Les  Sassanides
La civilisation

 

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  Pour plus de détails voir aussi : L’histoire des Perses Sassanides

 

Sommaire

 

Localisation et origines
Les arts et la science

Les tissus
La sculpture
L’argenterie
La verrerie
L’architecture

La société

Culture et organisation sociale
Le gouvernement
La religion

L’armée
Bibliographie

Cavalier Sassanide

 

Généralités

 
   L’Empire Sassanide ou dynastie Sassanide (En Persan : ساسانیان) est le nom utilisé pour la troisième dynastie Iranienne et le second Empire Perse qui va dominer la région de 224 à 651 ap.J.C. La dynastie Sassanide est fondée par Ardachêr I (ou Ardashir Babigan ou Artexerce ou Artaxerxès I, 224-241), qui renversa le dernier Roi Parthe Arsacide Artaban V (En Persan : اردوان Ardavan, 216-224) et le tua le 28 Avril 224 (Quelques spécialistes avancent le 22 Avril) à la bataille d’Hormizdaghan (Plaine dans la région de Suse). Cette dynastie prit fin lorsque le dernier "Roi des Rois" (ou Shāhanshāh ou Shahinshah ou Šāhān šāh Ērān) Sassanide, Yazdgard III (ou Yazdegerd, 632-651) fut battu après 14 ans de lutte pour chasser le premier califat arabe, premier des empires islamiques.
 
   On retient traditionnellement comme territoire de l’Empire Sassanide les régions actuelles correspondant à : L’Iran, l’Iraq, l’Arménie, l’Afghanistan, l’Est de la Turquie et certaines parties de la Syrie, le Pakistan, le Caucase, l’Asie centrale et l’Arabie. Les Sassanides appelaient leur Empire Eranshahr "Domaine des Iraniens (Aryens)". L’ère Sassanide, qui englobe la période de la fin de l’Antiquité, est considérée comme la période la plus importante et la plus influente de l’Iran. Elle est appelée antiquité tardive. À bien des égards lors de cette période, on va assister aux plus hautes réalisations de toutes les civilisations Perses. Elle va constituer le dernier grand Empire Iranien avant la conquête musulmane et l’adoption de l’islam.
 
   La Perse Sassanide influença la civilisation Romaine et les Romains considéraient les Perses Sassanides comme d’égal à égal. Ce fait est bien illustré dans les lettres écrites par les l’Empereurs Romains aux Shāhanshāh Persique, qu’ils appelaient "Mon frère". Cette influence fut reporté au début du monde islamique avec la conquête musulmane de l’Iran, en particulier la dynastie unique et la culture aristocratique. Abdolhossein Zarinkoob va même jusqu’à affirmer que beaucoup de ce qui sera connu plus tard sous le nom de "culture islamique", comme l’architecture, l’écriture et d’autres compétences, furent empruntées principalement aux Perses Sassanides et ont été propagés à travers l’ensemble du monde musulman, bien que cette affirmation ne soit pas corroborée par d’autres chercheurs.

 

Monnaie d’Ardachêr I

Localisation  et  origines

 
   La dynastie Sassanide est une dynastie Perse originaire du Fār. Elle fut créé par Ardachêr I (ou Ardashir Babigan ou Artexerce ou Artaxerxès I, 224-241), un descendant d’une lignée de Prêtres de la Déesse Anahita à Istakhr, qui au début du troisième siècle, avait acquis le poste de Gouverneur de Perse (Persis, Pārs). Son père Palik (ou Pāpağ ou Papag ou Papak ou Babak ou Babek, v.210-223), était à l’origine le dirigeant d’une petite ville appelée Kheir, mais avait réussi, en 205, à déposer Gocihr, le dernier Roi des Bazrangids (Vassal des Parthes Arsacides) et s’était nommé lui-même comme le nouveau dirigeant. Sa mère, Rodhagh, était la fille du Gouverneur de la province de Perse (Persis, Pārs).
 
   Le fondateur éponyme de la lignée d’Ardachêr I fut son grand-père paternel, Sassan, qui fut le Grand Prêtre du temple d’Anahita. Palik multiplia les effort pour obtenir le pouvoir local et échapper à l’attention du Roi Parthe Arsacide Artaban V (216-224) qui était impliqué dans une lutte dynastique avec son frère Vologèse VI (ou Balash ou Walakhsh, 207/208-228) en Mésopotamie.
 
