Quelques Reines
Achéménides
 

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 Pour plus de détails voir aussi : La civilisation Achéménide, L’histoire des Achéménides,

Persépolis – Pasargades

 

   Amastris

   En Grec : Aμαστρις
   En Persan : آماستریس   {Amie}

 

   Amastris (ou Amestris ou Amastrine) fut une Reine Perse Achéménide. Elle fut l’épouse du Roi Xerxès I (486-465). Elle fut la fille du Prince Otanès II, l’un des sept conspirateurs qui tuèrent le Roi Perse usurpateur Gaumata (ou Gaumāta) en 522 et qui laissa la place à Darius I le Grand (522-486). Selon Hérodote (Historien Grec, 484-v.425), Otanès II fut honoré pour ses actes par Darius I avec un mariage diplomatique. Le Roi épousa Phaidimè (ou Phaedymia), une fille Otanès II et Otanès II épousa une sœur de Darius I, qui donna naissance à Amastris. Lorsque Darius I mourut en 486, Amastris avait alors une trentaine d’années et elle fut mariée au Prince héritier, Xerxès I. La réputation de la Reine au sein des historiens de la Grèce antique est très mauvaise. Hérodote la décrit comme un cruel despote.


 

Petit buste d’une Reine Perse, souvent
attribué à Amastris, trouvé à Persépolis
– Musée archéologique de Téhéran

 
   Elle aurait, vers la fin de sa vie fait des sacrifices humains d’hommes de renom au "Dieu souterrain" (Hérodote, Histoires, 7.114). Ce qui se cache derrière cette étrange histoire n’est pas très clair. Selon les dossiers connus et les récits de l’époque, les sacrifices humains n’étaient pas autorisés à l’intérieur de la religion Persane. D’autre part, le Dieu souterrain qui pourrait être identifié à Angra Mainyu, "l’esprit hostile", est l’éternel ennemi du Dieu suprême Ahuramazda.
 
   Toujours selon Hérodote et d’après un conte de fées oriental, Amastris fut une femme très jalouse. Lorsque Xerxès I rentra de la guerre Gréco-perse, il tomba amoureux d’Artaynta de Bactriane (ou Artayntes), l’épouse de l’un de ses fils, le Prince héritier Darius (ou Dareios). En contrepartie des faveurs de la jeune femme, Xerxès I lui offrit un manteau appartenant à Amastris.
 
   Quand la Reine vit sa belle-fille défilant dans une tenue royale, elle se douta de ce qui s’était passé et elle ordonna que la mère d’Artaynta soit mutilé. (Hérodote ne propose aucune explication convaincante). Le père d’Artaynta décida de se révolter contre son Roi, mais son action ne fut pas couronnée de succès. Cette étrange histoire servait probablement seulement à montrer que Xerxès I était un esclave de ses femmes et donc impropre au règne, mais n’a probablement pas de valeur historique. Amastris resta influente même après le décès de son mari.
 
   Pendant le règne de son fils Artaxerxès I (465 -424 avant JC), un autre de ses fils fut tué par des rebelles Égyptiens. Ces derniers et leurs alliés d’Athènes furent arrêtés par Megabyzus, mais celui-ci passa un accord avec eux afin de raccourcir la guerre. Selon Ctésias de Cnide (Médecin Grec d’Artaxerxès II, historien de la Perse et de l’Inde, mort v.398), qui n’est pas connu pour sa fiabilité, Amastris était furieuse parce que Megabyzus n’avait pas puni les assassins de son fils. Au début, Artaxerxès I ne permit pas sa vengeance, mais après cinq ans, vers 454, il châtia les rebelles, dont leur leader le Roi de Cyrène (Libye) Inaros (ou Inharos) à la tête des Égyptiens, qu’il fît crucifier. D’après Ctésias le Roi aurait également fait empaler et décapiter une cinquantaine de Grecs. Amastris mourut à la fin de l’an 440.
 
