII comme ayant régné, il propose qu’il soit mort pendant le règne de son prédécesseur et qu’il fut enterré dans le cercueil royal d’Antef VI. Il appuie sa théorie sur l’étude des différences d’écriture à partir des textes qui restent sur le cercueil. Jürgen Von Beckerath suggère qu’Antef VIII pourrait lui aussi avoir été assassiné.

 

 

   Sénakhtenrê   ou  Taâ I             DATES  de  RÈGNE
           1559-1558
K.S.B.Ryholt, W.J.Murnane, O.Vendel
vers 1633   P.A.Clayton
1596-1591  P.A.Piccione 
1548-1545  D.Sitek
1560-  ?     D.Franke, T.Schneider
1550-1549  J.Kinnaer

  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • sxnt.n-ra
  • tA-aAaA   ?

  •  
    Taâ l’ancien  (Manéthon)
   TITULATURE
Nom de Roi Sénakhtenrê
(Rê rend victorieux) ou
(Celui qui se perpétue comme Rê)

sxnt.n-ra
Nom de naissance Taâ Aâ  ou  Siamon ?
(Taâ est grand)
tA-aAaA

 
   Manéthon l’appelle Taâ l’Ancien. Il est "Rois" de Thèbes. L’existence de son règne est mentionnée dans la Liste royale de Karnak et le tombeau de Khâbekhnet (TT2) à Deir el-Médineh. On pense aujourd’hui que Sénakhtenrê ne semble pas avoir été un descendant de ses prédécesseurs et serait le fondateur d’une dynastie à Dendérah, qui était indépendante des Antef et Sobekemsaf. Claude Vandersleyen suggère même que le nom : tA-aAaA "Taâ Aâ", n’ait jamais appartenu à Sénakhtenrê. De plus, on sait aujourd’hui que l’attribution de son nom de naissance (Sa-Rê), Taâ (ou Ta’a ou Ta’o), est fondé sur une interprétation erronée d’un papyrus (Le papyrus Abbott) de l’inspection des tombes royales, datant de la fin du Nouvel Empire (1549-1080). Selon Kim Steven Bardrum Ryholt, le véritable nom de naissance de Sénakhtenrê serait Siamon ?.


 

Statuette de Tétishery –
Musée Égyptien du Caire.
Aujourd’hui, les spécialistes
pensent que cette statuette est
une contrefaçon moderne

 
    Il a été trouvé sur l’empreinte d’un sceau, dans un tombeau de la dynastie de la nécropole de Dra Abou el-Naga, aux côtés d’une autre empreinte de sceau avec le nom de Séqénenrê. Ces deux sceaux sont pratiquement identiques de fabrication, c’est ce qui a fait suggérer un lien entre Siamon et Séqénenrê et comme le nom de naissance de ce Roi était Taâ, il est effectivement très tentant de supposer que Siamon est Sénakhtenrê. Il est aussi admis que Sénakhtenrê serait le premier Roi qui aurait commencé à débarrasser l’Égypte de l’envahisseur Hyksôs. Cette affirmation est basée sur l’hypothèse selon laquelle il était marié à la Reine Tétishery (ou Tetisheri), mère de Séqénenrê et peut-être de Kamosé et grand-mère d’Ahmès I (ou Ahmôsis, 1549-1525/24), trois Rois qui ont joué un rôle primordial dans la guerre contre l’occupation étrangère.
 
    Le problème avec le règne de Sénakhtenrê est qu’il n’y avait jusqu’à Mars 2012 pas de sources contemporaines qui mentionnaient son nom. Il n’était connu que par des sources postérieures, qui, souvent étaient liées à ses successeurs, ce qui fit suggérer en effet qu’il y avait bien un lien de parenté entre eux ?. De ce fait il est aussi très difficile de connaître quoi que ce soit sur l’administration du pays sous son règne et sa véritable attitude vis à vis des Hyksôs. Ce qui est sûr c’est que la libération va venir de Thèbes et que Sénakhtenrê en fut un maillon important.
 
   En Mars 2012 donc, une équipe du Centre Franco-Égyptien de l’Étude des Temples de Karnak, fouillant depuis plusieurs années la zone située en avant du temple de Ptah, fit une découverte importante. Cette fouille dégagea un bâtiment administratif datant de la XVIIe dynastie. Le nom de Sénakhtenrê y fut découvert sur un linteau et des montants de porte. Comme le précise l’annonce officielle : “Il s’agit là du premier document contemporain de ce Roi jamais découvert. Son nom était jusqu’ici connu uniquement par trois documents posthumes rédigés un à deux siècles après son règne, durant les XVIIIe et XIXe dynasties. Mais la localisation de sa tombe, qui se trouvait très vraisemblablement sur la rive ouest Thébaine, restait inconnue. De ce Roi, on ignorait donc tout jusqu’à ce jour”.
 