   Il fut aidé dans son ascension par quelques Arsacides eux-mêmes et avec ses fils, Ardachêr I et Châhpûhr (ou Shapur ou Šāpūr), il réussit à étendre son pouvoir sur l’ensemble de la Perse (Persis, Pārs). Les événements qui débutèrent cette longue dynastie ne sont pas claires, en raison de la nature fragmentaire des sources. Il est toutefois certain qu’à la suite de la mort de Palik, vers 210, Ardachêr I qui à l’époque, était le Gouverneur de Darabgird, s’engagea dans une lutte pour le pouvoir contre son propre frère aîné Châhpûhr. Ardachêr I déplaça sa capitale plus au Sud de la Perse et basa son pouvoir à Ardashir-Khwarrah (ou Firozâbâd ou Firuzabad, en Persan :اردشيرخوره "La Gloire d’Ardachêr" anciennement Gur).


 

Palais de Châhpûhr I à Bishapour

 
   La ville, était bien protégée par de hautes montagnes et était entourée par un haut mur d’enceinte circulaire et incluait un grand palais, dont il reste des vestiges. Elle était facilement défendable par le biais de passages étroits. Elle devint le centre à partir duquel Ardachêr I lança son expansion. On divise en générale la période Sassanide en quatre :
La construction : De vers 205 à 310, qui correspondent à la constitution de l’Empire, au développement de l’agriculture et de l’urbanisme.
Le premier âge d’or : De 310 à 379 où l’on remarque un certain déclin et des difficultés face aux Hephthalites.
La période intermédiaire : De 379 à 498.
Le second âge d’or : De 498 à 651, période qui est marquée par un renouveau de la croissance, puis un rapide déclin jusqu’à la chute, de 622 à 651.

 


 

Scène de chasse sur un plat en
argent doré montrant Khosrô I – VIIe
siècle – Cabinet des Médailles – Paris

Les  arts  et  la  Science

 
   L’influence culturelle des Perses Sassanides s’étendit bien au-delà des frontières territoriales de l’Empire jusqu’à atteindre l’Europe de l’Ouest, l’Afrique, la Chine et l’Inde et joua un rôle de premier plan dans la formation de l’art médiéval, à la fois Européen et Asiatique. Les Rois Sassanides furent instruits et friands de lettres et de philosophie. Khosrô I (531-579) avait les œuvres de Platon (Philosophe Grec, 427-346) et d’Aristote (Philosophe Grec, 384-322) traduit en Pahlavi et les fit enseigner à Gundishapur. Durant son règne de nombreuses annales historiques furent rassemblées, dont la seule survivante est le Karnamak-i Artaxshir-i Papakan (Actes d’Ardachêr), un mélange d’histoire et de romantisme qui servit de base à l’épopée nationale Iranienne, le Shāhnāma.
 
   Lorsque l’Empereur Justinien I (527-565) ferma les écoles d’Athènes, sept de leurs professeurs fuirent vers la Perse et trouvèrent refuge à la cour de Khosrô I. Sous le règne de ce dernier, le collège de Gundishapur, qui avait été fondé au IVe siècle, devint le plus grand centre intellectuel de l’époque. Il formait des étudiants et des enseignants de toutes les parties du monde. Nestoriens et Chrétiens y furent reçus et travaillaient à la médecine et à la philosophie. Les néo-platonistes vinrent aussi à Gundishapur.
 
   Les traditions médicales de l’Inde, de la Perse, de Syrie, de la Grèce s’y mêlèrent pour produire une école de thérapie florissante. Artistiquement, la période Sassanide créa quelques-unes des plus hautes réalisations de la civilisation Perse. Beaucoup de ce qui sera connu plus tard sous le nom de culture musulmane, y compris l’architecture et de l’écriture, était à l’origine tirées de la littérature Perse. L’art islamique, fut le véritable héritier de l’art Sassanide. Avec la littérature, il est clair que l’art de la peinture s’épanouit sous les Sassanides. Le prophète Mani aurait fondé une école de peinture et le poète al – Buhturi décrit les peintures murales dans le palais de Ctésiphon. Quand un Roi Sassanide mourrait, le meilleur peintre de l’époque était appelée à faire un portrait de lui pour une collection conservée dans le trésor royal.