    Elle ne doit pas être confondue avec Amastris la fille du Prince Oxyathres, le frère du Roi Darius III. De plus, étant donné la similitude des noms et l’identification en parallèle d’Assuérus (ou Ahasuerus) avec son mari Xerxès I, dans la Bible il est difficile de savoir si c’est Xerxès I ou son fils Artaxerxès I ou son petit-fils Xerxès II qui est mentionné dans le livre d’Esther comme Assuérus (ou Ahasuerus). Certains spécialistes pensent qu’il est possible qu’Amastris soit la Esther biblique ?. Wilson, qui a identifié Assuérus avec Xerxès I et Esther avec Amastris, a suggéré que les deux noms "Amastris" et "Esther" provenaient des mots en Akkadiens : Ammi-Ishtar ou Ummi-Ishtar.
 
   Amastris eut cinq ou six enfants avec Xerxès I :
  Trois ou quatre fils :

Darius (ou Dārayawuš, “Qui soutient fortement le bien“, en Persan : داریوش  Dariush, en Grec : Δαρεĩος Dareios) qui épousa Artaynta (ou Artayntes) et qui mourut assassiné en 465.
Artaxerxès I (ou Artaxerxès Makrocheir “Longue- Main“, en Persan : Artaxšacā اردشیر یکم  Ardeshir, en Grec : Aρταξέρξης Artaxérxês), qui succéda à son père de 465 à 424.
Hystaspès (ou Hystaspe, en Persan : ویشتاسب Vištāspa) qui signifie “Celui qui connaît les chevaux“, lorsque son père fut tué par Artaban, selon Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30), il était Satrape de Bactriane. Cette affirmation est incompatible avec la version de Ctésias de Cnide (Médecin Grec d’Artaxerxès II, historien de la Perse et de l’Inde, mort v.398). Il mourut en 464.
Achéménès (En Persan : Haхāmaniš ou Achaemenes هخامنشAmical dans l’âme“, en Grec : Αχαιμένης Akhaimenês, en Latin : Achéménès), qui aurait été assassiné par les Égyptiens. Cette filiation n’est pas donnée par tous les spécialistes. Il est généralement compté comme le frère de Xerxès I, mais il s’agit peut-être de deux personnages différents.

 
  Deux filles :

Amytis (En Persan : امیتیس Amitis) qui fut donnée en mariage au Général Mégabaze (ou Mégabyze), membre d’une des familles nobles de premier plan de l’Empire. Avec sa mère elle est représentée dans les écrits de Ctésias de Cnide comme l’une des femmes les plus influentes du règne de son frère Artaxerxès I (465-424).
Rhodogune (ou Rodogyne ou Rodogune, en Persan : روزگون Rvzgvn, en Grec : Ροδογύνη Rodogyni) qui est mentionnée par Ctésias de Cnide, toutefois dans les écrits de l’auteur son histoire, contrairement à sa sœur Amytis, n’occupa pas une place prépondérante.

 

 

   Atossa
   En Grec : Aτοσσα της Περσίας
   En Persan : آتوسا

   Atossa (ou Atoosa ou Atossa de Perse ou Hutausā ou Hutauthā ou Utauθa, dans l’Avesta : Hutaosā) fut une Reine Perse Achéménide. Elle est également connue sous le nom de Hattuosa ou Hutaosa ou Utauθa ou Hutaosā. Elle fut la fille de Cyrus II (559-529) et de la Reine Cassandane (ou Casandana). La Reine Neithiyti est quelques fois aussi donnée comme sa mère. Elle naquit en 550. Elle épousa successivement son frère Cambyse II (529-522), le mage Smerdis et enfin, en 522, Darius I le Grand (522-486). Elle mourut probablement avant le règne de son fils Xerxès I contrairement aux dires d’Hérodote. Des spécialistes pensent qu’elle pourrait être la même que la Wasthi de la Bible. Une autres Atossa est connue dans l’histoire des Achéménides : Atossa qui fut l’épouse du Roi Artaxerxès III (342-338) et qui lui donna un fils, Arsès (Oarsès ou Artaxerxès IV) qui succéda à son père et une fille Parysatis.
 
