Les Pyramides
 

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Pyramide de Khaba et de Baka
Zaouiet el-Aryan 
(ou Zawijet el-Aryen)

 
   Le site se trouve à environ sept km de Saqqarah, aux Sud de Guizèh et au Nord d’ Abousir. Il comprend deux pyramides non terminées. La plus ancienne est datée de la IIIe dynastie et aurait été une pyramide à degrés si elle avait été terminée. L’autre fut construite sûrement pendant la IVe dynastie.

 

 

 
Base :   84 m
Hauteur :   environ 40/45 m
Pente des gradins :   68o
Chambre funéraire:   3,63 m x 2,65 m x 3,0 m (hauteur)

Pyramide de Khaba   (IIIe dynastie)

 
   Cette pyramide est située à 1,5 km au Sud de l’autre ci-dessus, elle est complètement en ruine et n’a probablement jamais été achevée. Elle est connue sous le nom de "pyramide à tranches", mais les habitants locaux l’appellent : "El-Meduouara de Haram"  la pyramide ronde. Elle fut étudiée pour la première fois par John Shae Perring en 1839. L’identité de son constructeur n’est pas attestée avec certitude. Son nom n’est pas mentionné sur le monument lui-même. Cependant, des récipients en albâtre trouvés dans un mastaba voisin mentionnent le nom du Roi Khaba (2603-2599) et on a retrouvé sur des blocs de calcaire et de granit, beaucoup d’inscriptions : "Nebkarê, Seigneur des Deux Terres", mais sans que le nom soit dans un cartouche (Nebkarê serait un des nom de Khaba). Cette pyramide était prévu pour recevoir cinq niveaux, pour une hauteur d’environ 40/45m. Mais compte tenu du règne très court de ce Roi, elle ne fut jamais terminée. Il n’y a aucune trace de revêtement extérieur, ce qui amène une preuve à cette constatation. Seulement 16 m de hauteur demeurent encore visibles aujourd’hui.
 
   Sa base est de 84 m. Bien qu’elle soit beaucoup plus simple, la sous-structure est semblable à celle de la pyramide à degrés de Djoser-Téti(ou Sekhemkhet, 2609-2603). Elle se compose d’un couloir en pente creusé a une profondeur de 26 m, menant à une chambre funéraire de 3.63 m x 2.65 m et 3 m de hauteur, qui fut trouvée vide. Il n’y a aucune trace que quelqu’un y fut enseveli, même les galeries environnantes furent laissées vides. Beaucoup d’égyptologues y ont vu l’indication que son propriétaire avait dû mourir prématurément. Mais ceci n’explique pas vraiment pourquoi il n’y a aucune trace d’un corps. Il est intéressant de mentionner que l’on a trouvé dans un des mastabas près de ce monument un cylindre et un fragment de poterie avec le nom d’Horus, Narmer (v.3040-v.2995, Ière dynastie).

 

Pyramide de Baka  (IVe dynastie)

 
   Cette pyramide, de dimension prévue assez grande, ne fut probablement jamais construite. Ce n’est en fait qu’une immense excavation et, à aujourd’hui, aucune source ne permet d’expliquer pourquoi la construction fut abandonnée. Le “monument” fut découvert par Karl Richard Lepsius au début du XIXe siècle, mais il ne fut fouillé que plus tard par Alexandre Barsanti en 1904-1905, puis en 1911-1912. Si l’on se base sur des critères stylistiques, cette pyramide doit dater de la IVe dynastie, ce que confirme la plupart des égyptologues. Il y a quelques inscriptions hiératiques qui semblent mentionner le nom d’un Roi, mais ce nom peut être lu de différentes manières : Nebka, Ouehemka ou Baka. Si la dernière lecture est correcte (Ce qui semble être le cas), alors ceci pourrait être une confirmation de l’existence du Roi Baka (ou Bakarê, 2492-2490) de la IVe dynastie qui est le successeur présumé de Khafrê (ou Khéphren, 2518-2492).