 

Une mosaïque de Bishapour –
Musée du Louvre

 

 

Les  tissus

 
   Peinture, sculpture, poterie et d’autres formes de décoration ont partagé leurs conceptions avec l’art textile Sassanide. Soie, broderies, brocart, damas, président sur des couvertures, dans des abris, des tentes, sur des tapis et sont tissées avec patience et maîtrise des compétences. Ils sont teints dans des teintes chaudes de jaune, bleu et vert. Chaque Perse même les paysans et les Prêtres aspiraient à se vêtir au-dessus de sa classe. Il se présentait souvent avec de somptueux vêtements. Les deux douzaines de textiles Sassanides qui ont survécu sont parmi les plus précieux tissus qui existent.
 
   Les tissus Sassanides furent admirés et imités de l’Égypte à l’Extrême-Orient et jusqu’au Moyen-âge. Lorsque l’Empereur Byzantin Héraclius I (610-641) prit le palais de Khosrô II Purveez (591-628) à Dastagird, toutes les broderies délicates et un immense tapis furent parmi ses plus précieux butin. Le plus célèbre est le "tapis d’hiver", également connu sous le nom de "Khosrô de printemps". Le motif vise à faire oublier l’hiver avec des représentations de scènes de printemps et d’été. Les fleurs et les fruits sont ornés de rubis et de diamants, les ruisseaux sont faits de perles tracées sur un terrain  d’or.

 

La  sculpture

 
   La sculptures Sassanide à surtout été développée sous la forme de sculptures rupestres. Les site les plus riches sont ceux de Taq-e Bostan et Naqsh-e Rostam. Ce type de sculpture est une tradition Iranienne qui va connaître son apogée sous les Sassanides. Trente-huit reliefs sont connus, dont la majeure partie sont situés dans le Fars. Huit des onze premiers Rois Sassanides se sont fait représenter sur un relief sculpté, puis 200 ans plus tard, Khosrô II a repris cette tradition. Il s’agit d’un art qui glorifie la personne du Roi, qui est censé immortaliser le pouvoir, la gloire et la grandeur du souverain. Les autres personnages comme les divinités, les dignitaires, les soldats, les prisonniers, les batailles etc… ne sont que secondaires. Ils sont destinés à mettre en valeur le personnage central qu’est le Roi. Ces sculptures étaient de couleur, mais seulement quelques infimes traces de peinture restent encore visibles.


 

Statue de Châhpûhr I

 
   Il existe très peu de statue en pierre en ronde-bosse (Sculpture totalement réalisée en trois dimensions observable sous n’importe quel angle) datant de l’époque Sassanide. L’une des seules que l’on puisse citer est celle de Châhpûhr I (ou Shapur ou Šāpūr, 241-272) dans la grotte de Mudan-e Shapur, près de Bishapour, dont la hauteur dépasse les 7 m. Sa fonction est encore inconnue et les avis divergent: Lieu de sépulture, de culte du Roi défunt, fonction honorifique ?. Quoiqu’il en soit, on peut remarquer combien le costume royal et l’armement sont représentés de manière très détaillée. Par contre, en métal on en trouve deux types.


 

Pendentif Sassanide –
Musée de Téhéran

 
   Le premier consiste en un groupe de bustes royaux en bronze, ou en argent. De grande qualité, ils prennent une place importante dans l’art Sassanide et mesurent en général 30 à 40 cm. Il existes des éléments communs à ces bustes dont le principal est, une couronne à deux croissants (korymbos) avec une paire d’ailes de part et d’autre de la couronne. La plus belle pièce de cette série est une tête en argent conservée au Metropolitan Museum of Art et parfois identifiée à Châhpûhr II (ou Shapur ou Sapor ou Šāpūr, 309-379).
 
   Cette pièce fut réalisée par martelage d’une seule feuille d’argent dont certaines parties furent ensuite travaillées au repoussé et d’autres ciselées. La tête est surmontée d’une couronne crénelée avec des croissants de lune, tandis que des boucles d’oreilles ovoïdes et un collier de perles font office d’ornement. La deuxième série est constituée de statuettes en bronze, mesurant 10 à 12 cm. de hauteur représentant des personnages masculins, portant un long pantalon bouffant et une courte tunique. Leur chevelure est séparée en deux touffes et une longue épée se balance entre leurs jambes.

 


 

Tête de cheval en argent doré, provenant
de Kerman – IVe siècle – Musée du Louvre

L’argenterie

 
   La vaisselle de métal, notamment d’argent, est sans doute une des productions les plus caractéristiques et les plus problématiques de l’Empire Sassanide. On connaît dans plusieurs textes des mentions sur la richesse des Rois et des vaisselles d’argent ont été découvertes aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles. La plupart d’entre elles sont conservées au musée de l’Ermitage, à Saint-Pétersbourg.
 
