XXVIe  DYNASTIE
 
664   à  525

 
Saïte  ( Memphis )
 

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   Psammétique II  ou  Psametik  ou  Psamtek  ou  Psamtik

        DATES  de  RÈGNE
          595-589
  P.A.Clayton, A.Eggebrecht,
K.A.Kitchen, J.Kinnaer, S.Quirke,
  D.Sitek, P.Vernus, J.Yoyotte

  • Hr mnx-ib
  • nbti wsr-a
  • bik nbw snfr-tAwi
  • nfr-ib-ra , snfr-tAwi nfr-ib-ra
  • psmtk , nb-pHti-ra psmtk
     
    Psammis  ou  Psammuthis  (Manéthon)
     
   TITULATURE
Noms d’Horus Horus Menkhib  ou  Menekhib
(Horus rend efficient le cœur)
hr mnh-ib
Nom de Nebty Nebty Ouserê
(Nebty, la Puissance de Rê [Rê est fort])
nbti wsr-a
Nom d’Horus d’or Bik Nebou Senéfertaoui
(Le Faucon d’or, Celui qui est parfait dans les Deux Terres)
bik nbw snfr-tAwi
Noms de Roi Néferibrê  ou  Senéfertaoui Néferibrê
(Le cœur de Rê est parfait)
nfr-ib-ra , snfr-tAwi nfr-ib-ra
Nom de naissance Psammétique
(Le Mari (Le Dieu) de Metjek)
psmtk

 


 

Psammétique II –
Musée du Louvre

   Manéthon l’appelle Psammis ou Psammuthis (Africanus, Eusebius) et lui compte 6 ans de règne (Africanus) ou 17 ans (Eusebius de Cesarea). Il fut le fils de Néchao II et de la Reine Khedebneithirbinet I (ou Chedebnetjerbone I). Son règne va être assez relativement court.
 
   En 597, le Roi de Babylone, Nabuchodonosor II (605-562) fit le siège de Jérusalem. Le Roi de Juda, Joachim II (598-597) se rendit le 16 mars 597 après trois mois et dix jours de règne et fut déporté avec le Prophète Ezéchiel, la noblesse Juive et 3 000 habitants, en majorité des artisans, à Babylone où il va y vivre trente-sept ans. Nabuchodonosor II pilla les trésors du Temple et du palais royal et institua comme Gouverneur “Roi” de la ville un oncle de Joachim II, Mattanya, qui prit le nom de Sédécias (ou Zedecias, 597-586). 
 
   Napata demeurait une menace pour l’Égypte de la XXVIe dynastie. En 592/591, Psammétique II fit campagne en Nubie contre le royaume de Napata et ses Rois, Anlamani (ou Antalani) et son frère cadet Aspelta, descendants des souverains de la XXVe dynastie. L’armée Égyptienne, était composée en grande partie de mercenaires Grecs et Libyens commandés par un certain Potasimto et les soldats Égyptiens avaient à leur tête Amasis (Futur Pharaon, 570-526). Elle partit d’Éléphantine, dépassa la troisième cataracte (Kerma) le but étant d’atteindre Napata. Les Égyptiens détruisirent en chemin les principales villes saintes du pays comme Kaoua, et rencontrèrent les troupes Nubiennes qui subirent une cuisante défaite à Pnoubs (Ville fondée par les Égyptiens). Pendant l’une des batailles les soldats firent près de 4 200 Nubiens prisonniers. Puis ils mirent le siège devant Napata et la capitale du royaume de Kouch tomba. Elle fut mise à sac et tous ses trésors pillés et rapportés en Égypte.
 
   Cette campagne est documentée sur une stèle et par Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425). Il s’agissait sans doute d’une guerre éclair d’envergure, car après les destructions, curieusement, Psammétique II ne semble pas avoir profité de sa victoire. Ses troupes se retirèrent en arrière de la première cataracte et Éléphantine continua à être la frontière Sud de l’Égypte. Un des résultats de cette campagne fut la destruction délibérée des monuments ayant appartenu à la dynastie XXVe dynastie. L’objectif n’était sans doute pas pour le Pharaon d’occuper et d’administrer la Nubie, mais plutôt de casser définitivement toute offensive Nubienne contre son royaume. Car à cette époque, la géopolitique de l’Égypte n’était plus tournée vers le Sud, mais vers le Proche-Orient depuis l’effondrement de l’Empire Assyrien et la montée en puissance de plus en plus inquiétante des Babyloniens. En 2003, une équipe de chercheurs dirigée par l’égyptologue Charles Bonnet découvrit une fosse remplie de statues soigneusement démembrées et décapitées, avec les noms royaux martelés. Cette découverte eut lieu à Pnoubs (Aujourd’hui Doukki Gel). Selon toute vraisemblance, l’armée Égyptienne de Psammétique II est responsable de cette destruction pour punir les Pharaons noirs d’avoir conquis l’Égypte. Cette statuaire exceptionnelle est le plus bel exemple de l’art Nubien du VIIe siècle. Ces statues sont visibles au musée de Kerma.