Reconstitution d’après George Andrew Reisner
 
Base :   environ 210 m
Longueur de la tranchée :   environ 110 m x 8 m
Longueur du passage :   106 m
Périmètre du mur d’enceinte :   environ 665 m x 420 m
Tranchée ouverte : A
Puits : B

 
   Jean-Philippe Lauer a daté la "pyramide" de la période entre le règne de Snéfrou (2575-2551) et celui de Menkaourê (ou Mykérinos, 2492-2472), Vito Maragioglio et Céleste Rinaldi l’ont attribué à Baufrê ou à Djédefhor et enfin Rainer Stadelmann date la structure aussi de la IVe dynastie et il lit le nom du propriétaire comme celui de Baka. La pyramide était prévue pour mesurer environ 210 m x 210 m et aurait sûrement été de la taille des grandes pyramide de Guizèh. Cependant, à la différence des pyramides de Khoufou (ou Khéops, 2551-2528) et de Khafrê (ou Khéphren), la chambre funéraire de celle-ci fut construite dans un puits creusé à environ 25 m. de profondeur.
 
   Une tranchée ouverte (A) d’une longueur d’environ 110 m sur 8 m de largeur, débouche du côté Nord au puits vertical (B). Le puits fut déblayé en 1954. Il contenait un sarcophage de forme ovale de granit rose, ainsi que de nombreuses inscriptions à l’encre rouge qui figuraient sur les pierres du radier. Toutefois, elles ne permettent pas d’attribuer avec certitude la pyramide à Baka. En outre, Alexandre Barsanti a découvert aux alentours de la pyramide une plaque de schiste au nom de Djédefrê (ou Rêdjedef, 2528-2518). La "pyramide" elle-même est entourée par un mur d’enceinte mesurant de 665 m x 420 m avec une épaisseur de 2,10 m.

 

 

 Pyramide  de  Lepsius  N°1
Abou Rawash
  (ou Abou Roach ou Abu Roache)

 
   La pyramide N°1 de Karl Richard Lepsius n’a pas à aujourd’hui encore été attribuée à un Roi, il n’y a que des suppositions. Elle est située au Nord-est de la nécropole Sud d’Abou Rawash (ou Abou Roach ou Abu Roache), village près de Memphis à 8 km de Guizèh au bord du désert. Elle était constituée de gradins en briques crues, comme dans les pyramides à degrés. D’après Nabil Swelim, ces briques étaient ensuite recouvertes d’un parement donnant l’aspect final d’une pyramide à faces lisses. À l’époque lorsque Richard William Howard Vyse, John Shae Perring et Karl Richard Lepsius découvrent cet emplacement, la masse de brique de la pyramide atteignait presque 20 m de hauteur. Quand Nabil Swelim a commencé à travailler bien après eux, en 1980, il n’y avait plus qu’un tas complètement écroulé d’à peine 10 m.
 
  Swelim date cette pyramide à degrés de la fin de la IIIe dynastie et pense quelle fut probablement celle du Roi Houni (2599-2575). Cette théorie est très controversée. Il y a beaucoup d’égyptologues qui la date de la IVe, ou de la Ve dynastie. Même la forme du monument est toujours sujette à controverse puisque certains spécialistes, dont Jean-Philippe Lauer, y voit plutôt un mastaba. Sa hauteur reste aussi imprécise entre 107,50 m et 150 m, si cette dernière proposition était juste la pyramide aurait été plus grande que celle de Khoufou (ou Khéops, 2551-2528). On accède à la chambre funéraire, dont les dimensions sont au carré de 5,50 m de côté sur une hauteur de 5 m, par la face Nord et une longue galerie taillée dans la pierre, inclinée à 25°.
 

Base :   215 m
Hauteur :   entre 107,5 m et 150 m
Pente supposée des gradins :   48o ou 52o

 

 

Pyramide  de  Baka
Zaouiet el-Aryan
  (ou Zawijet el-Aryen) 
 
Voir
Khaba

 

 

Pyramide  de  Shepseskarê  ?
Abousir

 
   Au Nord-ouest de la pyramide de Sahourê (2458-2446), environ à mi-chemin du temple solaire d’Ouserkaf (2465-2458), une plate-forme, non terminée, prévue pour une pyramide fut découverte. Si elle avait été finie, la pyramide aurait eu une base d’approximativement 100 m x 100 m, la faisant une des pyramides les plus grandes d’Abousir. Il est impossible d’estimer la hauteur qu’elle aurait atteinte, puisque l’activité du bâtiment fut arrêtée probablement quelques semaines après qu’elle ait été commencée. L’excavation du puits où devait se loger la chambre funéraire et peut-être également une antichambre, avait déjà commencé. Ce monument non fini est crédité par quelques spécialistes, comme Miroslav Verner, à Shepseskarê (2438-2431), Roi éphémère de la Ve dynastie.
 