   Toutefois on éprouve des difficultés à distinguer les vaisselles Sassanides de celles des débuts de l’islam. On possède quand même actuellement un corpus étendu d’œuvres bien étudiées et datées avec plus ou moins de certitude. Ces pièces de vaisselle étaient souvent utilisées pour des cadeaux diplomatiques, comme objets de commerce ou comme butin. Elles pouvaient être offertes parfois même plusieurs siècles après leur fabrication.
 


 

Plat en argent – Représentation
du Roi à la chasse. Ve/VIe siècle
– Metropolitan Museum of Art

   Les plats n’étaient pas utilitaires, mais appartenaient à un art de cour, de propagande ou de munificence. Par contre, les aiguières, vases, coupes hémisphériques ou elliptiques étaient fonctionnels. On a pu établir une chronologie de ces vaisselles. Certaines comportaient des scènes de chasse royale ou des portraits. Entre le milieu du IVe et le Ve siècles, on note une diminution de la production.
 
   À partir de Kavadh I (488-498) et Khosrô I (531-579), la production d’argenterie dans le royaume augmente à nouveau avec toujours des plats à l’effigie royale, mais aussi de nouvelles formes et de nouveaux décors figuratifs et non royaux : Des danseuses, des animaux, des plantes ou encore simplement des motifs géométriques. C’est également la période où naît une argenterie moins somptueuse, avec beaucoup de cuivre et un décor plus simples, à rapprocher de l’accroissement de la petite noblesse.

Vase Sassanide en
argent – Ve/VIe siècle

 
   La production Sassanide se poursuivit un peu après l’arrivée de l’islam dans les régions encore dominées par des souverains indépendants. Plusieurs influences ont marqué l’argenterie Sassanide. On voit ainsi l’apparition de bols sur pied dérivés de modèles occidentaux, de bols ovales et aiguières dérivés de modèles est-iraniens et de la vaisselle à décor de nielle se rapprochant de la verrerie qui dénotent d’une influence de la Méditerranée orientale.
 
  Les inscriptions présentes sur ces objets sont pour la plupart tardives et ne reflètent pas forcément l’époque où a été créée la pièce, car elles ont souvent été posées plus tard.  Elles contiennent en général le poids en drachmes ou tétradrachme (ou statères) et le nom du propriétaire. Les matériaux dont se composent ces vaisselles peuvent être l’argent, dont la pureté et le poids varient en fonction de la pièce (centre de production dans la capitale ou provincial, destinataire) ou le bronze, avec beaucoup d’étain et qui imite la vaisselle d’argent, mais doit sans doute être attribuée à une période très tardive voire post-sassanide.
 
   Les techniques de décor sont elles aussi très variées. La plus sophistiquée consiste à insérer des éléments d’argent en relief dans une entaille dans la paroi du fond, mais le décor peut simplement être gravé et/ou ciselé. La dorure se fait au mercure, sur le motif au début (IIIe-Ve s.) puis sur le fond (Ve-VIIe s.) et parsemant les zones décorées pour les centres "provinciaux".
 


 

Rhyton en argent à tête d’antilope –
Musée Cernuschi 

   Les pièces de vaisselle de métal peuvent être classées en plusieurs types :
Les plats : Ils portent souvent des scènes de chasse, la plupart du temps royales, sauf au début des IIIe-IVe s. où elles peuvent être Princières et ou religieuses, l’animal étant alors une incarnation des concepts Zoroastriens. La surface externe peut parfois être cannelée, avec un décor figurant souvent un animal, en général assez naturaliste.
Les vases : Un grand type se distingue, avec plusieurs caractéristiques : Une hauteur de 17/18 cm, une ornementation au repoussé sur la panse, de la dorure sur le fond et l’arête, un corps piriforme. Le décor se compose de motifs figuratifs dionysiaques ou mythologiques. D’autres types existent néanmoins, comme les vases rhytons.
Les aiguières : Une série est marquée par les influences des aiguières d’argent de l’antiquité tardive (forme et décor). Les pièces s’y rattachant possèdent un corps ovoïde, un col cylindrique étroit et une embouchure ovoïde. Une autre forme d’aiguière est connue par les reliefs rupestres mais peu représentée dans le corpus d’œuvres connues.
Les bols : Ils présentent de nombreuses formes : sur pied, hémisphériques, elliptiques, elliptiques et lobés. Certaines formes sont aussi uniques, comme celle d’une pièce du musée de l’Ermitage très profonde.
Les décors de ces pièces de vaisselles ne comportent ni scènes religieuses, ni scènes de guerre.