  Atossa n’a pas d’enfant connu avec ses deux premiers époux, mais elle donna six enfants à Darius I.
Quatre fils :

Xerxès I (En Persan : Xšayāršā "Règne de héros" ou Chaschayāŗschā ou Khashayarsha خشایارشا, en Grec : Ξέρξης) qui succéda à son père de 486 à 465. Il serait né vers 519.
Achéménès (En Persan : Haхāmaniš ou Achaemenes هخامنشAmical dans l’âme“, en Grec : Αχαιμένης Akhaimenês, en Latin : Achéménès) que son frère Xerxès I nommera Satrape d’Égypte en 481. Il combattu les Grecs à la bataille de Salamine à la tête d’environ 200 navires. Il mourut en 462 en Papremi (ou Pampremi, nom d’une zone de l’Égypte citée par diverses sources historiques, mais qui n’a pas encore été identifiée avec certitude, elle était située à l’Ouest du Delta du Nil, peut-être pas loin de Xoïs) dans une tentative pour réprimer une révolte des Égyptiens dirigée par le Roi de Cyrène Inaros (ou Inarôs) et son fils Ithanyras.
Masistès (En Grec : Μασίστης  Masistês, en Persan :ماسیشته  Masišta ou Masyshta) que le Roi nomma Satrape de Bactriane et qui mourut en 465.

Hystaspès (ou Hystaspe ou Vištāspa, en Persan : ویشتاسب Celui qui connaît les chevaux“, en Grec : ‘Yστάσπης).

  Deux filles :

Candravarna (En Sanskrit : चन्द्रवर्ण) qui épousa Maurya I de Takshashîlâ (ou Taxila).
Mandane (En Persan : ماندانا  Mandana), parfois identifiée à Sandauce.

 

 

   Damaspia
 
     En Grec : Дамаспия
     En Persan :
داماسپیا

 
   Damaspia (ou Jāmāspi ou Damaspya ou Damaspïya) fut une Reine d’Égypte de la XXVIIe dynastie et des Perses Achéménides. Elle épousa le Roi Perse et Pharaon Artaxerxès I (465-424 av.J.C). Selon l’historien Grec Ctésias de Cnide, Artaxerxès I et sa femme moururent le même jour, en 424, peut-être au cours d’une expédition militaire et leurs cadavres furent transportés en Perse. L’incarnation faite par Ctésias est la seule source qui mentionne le nom Damaspia. Les documents de Babylone datant du règne d’Artaxerxès I, se référèrent à certains domaines comme "la maison de la femme du palais". Cette femme anonyme pourrait être Damaspia ou peut-être la Reine Mère Amastris.
 
  Damaspia eut un enfant avec Artaxerxès I, un fils :
Xerxès II (ou Jerjes, en Persan : Xšayāršā ou ‏Chaschayārschā خشیارشا, en Hébreu : חשיארש השני) qui succéda à son père, mais qui ne régnera que quarante-cinq jours en Décembre 424. Il fut assassiné par son demi-frère Sogdianos.

 

 

   Esther
   En Grec : Εσθήρ
   En Persan : استر
   En Hébreu : אסתר

   Hadassah Bat Avigaïl est plus connue sous le nom d’Esther. Elle était d’origine Juive, de Judée. Elle fut la fille d’Abihajil d’Israël de la tribu de Benjamin et elle naquit à Hadassah. Dans la Bible Hébraïque c’est un personnage du Tanakh et de l’Ancien Testament. Ce fut une Reine de l’Empire Perse Achéménide, elle fut l’épouse d’Assuérus (ou Ahasuerus) qui est traditionnellement identifié au Roi Perse, Xerxès I (486-465), mais quelques spécialistes pensent qu’il pourrait s’agir d’Artaxerxès I (465-424).
 