   Cette identification (expérimentale) est fondée sur l’hypothèse que la pyramide non finie a appartenu à un Roi de la Ve dynastie qui a eu un règne très court. L’époque est certaine compte tenu de l’endroit où elle est localisée et également de la manière dont les travaux, bien qu’inachevés, furent effectués. Du fait des constructions de ce site déjà attribuées il ne reste que deux possibilités : Shepseskarê et Menkaouhor (2398-2389). Cependant, des recherches récentes ont prouvé qu’il est plus que probable que le tombeau de Menkaouhor se situe à Saqqarah, plutôt qu’Abousir, ainsi Shepseskarê reste le seul Roi possible à qui cette pyramide, non finie. Il est toutefois souhaitable d’attendre plus de preuves avant d’être affirmatif sur cette attribution.

 

 

 Pyramide  de  Lepsius  N°24  et  N°25
Abousir

 
   La pyramide N°24 de Karl Richard Lepsius à Abousir, sans doute inachevée, n’a pas à aujourd’hui encore été attribuée à un Roi ou une Reine, il n’y a que des suppositions. Quelques égyptologues Tchèques qui fouillent le site supposent qu’elle appartiendrait à la Reine Rêpout-Neb (ou Repouet Nebeou ou Rêpoutnoub), l’épouse de Niouserrê Ini (2430-2399). Les ruines restantes du complexe de cette petite pyramide sont situées sur le bord Sud du plateau d’Abousir, à l’Est de la pyramide de Néferefrê (2431-2430), à environ cinquante mètres au Sud de la pyramide de Khentkaous II.
 

Base :  environ 52 m
Hauteur :  Inconnue
Pente supposée des gradins :  Inconnue

  Ce complexe, complètement détruit, est composé d’une pyramide, d’un temple funéraire et d’une petite pyramide de culte. Des fouilles ont eu lieu en 1983, menées par une mission Tchèque dirigée par Miroslav Verner. Les chercheurs découvrirent, dans les ruines de la chambre funéraire : Un sarcophage en granit rose, des fragments d’équipement funéraire et la momie endommagée d’une femme d’environ 23 ans. Il est possible que celle-ci soit le possesseur de la pyramide. Cependant, son nom n’a pas été retrouvé, même ailleurs sur le site.
 
   La pyramide, que l’expédition de Karl Richard Lepsius a appelé N°25, est en fait la pyramide satellite à l’angle Sud-est de la pyramide Lepsius N°24. Elle n’a jamais fait l’objet de fouilles approfondies.

 

 

Pyramide  de  Menkaouhor   (?)  –  Lepsius  N°50
Dahshour

 
nTri-swt-ikAw (?)

 
   Cette pyramide, complètement détruite, et sans doute inachevée, qui se trouve à Dahshour, est pour beaucoup de spécialistes une pyramide anonyme. Dans le catalogue de Karl Richard Lepsius, la pyramide porte le N°50. Elle est localisée à l’Est de la pyramide rouge de Snéfrou (2575-2551). L’égyptologue Jocelyne Berlandini-Grenier prétend qu’elle aurait appartenu à Menkaouhor (2398-2389). Les preuves pouvant justifier cette hypothèse sont uniquement des fragments de poterie datés de la IVe, ou Ve dynastie, mais on a pas retrouvé sur le site de trace du nom de Menkaouhor. En 1986, le monument a fait l’objet d’une étude menée par une mission Allemande dirigée par Rainer Stadelmann. Ce dernier la date de la IVe dynastie, voire de la Ve dynastie, mais ne s’avance pas sur le nom d’un Roi ou d’une Reine.

 

 

Pyramide  de  Menkaouhor  ou  Mérikarê II  –  Lepsius  N°29
  Saqqarah Nord

 
nTri-swt-mn-kAw-Hr (?)