   Encore plus intéressant, les textes mis au jour indiquent une titulature royale presque complète : Nom d’Horus, nom de Roi (Nisout-Bity) et nom de naissance (Sa-Ra). Pour certains chercheurs, cette découverte va révolutionner la chronologie de la fin de la XVIIe dynastie. Ce ne sera peut-être pas à ce point, mais elle aura toujours le mérite de nous faire mieux comprendre la dynastie et le début du Nouvel Empire. Nos connaissances de la XVIIe dynastie se limitaient à quelques documents dont beaucoup proviennent de la nécropole officielle de ces Rois / Princes locaux, à Dra Abou el-Naga, sur la rive gauche du Nil.
 
   Selon les textes découverts au printemps, Sénakhtenrê serait le 13e “Roi” de la dynastie et aurait régné très peu de temps sur Thèbes. Son successeur fut Séqénenrê Taâ, qui intensifia le combat contre les envahisseurs. Sénakhtenrê est authentifié par le Canon de Karnak et deux tombes de Louxor. Le papyrus Abbott indique plusieurs tombes royales de la XVIIe dynastie. Le scribe évoque les tombes de deux Rois Taâ, à Dra Abou el-Naga. Est-ce une erreur ?. Les avis des chercheurs divergent, car il faudrait retrouver ces deux tombes. Une des hypothèses plausibles est que le scribe ait confondu Sénakhtenrê Taâ (Ier) avec Séqénenrê Taa (II). Sébastien Biston-Moulin a publié le 22 mars dernier une étude préliminaire du monument qui met en évidence qu’il n’existe qu’un seul Roi Taâ (Séqénenrê).
 
   Sénakhtenrê n’a qu’une épouse attestée :
 
Tétishery (ou Tétishéri ou Tetischeri – &tj Srj"Téti la petite" ou "Téti la jeune"), qui est fille de Tienna et de Nofrou et qui n’étaient pas titulaire d’élite héréditaire. Tétishery vécu environ 70 ans, jusque sous le règne de son petit-fils, auquel elle est associée sur une stèle. Stèle où l’on voit Ahmès I faire des offrandes à la Reine. Sénakhtenrê va accorder à Tétishery beaucoup de privilèges comme jamais précédemment il a été donné à une Reine. Elle portait les titres : Épouse du Roi (Hmt-nswt) ; Grande Épouse Royale (Hmt-nswt wrt) ; Mère du Roi (mwt-nswt). Elle lui donne plusieurs enfants, mais dont les sources sont loin d’être attestées :

Séqénenrê (ou Taâ II) qui lui succède et qui épouse sa sœur Iâh-Hotep I (ou Ahhotep I). Il faut souligner que cette filiation n’est pas confirmée à ce jour.
Ahmès-Inhâpy (ou Ahmose-Inhapi), dont la momie a été retrouvée dans la tombe DB320 de Deir el-Bahari découverte en 1881. Cette tombe lui est quelques fois attribuée. Ahmès-Inhâpy aurait épousé son frère (ou demi-frère) Séqénenrê.
Kamosé qui succède à Séqénenrê, qui est de plus en plus souvent donné comme son fils plutôt que celui du couple Séqénenrê, Iâh-Hotep.
Satdjéhouti (ou Sathedjhotep ou Sit-Djehuti ou Sitdjehuti ou Satdjehutisatibu ou Sitdjehutisitibu S3t ©Hwty – "Fille de Thot") dont la momie a été découverte vers 1820, avec son cercueil, le masque d’or, un cœur et des scarabées. Elle portait les titres de : Fille du Roi (s3t-nswt) , Épouse du Roi (hmt-nswt) et Sœur du Roi (snt-nswt). Elle aurait épousé Séqénenrê (voir à Séqénenrê).
Iâh-Hotep II (ou Ahhotep II) qui est donnée par Christian Leblanc, il est d’ailleurs pratiquement le seul. Il faut souligné que cet égyptologue est aussi en opposition avec ses collègues sur Iâh-Hotep I.

 
   Tétishery (ou Tetisheri) est la première d’un nombre d’important de Reines Thébaines. Elle reprend le pouvoir après la mort de son mari et celle héroïque de son fils Séqénenrê. Elle dirige les travaux du gouvernement pour ces enfants ou petits-enfants, Kamosé et Ahmès I (ou Ahmôsis) et l’on peut supposer qu’elle fut la force motrice dans la lutte contre les Hyksôs.