   Elle est l’héroïne du livre biblique "le Livre d’Esther" écrit sans doute au IIe siècle av.J.C et elle est célébrée, dans la tradition Juive, lors de la fête de Pourim. Elle obtint de son époux que le décret d’extermination des Juifs ne soit pas appliqué. Le Roi va par cette décision suivre les traces de Cyrus II le Grand (559-529) en montrant de la compassion pour les Juifs de Perse. Cyrus II avait décrété un terme à la captivité Babylonienne des Juifs lors de sa conquête de Babylone en 539.
 

  Pour plus de détails voir l’article sur : La vie d’Esther


 

Esther – Fresque sur bois
– Andrea Del Castagno – 1450 –
Galleria degli Uffizi, Florence

 

 

   Parysatis
   En Grec : Παρύσατις
   En Persan : پروشات
   En Babylonien : Puru-‘-šátiš

   Parysatis (ou Proshat ou Parisátide ou Paru-šiyāti ou Parizad) fut une Reine d’Égypte de la XXVIIe dynastie et des Perses Achéménides. Elle fut la fille d’Artaxerxès I et d’une concubine, Andia de Babylone et la demi-sœur de Xerxès II, Sogdianos et Darius II. Selon certains spécialistes elle naquit en 478 et mourut en 398. Elle épousa d’abord son demi-frère Sogdianos qui ne régna que six mois et demi. Puis, son autre demi-frères, le Satrape d’Hyrcanie Ochos (ou Darius II, 423-404). Ochos soulevant contre lui, avec l’aide de ses troupes Babyloniennes, il écrasa Sogdianos et le fit assassiner par Arbarios, commandant de la cavalerie. Parysatis épousa alors Darius II. Quand son époux fut sur le point de mourir, elle aida son jeune fils Cyrus, qu’elle aimait beaucoup, contre Artaxerxès II Mnemon, pour prendre le pouvoir. Darius II étant tombé malade, elle appela Cyrus, qui était Gouverneur des provinces maritimes d’Asie, pour qu’il revienne avec l’espérance d’obtenir du Roi qu’il le nommât son successeur au trône. Mais Darius II déclara son fils aîné Roi, sous le nom d’Artaxerxès II Mnemon et laissa à Cyrus le gouvernement de la Lydie et des provinces maritimes de l’Empire, avec les titres de Satrape et de Général.
 
  Son père décédé, l’ambitieux Cyrus poussé par sa mère se rebelle et tente d’assassiner son frère Artaxerxès II, le jour de son couronnement. Tissapherne, Satrape de Carie, dénonce alors les plans de Cyrus contre son frère, mais grâce à l’intermédiaire de Parysatis, il est gracié et renvoyé dans sa satrapie. Cyrus ne souhaite pas en rester là et il conspire de nouveau pour renverser son frère. Sous couvert d’une querelle avec Tissapherne sur les villes Ioniennes et d’une expédition contre les Pisidiens, une tribu montagnarde du Taurus qui n’a jamais obéi à l’Empire, il lève une importante armée, mais il fut vaincu le 3 Septembre 401, à la bataille de Counaxa (ou Cunaxa ou Kounaxa). En 395 Parysatis accuse le Satrape Tissapherne, responsable de la mort de son jeune fils, de trahison et le fait assassiner à Colosses, en Phrygie.
 
  Parysatis eut six enfants avec Darius II.
 Quatre fils :

Artaxerxès II Mnemon (ou Arsace ou Artaserse ou Artajerje, en Persan : Artaxšaçrā ou Ŗtachschaçā ou Ardaschīr اردشیر, en Hébreu : ארתחששתא השני, en Grec : Artaxerxês Αρταξέρξης Β’) qui succéda à son père (404-359), il naquit en 453/450 selon Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125 ap.J.C).
Cyrus le Jeune (En Grec : Κũρος Kyros, en Persan : Kurach ou Kuruš ou Kūruš ‏کوروش‎, en Babylonien : Kuraš, en Élamite : Kuraš, en Latin : Cyrus, en Araméen : Kureš, en Hébreux : כורש Koreš) qui mourut le 3 Septembre 401.
Oxathrès (ou Oxendares ou Oxendras ou Oxoathres ou Oxyathres ou Vaxšuvarda, en Persan : هُخشَتره‎‎, en Grec : Oξυαθρης).
Artaxerxès (ou Artoxexès, en Persan : Artaxšacā  اردشیر یکم, en Grec : ‘Aρταξέρξης Artaxérxês).