 

Stèle de la victoire de
Psammétique II à Kalabsha

Photo avant retouche :
Wikipedia.org

 
   Friedrich Karl Kienitz avance qu’il existe des preuves que lors de l’an 591, Psammétique II fit un voyage vers la Palestine et en Phénicie. Il fut accompagné d’un grand nombre de Prêtres, ce qui fait penser à Kienitz qu’il s’agissait apparemment d’un pèlerinage. Kienitz voit aussi dans le but de ce voyage le fait d’améliorer les relations avec l’Empire Néo-babylonien. Plusieurs spécialistes, dont Thomas Schneider soupçonnent, cependant, que Psammétique II utilisa cette visite au Roi de Juda pour mettre au point une révolte contre les Babylonien. Alan B.Lloyd nous dit que l’on sait par un papyrus en démotique que Psammétique II poussa Jérusalem à la rébellion, mais ce sera son successeur, Apriès qui réussira à soulever la région. Son action était sans doute motivée par la conclusion de traités commerciaux et une tentative de récupérer, au moins partiellement, la perte d’influence dans la région après la défaite de Néchao II. Psammétique II mourut d’une maladie en revenant de sa campagne en Phénicie, selon certains spécialistes le 9 Février 589.
 
   Du fait de son court règne, son activité de bâtisseur ne fut pas exorbitante. Il a surtout usurpé des monuments existants et y a rajouté quelques ornements et inscriptions, puis a remplacé les noms existants par le sien, comme à Abydos, Karnak et Éléphantine. On lui attribue toute fois, deux obélisques érigés dans Héliopolis, que l’Empereur Romain Auguste ordonna d’apporter dans la ville pour être utilisé comme un grand cadran solaire sur le Champ de Mars. Psammétique II aurait aussi fondé : Le temple à Hibis dans l’oasis de Kharga ; Un temple à El-Mahalla el-Koubra (ou Kubra) ; Un temple de Neith à Saïs.
 
   Psammétique II n’eut qu’une épouse :
• Takhout (ou Takhuit ou Takhut), Princesse d’ Athribis (ou Het-ta-hérieb ou Tell-Athrib, cité du Delta), qu’il épousa vers 590. Athribis où elle fut d’ailleurs enterrée. Son tombeau fut découvert en 1950. Un grand sarcophage et un scarabée de cœur furent mis au jour dans la sépulture. Elle donna deux (ou trois) enfants à Psammétique II :
  Deux filles :

Mérinebty Menekhoubaste (ou Menekhubaste), qui fut Prêtresse d’Atoum à Héliopolis.
Ânkhnesnéferibrê (anH-n.s-nfr-ib-ra) "Vivant pour elle, parfait est le cœur de Rê", que le Pharaon nomma Divine Adoratrice d’Amon.
 

  Un fils :

Apriès (ou Ouâhibrê – wah-(i)b-ra) "Durable [endurant] est le cœur de Rê", qui succéda à Psammétique II de 589 à 570, mais qui n’est donné que par quelques spécialistes.

 

 

   Apriès  ou  Ouâhibrê  ou  Aprie

         DATES  de  RÈGNE
          589-570
   P.A.Clayton, A.Eggebrecht,
K.A.Kitchen, J.Kinnaer, S.Quirke,
  D.Sitek, P.Vernus, J.Yoyotte

  • Hr wah-ib
  • nbti wah-ib
  • bik nbw S-wD-tA.w(j)
  • xaa-ib-ra
  • wah-(i)b-ra
     
    Uaphris  ou  Ouaphrês  (Manéthon)
    En Grec : Άπρίης
     
   TITULATURE
Nom d’Horus Horus Ouâhib
(Horus au cœur endurant)
Hr wah-ib
Nom de Nebti Nebty Ouâhib
(Nebty au cœur endurant) 
nbti wah-ib
Nom d’Horus d’or Bik Nebou Sewadjtaoui
(Le Faucon d’or peut prospérer sur les deux pays)
bik nbw S-wD-tA.w(j)
Nom de Roi Kââibrê  ou  Hââibrê
(Le cœur de Rê est réjoui)
xaa-ib-ra
Noms de naissance Ouâhibrê
(Durable [endurant] est le cœur de Rê)
wah-(i)b-ra