 

 

   Séqénenrê   ou  Taâ II

     DATES  de  RÈGNE
     1558-1554
A.M.Dodson, K.S.B.Ryholt, W.J.Murnane
1591-1576  P.A.Piccione
 vers 1574  P.A.Clayton
 vers 1550  P.Vernus, J.Yoyotte
1545-1540  D.Sitek
   ? – 1545  D.Franke, T.Schneider
1549-1545  J.Kinnaer

  • Hr xai-m-wAst
  • …………….
  • …………….
  • sqni.n-ra
  • tA-aA , tA-aAqn

  •  
    Taâ II   (Manéthon)

   Manéthon l’appelle Taâ II. Il est "Rois" Thèbes Il est le fils de Sénakhtenrê (ou Taâ I) et de la Reine Tétishery (ou Tétishéri). Il est Contemporain du Roi Hyksôs Apopi I (1581-1541) de la XVe dynastie qui l’entraîne dans une guerre où il sera tué, même si on ne connaît pas de source contemporaine qui confirme cela. Seul le Papyrus Sallier, malheureusement fragmentaire et datant de la fin du Nouvel Empire, décrit ce conflit entre les deux Rois. Son tombeau se trouve à Dra Abou el-Naga, mais sa momie a été retrouvée dans la tombe DB320 de Deir el-Bahari, découverte en 1881.
 

Pour plus de détails sur le Roi voir l’article sur : La vie de Séqénenrê

 

 

   Kamosé  ou  Kamès  ou  Kamosis         DATES  de  RÈGNE
         1553-1549
  A.M.Dodson
1573-1570  P.A.Clayton
1571-1569  D.B.Redford
1558/5-1554/1  A.Eggebrecht
1554-1549  K.S.B.Ryholt, W.J.Murnane
1554-1540  F.Maruéjol
1545-1540  J.Kinnaer
1545-1539  D.Franke, T.Schneider
1541-1539  P.Vernus, J.Yoyotte
1540-1534  D.Sitek
  • Hr xai-Hr-nst=f , Hr nfr-XAb-tAwi
  • nbti wHm-mnw (?)
  • bik nbw shrw-tAwi (?)
  • wAD-xpr-ra
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    Kamosé  ou  Kamosis   (Manéthon)


 

Cercueil de Kamosé –
Musée du Caire

   Manéthon l’appelle Kamosé ou Kamès ou Kamosis. Il est "Rois" de Thèbes. Sa filiation exacte est encore aujourd’hui sujette à débat. Pour beaucoup de spécialistes il est le fils de Séqénenrê (ou Taâ II) et de la Reine Iâh-Hotep I (ou Ahhotep I). Cependant quelques égyptologues, dont Aidan Marc Dodson, avancent le fait que Kamosé serait plus probablement le frère de Séqénenrê. Dès son arrivée au "pouvoir" Kamosé reprend la lutte commencée par Séqénenrê. En Nubie, le Roi Kouch Nedjeh prend le pouvoir et installe sa capitale à Bouhen, il règne d’Éléphantine jusqu’à la 2e Cataracte. Son alliance avec les Hyksôs va durer jusqu’à ce que Kamosé s’empare (ou inquiète) Bouhen.
 
   Cette première grande victoire va dynamiser le sentiment nationaliste des Princes Thébains qui vont alors assimiler la lutte contre les Hyksôs à une guerre de religion. Le Dieu Seth est le Dieu unique d’Avaris alors qu’Amon est celui de Thèbes. Ces différents monothéismes vont renforcer le contentieux entre les deux dynasties. Puis Kamosé enlève Néfrousi (ou Néfrousy), cité au Nord de Cusaé (près d’ Assiout). Il mène son armée jusqu‘aux environs d’Avaris et les troupes Égyptiennes ravagèrent les champs, les cultures et les villages alentour. Kamosé reprend aux Hyksôs toute la Moyenne-Égypte, jusqu’au Fayoum, après trois ans de lutte. Là, sans que l’on en connaisse la raison, il stoppe son armée et se retire à Thèbes. Peut-être que cet acte fut dicté par son état de santé, car il semble qu’il soit mort soudainement et assez jeune. Son frère (ou neveu) Ahmès I continuera la lutte. Kamosé est enterré dans une tombe toute simple à Dra Abou el-Naga.
 

  Pour plus de détails sur le Roi voir l’article sur : La vie de Kamosé

 

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