 
 Deux filles :

Ostanes (ou Osthanes, en Persan : هوشتانه, en Grec : ‘Oστάνης), son fils Arsamès (ou Astamès) épousa Sisygambis (ou Sisygambes) la fille d’Artaxerxès II, qui furent les parents de Darius III.
Amastris (ou Amestris, en Grec : Aμαστρις, en Persan : آماستریس) qui naquit vers 425 qui épousa son frère Artaxerxès II Mnemon.

 

 

   Sisygambis
   En Grec : Σισύγαμβις
   En Persan : سیسیگامبیس


 

Sisygambis, Héphestion et Alexandre
le Grand, après la défaite Perse à
Issos – Francesco de Mura (1696-1782)

   Sisygambis (ou Sisygambes) fut une Princesse Perse Achéménide. Elle fut la fille du Roi Perse Artaxerxès II (404-359) et de la Reine Stateira. Elle épousa Arsamès d’Ostanes et lui donna deux enfants : Oxyathres (ou Oxyathres, en Grec : Oξυαθρης, en Perse ancien : Vaxšuvarda, † 330) et du futur Roi Darius III (336-330). Elle fut peut-être aussi la mère de Stateira I, qu’elle aurait mariée à son propre frère Darius III. À la bataille d’Issos, le 1 (ou 5 ou 12) Novembre 333, face à Alexandre le Grand (336-323), son fils Darius III fut vaincu et il fut obligé de battre en retraite. Il laissa sur place ses insignes royaux (manteau, arc, char etc..), mais aussi sa famille avec Sisygambis, ainsi que sa femme Stateira I, son fils de cinq ans Ochus et ses filles Stateira II.

 
   Alexandre se montra magnanime à l’égard de la Reine-mère et la traita selon son rang. Ce serait à ce moment que se situe la légende de la confusion que fait Sisygambis entre Alexandre et un de ses Généraux Héphestion (ou Héphaestion ou Héphaistion ou Hêphaistíôn, 356-324). Elle aurait confondu Héphestion, qui "l’emportait par la taille et la beauté", avec Alexandre qui aurait rétorqué : "Lui aussi est Alexandre". Cette légende, que l’on retrouve chez Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125), Quinte-Curce (Historien Romain, Ier siècle ap.J.C) et Justin (Marcus Junianus Justinus, historien Romain, IIIe siècle ap.J.C) proviendrait de Clitarque d’Alexandrie (Historien et rhéteur Grec Contemporain d’Alexandre), sachant que le thème de la ressemblance vestimentaire entre Alexandre et Héphestion est commun à Alexandrie à la fin du IVe siècle. L’historien Romain Arrien (ou Flavius Arrianus Xénophon, v.95-v.175) considère lui, cet épisode comme une invention.
 
   Quinte-Curce nous informe de la réaction de Sisygambis après la désertion de Darius III. Elle ne lui aurait jamais pardonné et lorsqu’elle fut appelée à porter le deuil après la mort de Darius III, elle aurait déclaré, "Je n’ai qu’un seul fils c’est Alexandre et il est Roi de tous les Perses". Alexandre semble lui avoir marqué une affection filiale. Il lui aurait dit : "Souvent tu as voulu m’honorer en te prosternant à mes pieds, je m’y suis opposé et ce nom chéri de mère, que je dois à Olympias, je te le donne". En 324, lors des noces de Suse, elle apporta sa bénédiction au mariage de sa petite-fille Stateira II avec Alexandre. Après le décès de ce dernier en 323, elle se serait laissée mourir de chagrin et de faim dans sa chambre.

