Quelques Reines importantes :
Ahmès-Néfertari I
 

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Sommaire
 

Ses titres
Son origine
Son histoire
Ses représentations
Sa momie
Sa sépulture
Sa famille
Bibliographie

Ahmès-Néfertari I – Metropolitan Museum of Art – New York

 

Ses titres {Le Dieu lune (Iâh)
l’a engendré, la plus belle de toutes}

 
{Princesse héréditaire (iryt-p at) ; Noble Dame (rpatt) ; Grande Épouse Royale (HmT-nswt wrt) ; Grande de Grâce (wr T-imAt) ; Grande de louanges (wrt-hzwt) ; Dame du Double Pays (nbt tAwj) ; Souveraine des Deux Terres (Hnwt tAwj) ; Souveraine des Deux Terres toutes entières (hnwt tAwj tm[w]) ; Souveraine du Sud et du Nord (Hnwt Smaw mHw) ; Souveraine des Deux rives d’Horus (Hnwt idbwj Hr) ; Celle qui commande la Haute et Basse-Égypte (xrp snaw mHw) ; Fille du Roi (sAT-nswt-nt) ; Sœur du Roi (snt-nswt) ; Mère du Roi (mwt-nswt) ; Celle qui est unie à la Couronne Blanche (à la Parfaite) (Xnmt-nfr-HDjt) ; Grande Épouse Royale de kamoutef (Hmt-nswt wrt n kA-mwt.f) ; Épouse du Dieu (HmT-nTr) ; Grande Épouse Royale d’Amon dans le Men-Set de l’Ipet-Sout (Hmt-nswt wrt naImn m Mn-st n apt-swt) ; Main du Dieu (Drt-nTr) ; Supérieure des Recluses d’Amon (wrt xnrwt n aImn) ; Deuxième Prophète d’Amon (Hnt-nTr snw n aImn)}.
 
* Il lui est également attesté le titre de Fille de Rê (sat Ra), mais uniquement dans des inscriptions de la tombe (TTA18) d’Aménémopet “Prophète d’Amon-Rê et Chef des Scribes du domaine d’Amon”
 
   Légende inscrite sur le couvercle en bois de sycomore de la Reine, retrouvée dans la cachette de Deir el-Bahari : Proscynème que donne le Roi pour le Ka de la fille du Roi, Sœur du Roi, Épouse du Roi, Grande Épouse Royale, Celle qui s’unie à la perfection de la Couronne Blanche, la Mère du Roi Ahmès-Néfertari, triomphante auprès d’Osiris.

 


 

Ahmès-Néfertari I
Musée du Louvres

Son origine

 
   Ahmès-Néfertari I (ou Ahmose-Néfertari – JaH ms Nfr trj) est une Reine d’Égypte de la XVIIIe dynastie. Elle fut la fille du Roi Séqénenrê (ou Taâ II, 1558-1554, XVIIe dynastie) et de la Reine Iâh-Hotep I (ou Ahhotep I), comme l’indique une inscription sur un vase retrouvé dans le Sinaï. Certains spécialistes avancent des dates pour sa vie on trouve : 1585-1525, ou 1570-1505, ou 1562-1495, mais rien à aujourd’hui ne permet de valider celles-ci et ils situent son lieu de naissance à Thèbes, ville où elle aurait grandi. Elle fut la sœur et l’épouse du Roi Ahmès I (ou Ahmôsis, 1549-1525/24), premier Roi de la XVIIIe dynastie. Elle l’épouse entre l’an 18 de son règne, car elle est absente de la stèle de Hanovre, datée de cette époque, et l’an 22, où là elle est mentionnée sur la stèle de Maâsara (ou Ma’Sara). Il n’existe malheureusement pas de repère plus fiable permettant de savoir la date exacte de cette union.
 
   Christian Leblanc nous dit que si l’on donne à Amenhotep I (ou Amenôphis) l’âge d’environ sept ans lors de son accession au trône (La majorité de ses collègues donnent une dizaine d’années), et que l’on considère qu’il naquît après les Princes Ahmès-Ânkh et Siamon, les aînés de la famille et Ahmès-Méritamon, sa sœur, le mariage entre Ahmès-Néfertari et Ahmès I aurait pu être célébré au plus tard vers l’an 15. La Reine va survivre à son époux et passer aussi tout le règne de son fils Amenhotep I (1525/24-1504) et est encore présente aux côtés de la Reine Ahmès (Peut-être sa petite-fille), Grande Épouse Royale de Thoutmôsis I (1504-1492).