 

   Manéthon l’appelle Uaphris ou Ouaphrês (Africanus, Eusebius), Apriès est son nom Grec, et lui compte 19 ans de règne (Africanus) ou 25 ans (Eusebius de Cesarea). Il fut soit le fils de Néchao II et de la Reine Khedebneithirbinet I (ou Chedebnetjerbone I), soit celui de Psammétique II et de la Reine Takhout, les avis diverges en fonction des spécialistes. Il est appelé Hofra dans la Bible (Jérémie 44:30). Selon certains spécialistes il arrive au pouvoir en Février 589.
 
   Apriès, voulut restaurer la puissance Égyptienne au Proche-Orient. Il profita de la faiblesse du Gouverneur “Roi” de Juda, Sédécias (ou Zedecias, 597-586) et l’entraîna, avec l’aide du Roi d’Ammon, Baalis (v.600-v.585), dans une coalition contre les Babyloniens. Il reprit Gaza, Sidon et une autre opération prétendument lancée par Apriès fut le siège de Tyr par la flotte Égyptienne. Le rapport d’Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) de cette victoire navale est contraire à d’autres sources, ce qui explique pourquoi certains avancent que cette attaque n’a peut-être jamais eu lieu. 
 
  Cette politique anti-Babylonienne, qu’il poussa à l’extrême, amena à une nouvelle intervention du Roi de Babylone, Nabuchodonosor II (605-562), qui battit les coalisés et mit le siège devant Tyr. Puis, le 15 Janvier 588 (On trouve aussi 10 Janvier [10 Tebetu], Deuxième Livre des Rois 25,1 ; Ézéchiel 24,1), il assiégea de nouveau Jérusalem, qu’il prit d’assaut le 29 Septembre 587 (On trouve aussi Octobre, ou 23 Juillet [9 Du’uzu]) dirigé par le Général Babylonien Nériglissar (ou Nergal-sarra-usur). Le Temple et le quartier aristocratique furent brûlés et la ville et les remparts furent détruits et de nombreux habitants furent tués ou une nouvelle fois déportés en Babylonie.
 
   C’est toujours un mystère à ce jour, quand au rôle joué dans ce processus par Apriès, qui retira ses troupes au lieu de venir en aide à la cité. Il restait cependant une partie de la population de Jérusalem rescapée et surtout les habitants des campagnes et des villages Judéens. Parmi ces derniers, un groupe, qui résista aux côtés des Moabites et des Ammonites jusqu’en 582, réussit à assassiner le Gouverneur Godolias placé par les Babyloniens à la tête de la province et s’enfuit en Égypte. Le pays accueillit les fuyards, dont le Prophète Jérémie, certains allèrent s’installer à Éléphantine.


 

Apriès – Musée du Louvre

 
   Apriès lança aussi une expédition vers l’Ouest pour aider Ardikran (ou Adicran), chef des tribus Libyennes, contre les Grecs de Cyrène. Dans cette campagne il envoya une armée exclusivement Égyptienne et laissa ses mercenaires Grecs au repos. L’armée Égyptienne fut massacrée par les Grecs de Cyrène. Il fut accusé d’avoir favorisé les mercenaires Grecs et des troubles se produisirent qui dégénérèrent en guerre civile, entre les forces nationalistes et les mercenaires Grecs et Cariens. Apriès envoya son Général, Amasis, pour étouffer la révolte, mais ce dernier renversa les rôles et se proclama Roi.
 
   Apriès fut obligé de s’exiler. En dépit des années de conflit avec Babylone, l’ex-Pharaon s’allia avec la cité et retourna en Égypte avec l’armée Babylonienne pour essayer de reprendre son trône. Il fut tué et son armée fut défaite dans une bataille, près de Terrana. Plusieurs versions existent sur sa mort, toutes arguant le fait qu’il aurait été assassiné : Étranglé par la foule, tué dans la bataille par un soldat d’Amasis etc…. Selon Hérodote, Apriès fut enterré par Amasis dans un temple-tombeaux à Saïs.  
 