Rhyton aux danseuses en
argent doré – IVe/Ve s.
– Musée du Louvre

 
La  verrerie

 
   Malgré de nombreux objets, la verrerie Sassanide reste difficile à séparer de celle des périodes précédentes et suivantes car peu d’œuvres proviennent de fouilles, ce qui rend la datation quasi-impossible. La plupart des verres sont transparents, mais il existe des verres opaques colorés en bleu, en pourpre ou en vert. De nombreuses techniques, connues depuis longtemps, sont développées : Le soufflage, le soufflage dans un moule, le pressage dans un moule pour mise en forme, les taches et filets colorés, la taille à la meule, le polissage à froid pour le décor. Les formes sont assez comparables à celles du monde Romain.
 

Un iwan du palais d’Ardachêr I
à Firuzabad

 

L’architecture

 
   Ce qui nous est parvenu des palais illustrent la splendeur dans laquelle ont vécu les Rois Sassanides. On peut citer les palais de Firuzabad (Ardashir-i Kurrahà) et Bishapour (Bay Shapur) dans le Fars et celui de la capitale Ctésiphon dans la province de Khvarvaran. En plus des traditions locales, l’architecture Sassanide a été influencée par celle des Parthes, mais possède ses propres caractéristiques architecturales. Elle sont caractérisés notamment par des voûtes monumentales et des coupoles de pierre et de briques. Les Sassanides reprennent aussi le matériau traditionnel, la brique crue et des techniques de construction des Parthes.
 
   Au cours de la période Sassanide, les voûtes atteignent des proportions énormes, en particulier à Ctésiphon. Dans la cité, l’arche de la grande salle voûtée, attribué au règne de Châhpûhr I (ou Shapur ou Šāpūr, 241-272), a une portée de plus de 24 m et atteint une hauteur de 36 m. Cette magnifique structure a fasciné les architectes de tous les siècles qui ont suivi sa conception et est considérée comme l’un des plus importants exemples de l’architecture Perse.
 
   Les Perses ont  aussi à leur actif d’autres réalisations comme : Les iwans qui sont des halls voûtés ouverts sur un côté seulement par une grande arcade. Ils utilisent la même technique de voûtement que les voûtes paraboliques. Les iwans étaient déjà utilisés à l’époque Parthe, mais ils sont devenus un élément majeur de l’architecture Sassanide. La coupole sur trompe constitue une grande avancée dans l’architecture Sassanide. En effet, la coupole circulaire était déjà connue des Parthes et des Romains (rotondes), mais le passage du plan carré au plan circulaire n’est maîtrisé pour la première fois que chez les Sassanides.
 


 

La grotte principale de
Taq-e Bostan

   Ces coupoles sont souvent d’un diamètre élevé, atteignant 14 m dès le règne d’Ardachêr I (ou Ardashir Babigan , 224-241) dans son temple du feu. Le dôme de chambre dans le palais de Firuzabad est le plus ancien exemple survivant de l’utilisation de coupole. La caractéristique unique de l’architecture Sassanide se distingue dans l’utilisation de l’espace. L’architecte Sassanide construit son immeuble très massif, d’où l’utilisation de murs de briques décorées et moulé en stuc sculpté.
 
   La brique est aussi utilisée pour créer des éléments architecturaux ou décoratifs tels les escaliers, frises à festons, rosettes, faux arcs, linteaux avec armature de bois. Les décors de stuc ne sont connus que depuis le début du XXe siècle et leur étude présente de grandes lacunes, en raison de la multiplicité des décors et des nombreuses disparitions notamment. Le plus ancien décor de stuc conservé est celui du complexe de Châhpûhr I à Bishapour.
 
   Les mieux préservés sont les exemples de Chal Tarkhan près de Rhagae (ou Rayy), de Ctésiphon et de Kish en Mésopotamie. Les panneaux montrent : Des chiffres, des animaux mis en médaillons, des bustes humains et des motifs géométriques et floraux. À Bishapour certains des étages ont été décorées de mosaïques montrant des scènes de banquets. L’influence Romaine est ici très claire, les mosaïques ont d’ailleurs été posées par des prisonniers Romains.
 