 

Son histoire

 
   On sait que c’est à Thèbes, dans son domaine sur la rive Ouest, que vivait Ahmès-Néfertari I. Certains spécialistes pensent qu’elle exerça une sorte de "corégence" avec Ahmès I, tant son implication et association au pouvoir avec son époux fut importante. Ce qui est sûr c’est qu’elle fut un des grands personnages politiques du début de la XVIIIe dynastie. Ce fut une femme très religieuse et alors qu’elle portait le titre de Grande Épouse Royale (Hmt-nswt wrt) et exerçait la fonction de Deuxième Prophète d’Amon, elle renonça à cette charge sacerdotale. En l’an 18 (ou 22) du règne d’Ahmès I, elle créa la fonction de "Divine Épouse d’Amon". Cette action ayant aussi pour but de resserrer les relations entre la dynastie et le clergé d’Amon. Elle sera la première Reine à exercer officiellement la fonction d’Épouse du Dieu Amon. L’équivalent liturgique qui existait était jusque là réservé aux hommes. Elle fera édifier une stèle célébrant l’instauration de cette charge. Celle-ci évoluera lors de la Troisième Période Intermédiaire (1080-656), où le ministère "d’Épouse du Dieu Amon" sera attribué à une des filles du Pharaon (Voir les Divines Adoratrices d’Amon).
 
   Le texte de la stèle, dite "stèle de la donation" dont les fragments furent mis au jour dans le temple de Karnak, entre les années 1935 et 1956, explique clairement la fondation et les principales retombées économiques qui furent consécutives à la création de cette fonction. Par cette charge, la Reine va bénéficier d’une donation en propriétés terriennes, en mobilier, en demeures, en bijoux et onguents, en vêtements, qui lui permettra d’entretenir l’institution religieuse et économique qu’elle fonde. Ce collège de Prêtresses à Karnak, sera une véritable “industrie” dans la religion d’Amon. Certains égyptologues affirment qu’elle n’a pas occupé le poste elle-même, mais que le titre lui fut donné à titre posthume.


 

Ahmès-Néfertari I représentée plus de
200 ans après sa mort auprès du
Pharaon Ramsès II à Karnak

 
   Ahmès-Néfertari I va participer à un grand nombre de cérémonies qu’elle dirigera. La puissance et le prestige de la Reine va devenir extrêmement important. Elle deviendra la contre partie féminine du Grand Prêtre d’Amon, occupant la tête du clergé Thébain. Elle gardera une notoriété posthume, qui lui vaudra jusqu’à la Basse Époque (656-332) d’être représentée sur de multiples objets, statues et statuettes.
 
   On a mis au jour deux stèles qui la mentionnent, trouvées dans les carrières de calcaire de Maâsara (ou Ma’Sara, Quartier d’Helwan ou Hélouan, Sud d’el-Maadi, au Caire), près de Tourah, et qui datent de l’an 22 du règne d’Ahmès I. Celles-ci la présentent comme : Grande Épouse Royale (Hmt-nswt wrt) et Mère du Roi (mwt-nswt). Ce dernier titre pose une interrogation aux spécialistes, car du fait que les stèles furent érigées sous le règne d’Ahmès I, cela voudrait dire que son fils Amenhotep I fut couronné du vivant de son père et donc qu’il y eut une corégence ?. La question reste posée. Sur ces stèles de Maâsara, son nom est jumelé à celui d’Ahmès I, Christian Leblanc pense que cela suggère quelle partagea l’initiative de la réouverture des carrières de calcaire, ainsi que, plus au Sud, celles de Bosra, où l’on extrayait la calcite. Toujours Leblanc pense que ce fut cette même année, qu’après la mort de son frère, Amenhotep I accédait à la qualité de Prince héritier.
 