 
   Cette pyramide est complètement détruite. Elle se trouve sur un site sur le bord du plateau, le plus lointain de Saqqarah Nord, près du désert, à l’Est du temple funéraire de Téti I (2321-2291). Dans le catalogue de Karl Richard Lepsius, la pyramide porte le N°29. Elle est, depuis les découvertes de l’automne 2008, pratiquement attribuée par tous les spécialistes à Menkaouhor (2398-2389). Elle avait une base d’environ 65 m x 68 m. Les habitants locaux l’ont appelé "pyramide de Hedless". Dans les éboulis du puits de la chambre funéraire, Gaston Maspero a trouvé des fragments de sarcophage de granit rose et même un couvercle en pierre gris-bleu. Ce sont les égyptologues Jean-Philippe Lauer, Jean Leclant et Vito Maragioglio qui prétendirent en premier que la pyramide fut construite pendant la Ve dynastie et qu’elle pût avoir appartenu à Menkaouhor.
 
   Cette opinion n’est pas partagée par d’autres chercheurs spécialisés en matière d’examens de pyramide. Mark Lehner attribue ces ruines au Roi Merikarê II (WAD-swt-mry-kA-ra) de la Xe dynastie. Pourtant de nombreuses preuves indiquent que la pyramide fut bien construite au cours de la Ve dynastie. Il semble même que Téti I, le premier dirigeant de la VIe dynastie, lorsqu’il construisit son propre complexe funéraire fut obligé de le dévier parce qu’il existait déjà sur place cet autre complexe plus ancien. Selon Miroslav Verner, une preuve supplémentaire est l’orientation de l’excavation pour le couloir d’accès à la chambre funéraire, elle n’est pas exactement dans l’axe Nord-sud, mais diffère quelque peu à l’Est. Cette caractéristique est typique des pyramides de la Ve dynastie entre les Rois Néferirkarê I Kakaï (2446-2438) et Djedkarê Isési (2389-2357).

 

 

Pyramide  de  Mérenrê I ou  Nemtiemsaf  I
Saqqarah Sud

 
xa-nfr-mry.n-ra   "Éclats de la beauté de Mérenrê"

 

Le complexe funéraire

 
   Le complexe funéraire en ruine de Mérenrê I (ou Nemtiemsaf I, 2255-2246), non fini, fut construit à 450 m au Sud-ouest de celui de Pépi I (2289-2255) et à la même distance à l’Ouest de celui de Djedkarê Isési (2389-2357) à Saqqarah Sud. Le nom de sa pyramide était, xa-nfr "L’éclat de beauté". Il reste peu de chose du temple funéraire et des monuments qui ont pu être associés à ce complexe, tout a beaucoup été endommagé du fait des vols de pierre. Le plan de construction et la décoration avec des Textes des Pyramides devaient être sur le modèle de la pyramide de Pépi I. Le complexe funéraire de Mérenrê I, qui n’a pas encore été exploré et étudié dans son intégralité, devrait se composer de tous les éléments devenus maintenant standards au cours la VIe dynastie : Une pyramide principale avec à son entrée au Nord et une chapelle et à l’Est un temple funéraire (ou temple Haut), mais la petite pyramide satellite, la chaussée et le temple de vallée (ou temple d’accueil ou temple bas) n’ont pas été localisés. Ils n’ont peut-être pas été construit du fait du court règne du Roi.
 

A – Entrée de la pyramide
B – Chapelle
C – Chambre-couloir horizontal
D – Herses
E – Antichambre
F  – Salle avec trois cavités
G – Chambre funéraire

La pyramide

 
   La pyramide du Roi mesurait 78,75 m de base pour une pente de 53° 07′ 48" et une hauteur originelle de 52,50 m. Ses dimensions se conforment aux normes pour les pyramides royales de la VIe dynastie. Sa sous-structure est construite sur le même plan que celle des Rois précédents, Téti I (2321-2291) et Pépi I. L’entrée (A) de la pyramide se fait par le milieu de sa face Nord, pas sur le monument lui même, mais au niveau du sol le long de l’axe central. Une petite chapelle rectangulaire (B), qui a livré de très nombreux fragments gravés, avait été construite directement au-dessus de l’entrée. Après la chapelle un couloir descendant dans la roche 14,40 m de long est recouvert de calcaire de Tourah et mène à une petite chambre-couloir horizontal (C).
 