 

 

   Stateira
   En Grec : Στατείρα   {Création des étoiles}
   En Persan : استاتیرای

 

  Stateira (ou Statira) fut une Reine d’Égypte sous la XXVIIe dynastie et des Perses Achéménides. Elle épousa le Roi Perse Artaxerxès II (404-359). Elle naquit vers 440 et elle fut la fille d’Hydarnes III d’ Arménie. Il semble qu’elle mourut empoisonnée en 400, Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) raconte comment elle fut assassinée par la mère d’Artaxerxès II. On pense que probablement à l’époque Darius II, le père d’Artaxerxès II, voulut établir de bonnes relations avec cette importante famille noble, à partir de laquelle Stateira descendait, parce que le frère de celle-ci, le Satrape d’Arménie Teritouchmès, épousa Amastris (ou Amestris), une fille de Darius II. Cependant Teritouchmès essaya de lancer une rébellion et Parysatis (ou Parisátide), la demi-sœur et épouse de Darius II fit tuer tous les enfants de Hydarnes III d’ Arménie en épargnant seulement la vie de Stateira à la demande de son époux.
 
   Artaxerxès II reprit le trône de Perse en 404, après la mort de son père. Stateira semble avoir été son épouse légitime malgré que ce dernier eut de nombreuses concubines. La Reine mère Parysatis et Stateira essayèrent toutes deux d’influencer la politique du Roi, ce qui en fit très vite deux rivales. Stateira fut très populaire auprès du peuple, en particulier parce qu’elle laissait les rideaux ouverts de sa voiture lorsqu’elle se déplaçait et aussi parce qu’elle parlait aux gens ordinaires. Elle soutint son mari dans sa querelle avec son frère Cyrus le Jeune.
 
   Cette position attisa la haine de la Reine mère Parysatis qui préférait de très loin le jeune Cyrus à Artaxerxès II et le soutenait dans sa tentative de conquérir le trône Perse. Cette haine intense entre les deux femmes aurait conduit Parysatis à encourager Artaxerxès II à prendre des concubines pour faire du mal à sa femme. Stateira prit également la parole publiquement à la cour de Perse contre les cruautés de la Reine mère. Par exemple, elle critiqua le traitement brutal de l’eunuques Masabatès, ce qui intensifia son conflit avec Parysatis. Toutes ces raisons auraient amené cette dernière à assassiner Stateira avec l’aide d’un fidèle serviteur nommé Gigis.
 
   D’autres sources classiques donnent des raisons différentes pour cet acte. Selon une version, Parysatis voulait sauver la vie du commandant Spartiate Cléarque et ses compagnons Généraux, qui avait été fait prisonnier par Tissapherne, mais Stateira avait réussi à convaincre son mari d’exécuter les prisonniers. Selon une autre tradition Parysatis aurait assassiné sa belle-fille, car elle s’était rendu compte que son fils éprouvait un véritable amour pour sa femme et elle voulait lui faire du mal. 
 
   Stateira donna cinq enfants à Artaxerxès II :
  Trois filles :

Rhodogune (ou  Rodogune  ou  Rhodogyne  ou  Rodogyni  (En Grec : Ροδογύνη ou Ροδογύνη της Παρθίας Rodogyni des Parthes, en Persan : روزگون  Rvzgvn) qui naquit en 420 et mourut en 401, qui épousa Orontès I (ou Aroandes) le Satrape d’Arménie (401-344) et de Mysie (360) à qui elle donna trois enfants, Aroandes II (ou Orontes) Roi d’Arménie, Abhaya I Roi de Pancanada (Le Pendjab occidental) et Abhisara Roi de Takshashîlâ (ou Taxila).
Apama (En Grec : ‘Aπάμα) qui naquit en 415 qui mourut en 390.
Sisygambis (ou Sisygambes, en Grec : Σισύγαμβις, en Persan : سیسیگامبیس) qui épousa Arsamès et qui fut la mère d’Oxathrès et de Darius III, elle mourut en 323.