   Elle sera la dernière Reine à être adorée comme une divinité dans un culte funéraire de Thèbes jusqu’à l’époque du Grand Prêtre d’Amon, Hérihor (1080-1074) au début de la XXIe dynastie. Beaucoup de spécialistes, dont Christian Leblanc et Joyce Anne Tyldesley, pensent qu’après la mort d’Ahmès I, Ahmès-Néfertari I, veuve mais cependant Reine-mère et Divine Adoratrice, s’impose comme une régente à part entière. Jusqu’à la majorité de son fils, elle continue de suivre personnellement les grands projets mis en œuvre par son époux et administre le pays avec, semble t-il, une grande compétence. Elle participa aussi activement au redressement de l’unité du pays, sur les plans économique et politique, que son fils mit en place. La Reine forme d’ailleurs avec Amenhotep I un couple qui fut divinisé. Tous deux deviennent pour les Égyptiens les protecteurs et maîtres de la ville de Thèbes. Ensuite, lorsque l’épouse d’Amenhotep I, sa sœur Ahmès-Méritamon (ou Meritamun ou Ahmosé-Mérytamon) décède sans laisser d’enfant, la Reine prête main-forte à son fils et prend une part active dans le choix du successeur de ce dernier, le futur Thoutmôsis I (1504-1492).
 


 

Peinture de la Reine qui ornait une
tombe de la XXe dynastie à Thèbes
– British Museum – Londres

   Ahmès-Néfertari I sera particulièrement vénérée à Deir el-Médineh. Célébrée comme l’ancêtre bienfaisante des dynasties suivantes, elle est représentée avec les mêmes attributs qu’une Déesse. Elle est notamment assimilée à Isis et Hathor. La Reine, peut-être en raison de ses fonctions sacerdotales, est aussi à l’origine d’un très grand nombre de travaux de reconstruction et de construction de temples. Son nom apparaît sur de nombreux monuments de Saï à Tura.
 
   Il est difficile de dire avec précision quand disparut Ahmès-Néfertari I, mais on pense qu’elle décéda, peut après son fils Amenhotep I. Certains spécialistes, dont Joyce Anne Tyldesley, avancent que ce fut pendant le règne de Thoutmôsis I (1504-1492), en l’an 5 ou 6 de celui-ci. Louise Bradbury précise que sa mort est inscrite sur la stèle d’un Prêtre appelé Néfer. Le texte mentionne que : “La Divine Épouse Ahmès-Néfertari, justifiée par le Grand Seigneur Dieu de l’Occident, s’est envolée au ciel“. Hans Wolfgang Helck propose que le culte annuel du 14e jour du IIe mois de la saison Shemou dédié à Ahmès-Néfertari I à Deir el-Médineh commémore en fait le jour de sa mort. Le Prêtre Néfer supervisa son enterrement. Certains avancent que ce dernier est en fait Ineni, l’architecte responsable des grands projets de construction au début de la XVIIIe dynastie.

 

Ses représentations

 
   Ahmès-Néfertari I va profiter d’un grand nombre de représentations. On a retrouvé 70 scarabées à son nom. On a également mis au jour plusieurs stèles qui la mentionnent. Notamment les deux qui furent trouvées dans les carrières de calcaire de Maâsara (ou Ma’Sara), qui datent de l’an 22 du règne d’Ahmès I. La Reine forme avec son fils Amenhotep I un couple qui fut divinisé. Tous deux deviennent pour les Égyptiens les protecteurs et maîtres de la ville de Thèbes. Leur image sera présente dans des tombes de notables de la capitale. Ahmès-Néfertari I, fut célébrée comme l’ancêtre bienfaisante des dynasties suivantes et elle est représentée avec les mêmes attributs qu’une Déesse. Elle est notamment assimilée à Isis et Hathor. On retrouve ses titres (voir ci-dessus) sur la stèle de la donation et sur les stèles de Maâsara. Sur une de celles-ci on y trouve une évocation de la Reine.


 

Stèle Ramesside dédiée à Amenhotep I
et sa mère Ahmès-Néfertari I –
Musée du Louvre

 