La chambre funéraire
 

   Le couloir comporte un bouchon de granite encore en place qui a été contourné par un passage de voleur. Cette première chambre en granit est longue de 7,50 m et est recouverte d’un seul bloc de calcaire de plus de 46 tonnes. Elle est suivie d’un couloir horizontal qui bute sur trois herses de granit rose (D), qui s’étendent sur près de 6 m, dans le but d’empêcher des pilleurs d’entrer dans le tombeau du Roi. Après les herses, un couloir horizontal d’environ 10 m s’ouvre sur l’antichambre (E) rectangulaire de 3,70 m x 3,10 m, qui est située sous le centre de la pyramide. À l’Est de l’antichambre s’ouvre une petite salle avec trois cavités (F), parfois décrites comme des magasins pour le mobilier funéraire, ou comme des emplacements de statue (Serdab).
 
   Vis-à-vis de cette salle, à l’Ouest de l’antichambre, se trouve la chambre funéraire (G) avec son sarcophage en grauwacke (Roche sédimentaire verte d’origine marine) toujours en place. Il était intact quand on l’a découvert, même son couvercle. Comme c’était le cas dans la pyramide de Pépi I, les murs de la chambre funéraire, de l’antichambre et d’une partie du passage horizontal (Seulement sur sa partie horizontale) étaient inscrits avec des Textes des Pyramides. Les textes sont en bien plus mauvais état de conservation que ceux de Pépi I. Dans la chambre funéraire un emplacement pour le coffre à vases canopes a été retrouvés. Ce dernier était incorporé dans le plancher devant le sarcophage.
 
   En 1880, Gaston Maspero dégagea la chambre funéraire. En 1881 les frères Emil Charles Albert Brugsch et Heinrich Karl Brugsch trouvèrent ce qu’ils pensèrent être la momie de Mérenrê I à côté du sarcophage du Roi qui avait été pillé. C’était celle d’un jeune homme, dont les cheveux avaient été peignés sur le côté, tel que c’était le cas pour les enfants dans l’ancienne Égypte. La momie fut déménagée, mais lors de son transport vers le Caire un accident la brisa en deux morceaux.
 
   Elle est entreposée au musée de Berlin et des ossements de vertèbres et les côtes étaient toujours visibles avant la Première Guerre Mondiale sous le numéro d’inventaire 8059. Puis elle disparaît durant la Seconde Guerre Mondiale. Pour certains spécialistes il s’agit bien de la momie de Mérenrê I. Cependant, Edwin Smith, un expert en momies Égyptiennes, l’assigne à une personne de la XVIIIe dynastie. De nouvelles fouilles furent entreprises par Jean-Philippe Lauer et Audran Labrousse de 1971 à 1980.
 

Le temple Funéraire   (ou temple haut)

 
   Seulement quelques traces d’un temple funéraires furent mises au jour : Le trottoir de calcaire de la salle d’offrandes, des traces d’une table d’offrandes et la base d’une fausse porte de granit au fond d’un hall. Les bas-reliefs avaient déjà été délimités mais probablement pas encore commencés, ce qui indique que le travail sur le temple fut brutalement interrompu lorsque le Roi mourut après un règne court.

 

 

Pyramide  d’Ibi  I   (ou  Qakarê)
Saqqarah

 
   La pyramide complètement en ruine du Roi Ibi I Qakarê (VIIIe dynastie) est la dernière pyramide et monument funéraire royal à avoir été construite à Saqqarah. Elle fut érigée sur un bas monticule près de la chaussée de la pyramide de Pépi II (2246-2152) à Saqqarah Sud. Ses dimensions sont un peu plus grandes que celles des pyramides des Reines de Pépi II, une basse de 31,50 m pour une hauteur estimée de 21 m. Le noyau de la pyramide fut fait de pierres relativement petites. Il semblerait que les constructeurs ne soit jamais parvenus à placer l’enveloppe pour ce monument.

A – Chapelle 
B – Entrée de la pyramide
C – Chambre funéraire
Base :  31,50 m
Hauteur originelle :  environ 21 m
Hauteur actuelle :  environ 3 m

 
   Sa structure interne est une version extrêmement simplifiée des pyramides royales standards de l’Ancien Empire. Elle a un couloir descendant, avec une pente de 25°, qui bute sur une herse de granit, dans le but d’empêcher des voleurs d’entrer dans le tombeau du Roi. Passé cet obstacle on accédait à une chambre funéraire qui se trouve au centre du noyau. Un bloc énorme de granit, à l’Ouest de la chambre funéraire, a servit pour le sarcophage et est encore en place.
 