 
  Deux fils :

Artaxerxès III Ochos (ou Ochos ou Artaserse ou Artajerje, en Persan : اردشير سوم‎  Ardeshir ou Artachschaçā ou Artaxšaçrā "Celui dont l’empire est bien",  en Hébreu : ארתחששתא השלישי, en Babylonien : Artakshatsu) qui fut Roi en Perse à partir de 358 et Pharaon en 342.
Ocha qui mourut vers 338.

 

 

   Stateira I
   En Grec : Στατείρα A’  {Création des étoiles}
   En Persan : استاتیرای

 

  Stateira I (ou Statira) fut une Reine d’Égypte de la XXXIe dynastie et des Perses Achéménides. Elle fut l’épouse et la sœur (ou demi sœur) du Roi Perse Darius III (336-330). À la bataille d’Issos, le 1 (ou 5 ou 12) Novembre 333, face à Alexandre le Grand (336-323), son époux fut vaincu et il fut obligé de battre en retraite. Il laissa sur place ses insignes royaux (manteau, arc, char etc..) mais aussi sa famille avec sa mère Sisygambis (ou Sisygambes) ainsi que Stateira I, son fils de cinq ans Ochus et ses filles Stateira IIII et Drypteis. Cette scène est illustrée sur une mosaïque retrouvée à Pompéi, dans la maison du Faune où l’on voit Darius III prendre la fuite.
 
  Alexandre le Grand bien que vainqueur traita avec déférence la Reine et sa famille. Stateira I conserva son statut royale et il épousera Stateira II lors des noces de Suse en 324 et Drypteis épousera Héphestion (ou Héphaestion ou Héphaistion ou Hêphaistíôn, 356-324), un Général d’Alexandre. Cependant Stateira I mourut très peu de temps après, autour de 332, dans des conditions obscures. Les spécialistes aujourd’hui sont partagés sur sa fin, soit elle mourut de maladie, soit en mettant au monde un enfant, qui selon cette théorie serait d’ Alexandre le Grand.
 
   Les auteurs : Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125), Quinte-Curce (Historien Romain, Ier siècle ap.J.C) et Justin (Marcus Junianus Justinus, historien Romain, IIIe siècle ap.J.C) écrivent néanmoins qu’Alexandre le Grand n’aurait vu qu’une seule fois Stateira I au moment de la capture de la famille royale, de peur d’être tenté par sa beauté. Ce que réfutent quelques historiens modernes en précisant que Stateira I à été capturée en novembre 333 et est décédée en septembre 331. Darius III ne pouvait pas avoir été le père du bébé. Ceci peut en effet être une preuve, encore faut-il qu’elle soit décédée de cette manière.

 

La mort de Stateira I – 1696

 
   Stateira I était considérée par ses contemporains comme étant la plus belle femme d’Asie. Juste après la mort d’Alexandre, le 10 ou le 13 juin 323, les deux filles de Stateira I et leurs familles furent assassinées par la première épouse d’Alexandre, Roxane, qui cherchait à veiller à ce que son fils fut le seul prétendant au trône. Elle donna entre trois et cinq enfants à Darius III (en fonction des sources).
 
  Deux filles :

Stateira II (ou Barsine, en Grec : Στατείρα B’ {Création des étoiles}, en Persan : استاتیرای) dont la date de naissance exacte est inconnue. Elle naquit probablement entre 350 et 345. Elle épousa lors des Noces de Suze en Février 324, Alexandre le Grand, celui-ci prenant de ce fait logiquement la suite de Darius III dans les chroniques impériales Perses. Alexandre dans un premier temps aurait refusé sa main en prétextant que Stateira II était déjà promise à un Général Perse du nom de Mazaeus. Juste après la mort d’Alexandre, en Juin 323, Stateira II, sa sœur et leurs familles furent assassinées sur l’ordre de la première épouse d’Alexandre, Roxane, qui cherchait à veiller à ce que son fils fut le seul prétendant au trône.
Drypteis (En Persan : دری‌په‌تیس Drypetis, en Grec : Δρυπτις Drypêtis) qui épousa Héphestion (ou Héphaestion ou Héphaistion ou Hêphaistíôn, 356-324) un Général d’Alexandre, lors des Noces de Suze en Février 324. Elle naquit probablement entre 350 et 345. Beaucoup d’historiens acceptent le récit de Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) qui nous dit que Drypteis fut tuée en 323 en même temps que sa sœur Stateira II.