   Elle va bénéficier d’un culte jusqu’à la fin du Nouvel Empire (1540-1080) et même au-delà. Elle sera vénérée en tant que Déesse de la résurrection, "Dame de l’Occident" et "Maîtresse du Ciel". Elle est figurée la plupart du temps dans les scènes des tombes des notables avec la peau noire (ou d’un bleu profond) et les attributs d’une Déesse coiffée de hautes plumes, comme sa statue en bois bitumée, qui était promenée lors des processions (Aujourd’hui au musée du Louvre). On compte plus de 50 tombes qui citent la Reine. Plusieurs scènes sont particulièrement bien conservées comme dans les tombes de :
– Nebamon, "Sculpteurs du Seigneur suprême des Deux Terres" (TT181), à El-Khokha ;
– Amenmès (ou Amenmosé), "Premier Prophète de l’esplanade d’Amenhotep", (TT19) à Dra Abou el-Naga ;
– Néferrenpet, "Scribe du trésor dans le domaine d’Amon", (TT178) à El-Khokha ;
– Néfersekherou, "Scribe des offrandes divines de tous les Dieux et Agent du Trésor à Thèbes", (TT296) à El-Khokha ;
– Iny (TT285) à Dra Abou el-Naga et de Kynebou, "Grand Prêtre dans le domaine d’Amon", (TT113) à Sheikh Abd el-Gourna.
C’est sur ces représentations que jadis les spécialistes lui avaient donné une origine Nubienne avec la peau noire, affirmations aujourd’hui démenties par l’examen de sa momie.
 
   Ahmès-Néfertari disposait à Thèbes et dans d’autres villes de chapelles, kiosques ou monuments votifs destinés à perpétuer sa gloire. À chacun de ces édifices était affecté un personnel de fonctionnaires et de serviteurs. Deux Premiers Prophètes de la Reine nous sont connus, Amenhotep et Houmay.
 
   Un texte sur un pilier de la tombe TT49 à El-Khokha, de Néferhotep, "Scribe en chef d’Amon, Inspecteur du bétail d’Amon et Directeur des recrues d’Amon pour la Haute et la Basse-Égypte", fait les louanges de la Reine :

"L’Épouse du Dieu Ahmès-Néfertari, L’aimée d’Amon qui façonne sa perfection, Celle qui n’a qu’à parler pour que tout s’accomplisse, Celle dont la beauté des paroles réjouit le Dieu".

 


 

Ahmès-Néfertari et Amenhotep I
– Musée de Louxor

Sa momie


   Ahmès-Néfertari I fut enterrée, avec son fils Amenhotep I, dans la nécropole Thébaine, de Dra Abou el-Naga, mais sa momie retrouvée dans son cercueil d’origine, avec quatre vases canopes à son nom, se trouvaient dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari, découverte en 1881. Le corps fut dépouillé de ses bandelettes par Emile Brugsch en septembre 1885, il était dans un état de décomposition très avancé et il dut être enterrer de nouveau dans l’enceinte du musée. L’examen ultérieur de sa momie permit d’affirmer qu’elle était vraiment de peau blanche, contrairement à plusieurs affirmations qui circulèrent et qu’elle mesurait 1 m 61.
 
   Elle serait décédée à l’âge de 55/60 ans, d’autres sources provenant du rapport de Gaston Maspero établit lors du déballage de la momie, donnent 70 ou 75 ans, ce qui semble effectivement plus probable chronologiquement. Sa chevelure avait été artificiellement épaissie par l’adjonction de fausses tresses destinées à se transformer en vrais cheveux dans son autre vie. Joyce Anne Tyldesley nous précise que la Reine avait des dents proéminentes, un trait de famille qu’elle partageait avec la momie attribuée à sa grand-mère la Reine Tétishery. Sa main droite manquait, on pense qu’elle fut emportée par des pillards à la recherche de bijoux.

 


 

Fragment de stèle posthume
d’Amenhotep I et Ahmès-Néfertari
faisant une offrande à Osiris

Sa sépulture

 
   Son cercueil monumental, en bois de sycomore, haut de 3 m 78, aujourd’hui au musée du Caire, porte encore sur le couvercle la titulature complète de la Reine. Il avait probablement à l’origine été décoré avec une feuille d’or. Il accueillait aussi la momie de Ramsès III (1184-1153). Ahmès-Néfertari I y est majestueusement représentée debout, avec une perruque, coiffée d’une couronne à deux hautes plumes, les bras croisés et tenant dans ses mains deux signes Ânkh. Le tombeau ANB d’Amenhotep I et de sa mère fut découvert avant 1907. Pour Howard Carter, le tombeau a contenu la double sépulture, mais son avis n’est pas partagé par tous les spécialistes aujourd’hui. La tombe semble avoir été creusée en deux fois et la chambre funéraire fut prolongée. Les changements peuvent refléter l’expansion du tombeau pour la Reine Ahmès-Néfertari I, ou pour recevoir le ré enterrement du Roi. Dans le tombeau il y avait des fragments de vase en pierre avec des inscriptions d’Apophis, de la Princesse Heret, du Roi Ahmès I, d’Ahmès-Néfertari I et d’Amenhotep I. Son temple funéraire se trouve à proximité du tombeau mais il est aujourd’hui presque entièrement détruit.
 