   Un revêtement en gros blocs de calcaire de Tourah devait le recouvrir mais il n’en reste rien. La chambre funéraire est la dernière ou l’on trouvera des Textes des Pyramides. Lors des fouilles au début du XXe siècle, Gustave Jéquier a pu reconstituer les quatre murs de la chambre funéraire et le plan d’ensemble des textes. Le plan est analogue à celui des pyramides des Reines de Pépi II.
 
   À l’Est de la pyramide, une petite chapelle en briques crues fut construite. Le plan de cette chapelle est également complètement différent des temples funéraires monumentaux. De l’entrée, un genre d’antichambre donnait l’accès indirect à une salle d’offrandes, qui a pu avoir contenu une stèle, ou une fausse porte. La plupart des autres salles semblent avoir été des magasins. Dans le catalogue de Karl Richard Lepsius la pyramide est indiquée N°40. Sur la pierre calcaire de son noyau furent mises au jour un grand nombre d’inscriptions de couleur rouge, d’une très mauvaise qualité, avec le titre "Prince de Libye".

 

 


 
Base :   130 m
Hauteur actuelle :   environ 4 m
Mur d’enceinte :   138 m x 144 m

Pyramide  de  Choui   (ou  Khoui)
Dara  
(Moyenne-Égypte )

 
   On attribue au Roi Choui (ou Khoui) de la VIIIe dynastie un tombeau monumental à Dara en Moyenne-Égypte. Celui-ci, complètement effondré aujourd’hui, il ne fait plus qu’environ 4 m, a une base de près de 130 m de côté et était vraisemblablement une pyramide avec les angles arrondis. Il est entouré d’un mur de clôture de 138 m x 144 m. Dans le tombeau lui-même, Raymond Weill n’a rien découvert qui pourrait identifier qu’il ait vraiment appartenu à Choui. Cependant, un cartouche avec son nom a été trouvé dans un des tombeaux voisins.
 
   On ne sait pas vraiment si cette structure est une pyramide ou un mastaba non terminé. Le monument, orienté Nord-sud, a un plan au sol presque carré et sa sous-structure ressemble légèrement à celle d’un grand mastaba de brique de la IIIe dynastie à Beit Khallaf. Le souterrain de la structure part du Nord, par un long couloir qui est d’abord horizontal et ouvert, et devient ensuite descendant et mène à la chambre funéraire. Les murs de cette chambre étaient recouverts avec des blocs de calcaire.

 

 

Pyramide  d’Ameni Kemaou
Dahshour

 
   Dans une pyramide érigée au Sud-est du lac de Dahshour on a retrouvé à l’intérieur de la sous-structure très endommagée, un coffre à vases canopes portant le nom d’Ameni Kemaou (1773-1772), un Roi du début de la XIIIe dynastie (v.1783-v.1625). La pyramide fut découverte en 1957 par l’expédition Américaine de Charles A.Muses. Il ne reste quasiment rien de la superstructure, qu’aujourd’hui on devine à peine. Elle était construite sur un monticule rocheux en briques crues et enveloppée avec du calcaire. Les infrastructures, toujours en place, sont typiques des pyramides de la fin de la XIIe dynastie (1991-1783). Le complexe n’a probablement pas eu de mur d’enceinte et les tombes secondaires n’ont pas encore été trouvées.

 
   La base de la pyramide était d’environ 52 m, mais sa pente et sa hauteur sont inconnues, on estime cette dernière à environ 35 m. L’entrée de la sous-structure était légèrement décentrée et est localisée sur la face Est de la pyramide. À partir de l’entrée, un passage d’une dizaine de mètres, partant vers l’Ouest, bute sur une première herse. Passé l’obstacle, il mène à une salle s’ouvrant au Nord où une deuxième herse devait bloquer le passage. Puis un premier escalier conduit plus bas à une petite chambre, où un deuxième escalier descend encore plus profondément à l’Ouest et donne sur la chambre funéraire. Celle-ci est située au Sud, presque sous l’axe central de la pyramide. Elle est taillée dans un seul bloc monolithique de quartzite de manière à recevoir le sarcophage et le coffre à vases canopes. Le Roi, semble t-il, fut inhumé là, car on a retrouvé quelques ossements. Le caveau était protégé par une dalle transversale en granit, qui condamnait son accès. En raison du règne court qui est habituellement assigné à ce Roi, il n’est pas impossible qu’il ait usurpé un monument funéraire qui avait déjà été commencé par un de ses prédécesseurs.