   De son activité de bâtisseur on retient : Un palais dans l’enceinte Nord à Memphis, Sir William Matthew Flinders Petrie de 107 à 1912 fouilla la zone et alors qu’il dégageait l’entrée principale du palais y retrouva de nombreux vestiges d’une activité militaire ; L’agrandissement du palais et du temple de Neith, à Saïs, où Apriès fit construire des obélisques. Un se trouve aujourd’hui situé en face de la Santa Maria Sopra Minerva basilique à Rome ; Des nouveaux bâtiments à Tanis ; Des monuments à Abydos, Mendès, Tell El-Mahdi ; Un Naos à Hermopolis Parva ; Un sphinx colossal à Héliopolis qui fut repêché au large du port d’Alexandrie ; Des colonnes de calcaire à Athribis. On trouve aussi la trace du Pharaon sur des blocs de granit à Deir El-Abyad ; Fuah ; Gunâg ; El-Mahalla el-Koubra (ou El-Kubra). Sont attribués aussi à ce souverain les travaux de restauration de la tombe d’Horus Djer (2974-2927, Ière dynastie), à Abydos. Enfin Apriès est mentionné dans une inscription sur un rocher, près de Cnossos (en Crête) et sur un oushebti aujourd’hui au musée Petrie (N° 570).
 
   Apriès eut une épouse dont nous ne connaissons pas le nom. Bien qu’Hérodote prétende que la femme d’Apriès s’appelait Nitètis (en Grec), il n’y a pas de référence contemporaine de son nom dans les archives Égyptiennes. Elle lui donna deux filles :

Khedebneithirbinet II (ou Chedebnetjerbone II) qui épousa Amasis.
Neithiyti qui épousa le Roi des Perses Achéménides, Cyrus II (559-529) et qui eut deux filles, Artystonè et Atossa, les deux épouses du Roi Darius I (522-486).

 

 

   Amasis  ou  Amasi  ou  Ahmose II  ou  Ahmosis II

DATES  de  RÈGNE
570-526
P.A.Clayton, A.Eggebrecht,
K.A.Kitchen,
J.Kinnaer, S.Quirke, T.Schneider,
D.Sitek, P.Vernus, J.Yoyotte

  • Hr smn-mAat

  • nbti sA-nth (spd)-tAwi
  • bik nbw sHtp-nTrw
  • Xnm-ib-ra

  • jaH-msi(w) sA-nt
     
    Amôsis  (Manéthon)
     


 

Amasis – Musée du Louvre

   Manéthon l’appelle Amôsis (Africanus, Eusebius) et lui compte 44 ans de règne (Africanus) ou 42 ans (Eusebius de Cesarea). La majeure partie de nos informations sur ce Roi nous vient d’Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425). Il fut général d’Apriès. Lors de la guerre civile, entre les forces nationalistes et les mercenaires Grecs et Cariens. Apriès envoya Amasis, pour contenir la révolte, mais celui-ci renversa les rôles et se proclama Roi, soutenu par la caste militaire.
 
   Vers 568, le Roi de Babylone, Nabuchodonosor II (605-562) profita des troubles en Égypte pour tenter une invasion du pays, mais Amasis parvient à l’arrêter. Amasis aurait mené en l’an 41 de son règne une expédition en Nubie. Le Pharaon va se tourner volontairement vers les puissantes cités Grecques. Afin de ne pas s’attirer des problèmes avec le peuple il lui fallut résoudre le problème des colonies d’Ioniens et de Cariens. Le Roi décida alors de concentrer ces derniers dans la ville de Naucratis.
 
  Sa seule expédition fut la conquête de Chypre. Amasis  fut un habile diplomate, il conclut un pacte d’alliance en 546 avec le Roi de Lydie, Crésus (561-547), le Tyran de Samos, Polycrate et en 539 s’entendit avec les Babyloniens.  En politique intérieure, il eut, semble t-il, un rôle de législateur en matière de règlements fiscaux et douaniers.  Le Pharaon fut enterré dans la nécropole royale de Saïs, mais son tombeau n’a jamais été découvert.
 
   Il eut trois ou quatre épouses selon les sources : Nakhtoubasteraou (ou Nakhtubasterau ou Nakhtbastetiru). Elle donna deux fils à Amasis : Pasenenkhonsou et Amasis (ou Ahmosis) ; Tanetkheta (ou Tentkheta ou Takheta). La grande majorité des spécialistes, comme Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, la donne comme la mère de Psammétique III qui succéda à son père ; Khedebneithirbinet II (ou Chedebnetjerbone II), fille d’Apriès qu’il épousa afin de légitimer sa prise de pouvoir ; Ladice, une Princesse Grecque. Amasis eut une fille dont nous ne connaissons pas la mère, Nitocris II, qui sera la dernière Divine Adoratrice d’Amon.