 
  Trois fils :

Okhos (ou Ochus ou Ochos) qui naquit en 339/338.
Un dont le nom n’est pas connu, mais qui épousa une fille de Mithridate.
Ariobarzane (ou Ario Barzan ou Aryo Barzan ou Ariobarzanês “exalter les Aryens“, en Persan : آریوبرزن, en Grec : ‘Aριoβαρζάνης) qui est donné par Alexander Demandt.

 

 

   Stateira II
   En Grec : Στατείρα B’  {Création des étoiles}
   En Persan : استاتیرای

 


 

Fresque de Pompéi illustrant le mariage
d’Alexandre et Stateira II. Le couple est
apparemment habillé comme
Arès et Aphrodite

   Stateira II (ou Barsine ou Statira) est une Princesse Perse Achéménide et elle devint Reine de Macédoine. Elle fut la fille du Roi de Perse Darius III (336-330) et de la Reine Stateira I. Sa date de naissance exacte est inconnue. Elle naquit probablement entre 350 et 345. À la fin de la bataille d’Issos, le 1 (ou 5 ou 12) Novembre 333, perdue par son père contre Alexandre le Grand (336-323), elle fut capturée avec sa mère, sa sœur Drypteis et son frère de cinq ans Ochus.
 
   Peu de temps après cette bataille, dans le cadre des négociations avant celle qui allait suivre à Gaugamèles (01/10/331), Darius III offrit à Alexandre sa fille Stateira II en mariage et il donne en dote tous les pays à l’Ouest de l’Euphrate. Mais Alexandre refusa en prétextant que Stateira II était déjà fiancée au Général Perse Mazaeus, qui décéda en 328. Selon certains spécialistes la véritable raison était autre, c’était qu’Alexandre avait une liaison avec la Reine Stateira I. Théorie qui est aujourd’hui encore très discutée. La famille royale Perse, dont Stateira II, fut laissée par Alexandre à Suse où la Princesse fut élevée et éduquée comme une Princesse Macédonienne.
 


 

Les mariages de Stateira II avec
Alexandre et de sa sœur Drypteis
avec Héphestion à Suse en 324

   En Février 324, lors des noces de Suse, Stateira II devint la deuxième épouse d’Alexandre, dans le même temps que 10.000 soldats et 80 Généraux prirent une épouse d’origine Perse. Sa sœur Drypteis épousa Héphestion (ou Héphaestion ou Héphaistion ou Hêphaistíôn, 356-324), un Général d’Alexandre. Ce serait à cette occasion que la nouvelle Reine Barsine aurait changé son nom en Stateira, en hommage à sa mère décédée.
 
   Juste après la mort d’Alexandre, le 10 ou le 13 Juin 323, Stateira II, sa sœur et leurs familles furent assassinées sur l’ordre de la première épouse d’Alexandre, Roxane, qui cherchait à veiller à ce que son fils fut le seul prétendant au trône. Stateira II fut étranglée et jetée dans un puits. Ceci confirme fortement le fait qu’elle avait déjà eut un enfant, du nom d’Héraclès Prince de Macédoine, parce que sinon, elle n’aurait pas été une menace pour Roxane. On ne sait pas ce que l’enfant advint. Stateira II/Barsine ne doit pas être confondue avec Barsine l’épouse de Memnon de Rhodes.

 

 Pour plus de détails voir aussi : La civilisation Achéménide, L’histoire des Achéménides,

          Persépolis  –  Pasargades

 

 
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