 

 

Pyramide  de  Khendjer  
Saqqarah

 
   Khendjer (1743-1738), est un Roi de la XIIIe dynastie, il construit son monument funéraire au Sud du complexe funéraire de Pépi II (2246-2152) à Saqqarah. C’est la seule pyramide datée de cette dynastie qui semble avoir été terminée. Le complexe funéraire, aujourd’hui complètement en ruine, comprenait : La pyramide principale, qui fut découverte en 1929 et fouillée entre 1929 et 1931 par Gustave Jéquier. Un temple funéraire construit contre la face Est de la pyramide. Au Nord-est on trouvait une petite pyramide satellite (ou pyramide de culte).
 

Le pyramidion du monument de Khendjer, reconstitué de plusieurs fragments trouvés sur le site – Musée Égyptien du Caire

   Ce qui fait du complexe de Khendjer, le seul complexe connu de la XIIIe dynastie qui a eu une pyramide annexe. On a aussi retrouvé les fondations de deux enceintes, une intérieure en pierre qui entourait la pyramide principale et l’autre extérieure en briques qui enfermait le complexe entier, mais aucune trace d’un temple de la vallée. Une petite chapelle fut construite contre la face Nord de la pyramide principale.
 
   Elle était placée sur une petite plate-forme et on l’atteignait par deux escaliers. Le mur du Nord de cette chapelle avait une fausse porte. Les fragments des bas-reliefs montrent des scènes typiques d’offrandes et d’autres motifs bien connus.
 
   La pyramide principale, à l’origine, avait pour dimensions une base de 52,50 m pour une pente de 55° et une hauteur de 37,35 m. Aujourd’hui elle ne fait plus qu’1 m de haut. Recouvert de calcaire de Tourah, le noyau de la pyramide était composé de briques qui furent étendues contre un manteau de pierres noires. Le pyramidion était en granit noir. Il comportait le nom de Roi (Nisout-Bity) de Khendjer, Ouserkarê. Il fut trouvé près des vestiges du monument. L’entrée de la pyramide est localisée dans la moitié Sud de sa face Ouest sous le parement.
 


Reconstitution du complexe funéraire de Khendjer –
Dessin de Franck Monnier  
( monnierfranck@hotmail.com)

   Passé l’entrée, une rampe descendante, dont au milieu se trouvait un escalier, bute sur une herse qui montre une grande ressemblance avec celles des deux pyramides à Mazghouna, une indication que les trois monuments furent probablement construits à la même époque. Un deuxième escalier descend plus bas et mène vers une entrée qui par le passé était fermée par une double porte en bois, ouvrant sur un palier horizontal.
 
   Ce palier donne sur un deuxième système de fermeture avec herse. Passé ce nouvel obstacle le couloir tourne au Nord. Quelques mètres plus loin un autre couloir part vers l’Ouest, vers la chambre funéraire.
 
   Celui du Nord débouche sur une antichambre dont deux accès donnent de nouveau sur la chambre funéraire. Celle-ci est taillée dans un seul bloc monolithique de quartzite, de près de 60 tonnes, de manière à recevoir le sarcophage, qui fut trouvé vide et le coffre à vases canopes. Le toit est composé avec deux faisceaux de quartzite.
 
   La pyramide satellite a une sous-structure beaucoup plus simple avec son entrée située à l’Est. Un escalier descend à une antichambre centrale de laquelle on accède à deux chambres funéraires qui contiennent toutes les deux un sarcophage, qui ne semble jamais avoir été fermé. On n’est pas certain de la fonction réelle de cette pyramide subsidiaire, avait-elle été prévue comme pyramide satellite, pour le ka du Roi, ou en tant que pyramide d’une Reine ?, le débat reste ouvert.

 

 

 
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