 

Pour plus de détails sur le Pharaon voir l’article sur : La vie d’Amasis

 

 

   Psammétique III  ou  Psametik  ou  Psametek

         DATES  de  RÈGNE
           526-525
   P.A.Clayton, A.Eggebrecht,
K.A.Kitchen, J.Kinnaer, S.Quirke,
  D.Sitek, P.Vernus, J.Yoyotte

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  • anx-kA-ra , anx-kA-n-ra
  • psmtk
     
    Psammecheritês  (Manéthon)
     
   TITULATURE
Noms de Roi Ânkhkarê  ou  Ânkhkaenrê
(Le ka de Rê est vivant)
anx-kA-ra , anx-kA-n-ra
Nom de naissance Psammétique
(Le Mari (Le Dieu) de Metjek)
psmtk

 
   Manéthon l’appelle Psammecheritês (Africanus) et lui compte 6 mois de règne selon Africanus, mais Eusebius de Cesarea ne cite pas ce dernier Roi, il met à la place un Éthiopien, peut-être un simple Gouverneur de la ville. Les seules données dont nous disposions sur ce souverain proviennent d’une stèle du Sérapéum de Saqqarah datant de la 1ère année de son règne. Psammétique III fut le fils d’Amasis et de la Reine Tanetkheta (ou Tentkheta ou Takheta). Il faut noter que quelques spécialistes lui attribuent comme mère Khedebneithirbinet II (ou Chedebnetjerbone II). À Suse, Cambyse II (529-522) succéda à Cyrus II (559-529). Le Roi nouveau Roi Perse marcha sur l’Égypte au Printemps 525.
 
   Selon Polybe (Général, homme d’État et historien Grec, v.205-126 av.J.C), même avec toutes les précautions prises à l’entrée de la frontière Égyptienne, seule la ville de Gaza résista un temps aux Perses, et tomba après un long siège. Lorsque les nouvelles de la bataille imminente atteignirent l’Égypte, Psammétique III qui venait de prendre le pouvoir, prit la tête de l’armée Égyptienne qu’il fit stationner le long de la fourche entre la mer Rouge et le Nil. Le Pharaon avait espéré que l’Égypte serait capable de résister à la menace de l’attaque Perse par une alliance avec les Grecs, mais cet espoir échoua, comme avec les villes Chypriotes et le Tyran Polycrate de Samos (ou Polycrates, 538-522), qui possédait une grande flotte, ces derniers ayant préférés rejoindre les Perses. Polycrate envoya 40 trirèmes (navires de guerre) aux Perses. Il faut ajouter à cela le conseillé de son père, Phanès qui était passé également à l’ennemi. Le Jeune Pharaon était entièrement dépendant de sa propre expérience militaire qui était limitée. En Mai 525 l’armée Perse écrasa l’armée Égyptienne à la bataille de Péluse. Cambyse II envahit ensuite le Delta, continua sa progression sans rencontrer de grandes résistances et il fit le siège de Memphis. Psammétique III qui s’y était réfugié subit une nouvelle défaite.

 

Pour plus de détails voir l’article : La bataille de Péluse

 
   Après seulement six mois de règne le Pharaon fut vaincu. Il capitula entraînant ainsi la soumission de tout le reste du pays. Les faits exacts de la disparition de Psammétique III sont encore inconnus, il existe plusieurs versions. Selon certaines Cambyse II aurait immédiatement mis à mort le Pharaon vaincu. D’autres, nous disent que dans un premier temps il fut traités honorablement et ensuite il fut exécuter à la suite d’une tentative de révolte, forcé de boire le sang d’un taureau mis à mort. Enfin une troisième version des faits nous dit que Cambyse II le déporta à Suse et le mit à mort avec 2.000 autres captifs. Les trois versions pouvant se rejoindre. Dans le troisième livre des Histoires d’Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425), il est dit que la fille de Psammétique III fut réduite en esclavage et son fils mis à mort, couper en morceaux, et qu’il fut forcé de regarder les supplices qui avaient été ordonnés par le Roi. Dans tous les cas ce fut la fin de l’Égypte Saïte qui passa sous domination des Perses et devint une satrapie. Cambyse II fonda la XXVIIe dynastie en se faisant instaurer Pharaon par le clergé de Saïs.
 
   Psammétique III aurait eut un enfant, Inaros qui, devenu Roi de Cyrène, aurait fomenté en 460 une révolte dans le Delta contre les Perses.

 

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