Sa famille

 
   Ahmès-Néfertari I eut au moins quatre fils et cinq filles avec Ahmès I, mais cinq de ces enfants vont décéder à la naissance, ou en très jeune âge :
 
  Les garçons :

Ahmès-Sipair (ou Ahmosé-Sipair ou Ahmosé Sapaïr – JaHms SApAr). Il y a peut-être confusion avec le Ahmès-Sipair probablement fils du Roi Séqénenrê (ou Taâ II, 1558-1554) et de la Reine Iâh-Hotep I (ou Ahhotep I). Ce Prince est aussi souvent confondu avec un autre enfant d’Ahmès I, Ahmès-Ânkh (ci-dessous). Il est semble t-il mort jeune.
 


 

Stèle représentant la Reine et
Ahmès-Sipair (ou Ahmosé-
Sipair) Rosicrucian Egyptian
Museum -San José

Ahmès-Ânkh (ou Ahmosé-Ânkh – JaH ms anx), dont on ignore tout. Il n’est représenté que sur un bloc à Karnak, actuellement au musée de Louxor, et en tant qu’aîné des fils d’Ahmès I et Prince héritier, au côté de ses parents, sur la "stèle de la donation". Cette stèle se trouve aussi aujourd’hui au musée de Louxor. Il mourut semble t-il jeune, avant son père. Selon certains spécialistes, il ne serait qu’un seul et même personnage avec Ahmès-Sipair (ou Ahmosé-Sipair ou Ahmosé Sapaïr), ci-dessus, autre Prince donné comme fils d’Ahmès I, mais aussi de Séqénenrê (ou Taâ II, 1558-1554) ?.
 
Siamon (ou Siamun ou Saamen – S3 Jmn"Fils d’Amon"), qui serait son 2e ou 3e fils. Lui aussi serait mort très jeune, encore enfant. Sa momie fut retrouvée avec celle de son père et de sa mère dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari, découverte en 1881.
 
Amenhotep I (1525/24-1504) qui est le troisième fils et qui succèdera à son père. Il épousera ses sœurs Ahmès-Méritamon et Iâh-Hotep III (ou Ahhotep), unions qui ne font pas l’unanimité auprès des égyptologues.
 

 Les filles :

Ahmès-Méritamon (ou Meritamun ou Ahmosé-Mérytamon – JaH ms Mrjt Jmn – "Le Dieu lune (Iâh) l’a engendré, bien-aimée d’Amon"), l’aînée, qui deviendra la Grande Épouse Royale de son frère Amenhotep I. Sa momie fut retrouvée avec celle de son père et de sa mère dans la cachette de Deir el-Bahari. Elle est probablement morte jeune à une trentaine d’années. (Pour ses titres voir à Ahmès-Méritamon).
 
Sitamon (ou Ahmosé-Sitamon ou Sat-Amon ou Ahmès-Sitamon ou Ahmès Sat-Amon – S3t Jmn"Enfant de la Lune, Fille d’Amon"), qui est, selon beaucoup de spécialistes, la deuxième fille probable d’Ahmès-Néfertari I. Elle portait les titres : d’Épouse du Dieu vivant (HmT-nTr) ; Fille du Roi (s3T-nswt) et Sœur du Roi (snt-nswt). Sitamon est peut-être morte très jeune, comme le montre sa momie retrouvée sur une natte de roseaux dans un cercueil d’enfant, dans la cachette de Deir el-Bahari. Cependant, cette momie était dans un très mauvais état et il y avait à côté d’elle d’autres morceaux de momie qui rendent très difficile une reconstruction. La momie avait une blessure au crâne et il n’y avait que quelques os. On ignore encore si cette "blessure" a un rapport avec sa mort, ou est due aux pilleurs de tombes qui l’auraient endommagé. Certains spécialistes avancent qu’elle aurait pu être ré inhumée ultérieurement, au cours de la 8e année du règne de Psousennès I (1039-991). Une statue colossale la représentant se tenait devant le huitième pylône à Karnak.
 
Iâh-Hotep III (ou Ahhotep – JaH Htp“Le Dieu-lune (Iâh) est satisfait” ou “La paix du Dieu-lune (Iâh)”) qui, selon de nombreux spécialistes, serait une des épouses de son frère Amenhotep I. Certains égyptologues pensent qu’il y a confusion avec la Iâh-Hotep II épouse de Kamosé (1553-1550). D’autres, comme Nicolas Grimal et Claude Vandersleyen (qui s’est rétracté par la suite) confirment cette Iâh-Hotep III comme épouse d’Amenhotep I. Cela reste la thèse retenue aujourd’hui par le plus grand nombre.

 


 
Ahmès-Néfertari I déifiée – Plâtre peint
de la tombe de Nebamon et Ipouki
(TT181) – Kestner Museum – Hanov

 
Momie d’Ahmès-Néfertari I

 
Fragment de bas-relief représentant
Ahmès-Néfertari I – Musée du Louvre

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la Reine voir l’ouvrage de :
 
Guillemette Andreu-Lanoë :
La statuette d’Ahmès Néfertari, RMN, Collection Solo, Musée du Louvre Service culturel, Novembre 1997.
Christophe Barbotin :
Âhmosis et le début de la XVIIIe dynastie [l’aube du Nouvel Empire, Thèbes, le roi Kamosis, la reine Âhmès Nefertari], Pygmalion, Paris, Janvier 2008.
Louise Bradbury :
Nefer’s inscription : On the death date of Queen Ahmose-Nefertary and the deed found pleasing to the King, pp : 73-95, JARCE 22, New-York, Janvier 1985.
Janet R.Buttles :
The queens of Egypt, A. Constable, London, 1908.
Dennis C.Forbes :
Imperial lives : Illustrated biographies of significant new kingdom Egyptians. v. 1. The late 17th dynasty through Thutmose IV, KMT Communications, Sebastopol, Janvier 2005.
Michel Gitton :
– Nouvelles remarques sur la stèle de donation d’Ahmès Néfertary, pp : 327-331, BIFAO 79, Le Caire, Janvier 1979.
L’épouse du Dieu, Ahmès Néfertari : Documents sur sa vie et son culte posthume, Centre de recherches d’histoire ancienne (Séries) 15, Annales littéraires de l’Université de Besançon 172, Belles lettres, Paris, 1975 et 1981.
Les divines épouses de la 18e dynastie, Annales littéraires de l’Université de Besançon 306, Belles-Lettres, Paris, 1984 et 1989.
Jean-Claude Goyon et Mohamed A.El-Bialy :
Les Reines et Princesses de la XVIIIe dynastie a Thèbes-Ouest, Atelier national de reproduction des thèses, Lille, 2005.
Wolfram Grajetzki :
Ancient Egyptian Queens : A hieroglyphic dictionary, Golden House Publications, London, 2005.
Hermann Kees :
Die königin Ahmes-Nefretere als Amonspriester, Nachrichten der Gesellschaft der wissenschaften, Phil.-hist. kl., Fachgr.1, Nachtrichten der Gesellschaft der wissenschaften, Göttingen, 1937.
Das Gottesweib Ahmes-Nofretere als Amonspriester, Pontificium Istitutum Biblicum, Rome, 1954.
Christian Leblanc :
Reines du Nil au Nouvel Empire, Bibliothèque des introuvables, Juillet 2010.
Gabi Hollender :
Amenophis I. und Ahmes Nefertari : Untersuchungen zur Entwicklung ihres posthumen Kultes anhand der Privatgräber der thebanischen Nekropole, De Gruyter, Berlin, 2009.
Gay Robins :
Women in ancient Egypt,Harvard University Press, Harvard University Press, Cambridge, 1993.
Barbara Switalski Lesko :
The remarkable women of Ancient Egypt, B.C. Scribe Publications, Berkley, 1978.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008 – En Allemand, Die königinnen des alten Ägypten : Von den frühen dynastien bis zum tod Kleopatras, Koehler + Amelang Gmbh, Février 2008.
Christiane Ziegler, Hartwig Altenmüller et Marine Yoyotte :
Reines d’Égypte : D’Hetephérès à Cléopâtre, et en Anglais, Queens of Egypt : From Hetepheres to Cleopatra, Somogy, Paris, Juillet 2008 et Grimaldi forum, Monaco, Octobre 2008.

 

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