Pour d’autres détails voir aussi : L’art Sassanide – Wikipédia.fr

 

La  société

     Les historiens pensent que la société Sassanide était divisée en quatre classes : Les Prêtres (Atorbanan en Persan : آتروبانان) ; Les militaires (Arteshtaran, en Persan : ارتشتاران) ; Les secrétaires (Dabiran, en Persan : دبيران) et les cultivateurs et artisans (Vasteryoshan-Hootkheshan, en Persan : هوتخشان – واستريوشان). Le centre du système des castes était le Shāhanshāh (ou Shahinshah ou Šāhān šāh Ērān), régnant sur tous les nobles. Les Princes royaux, les petits dirigeants de grandes propriétés et les Prêtres constituaient ainsi une strate privilégiée et ont été identifiés comme les Bozorgan (En Persan : بزرگان, nobles). Ce système social semble avoir été assez rigide.


 

Plat représentant des
musiciens Sassanides

 
Culture  et  organisation  sociale

 
   Culturellement, les Sassanides ont mis en place un système de stratifications sociales. Ce système fut appuyé par le Zoroastrisme, qui fut établi comme la religion d’État. Les Rois (ou Empereurs) Sassanides ont consciemment cherché à ressusciter les traditions Perse et essayé d’effacer l’influence culturelle Grecque. La société Iranienne sous les Sassanides fut parmi les plus florissantes de son époque. Elle rivalisait avec la civilisation Byzantine. Le nombre d’échanges d’intellectuels et de scientifiques entre les deux Empires est témoin de la concurrence et de la coopération de ces deux berceaux de la civilisation. En théorie la société Sassanide était une société qui pouvait maintenir la stabilité et la justice.
 
   L’instrument nécessaire pour ce maintien était le monarque. Elle était en fait extrêmement complexe, avec des systèmes d’organisation sociale qui régissaient de nombreux groupes différents au sein de l’Empire. L’appartenance à une classe était fondée sur la naissance, mais il était possible pour un individu de passer à une autre classe sur la base du mérite. La fonction du Roi était de faire en sorte que chaque classe reste à l’intérieur de ses limites, afin que la plus forte n’opprime pas les plus faibles. Pour maintenir le bon fonctionnement de cet équilibre social, qui est l’essence de la justice royale, il fallait que la monarchie soit glorifiée au-dessus de toutes les autres classes. À un niveau inférieur de la société Sassanide se trouvaient : Les Azadans (ou Azdan ou Azatan ou Azadan, en Persan : آزادان  "libres"), qui gardaient jalousement leur statut de descendants d’anciens conquérants Aryens et la paysannerie. Les Azadans ont formé une aristocratie de nombreux administrateurs, vivant essentiellement sur leurs petits domaines que le Roi leur octroyait et encadraient la masse des paysans. Ils fournissaient la cavalerie qui était l’épine dorsale de l’armée Sassanide.

 


 

Statuette en bronze
d’un noble Sassanide

Le  gouvernement

 
   Les Sassanides créèrent un Empire à peu près de la taille de celui de leur "ancêtres" les Perses Achéménides, avec pour capitale Ctésiphon, dans la province de Khvarvaran, qui servit aussi de capitale pour les Parthes. Dans l’administration de cet Empire, les dirigeants Sassanides prirent le titre de Shāhanshāh (ou Shahinshah ou Šāhān šāh Ērān) "Le Roi des Rois" (ou Empereur comme on trouve quelque fois). Le titre Shāhanshāh est devenu Shāh, terme Persan pour un monarque (chef) qui fut adopté dans beaucoup d’autres langues. Les Rois assumèrent également la tutelle du feu sacré, symbole de la religion nationale.
 
   Ce symbole est explicite sur les pièces de monnaie Sassanides où le monarque régnant, avec sa couronne et insignes, apparaît sur l’envers, soutenu par le feu sacré, symbole de la religion nationale. Les Reines Sassanides eurent le titre Pahlavi de Banebshenan Banebshen "La Reine des Reines" (En Persan : بانبشنان بانبشن). Les plus célèbres furent : Mohri, mère du Roi Hormizd III (ou Ormizd ou Ormuz, 457-459) et Bûrândûkht (ou Bôran ou Pôran ou Pooran Dokton Tourandokt ou Pûrandokht "Fille au visage rose", 630-631), fille du Roi Khosrô Purveez II (590-628), qui dirigea l’Empire Sassanide pour un an et demi.
 
   Sur le territoire on trouvait aussi un certain nombre de dirigeants locaux, issus de la famille royale, connus sous le nom de Shāhrdar (En Persan : شهردار) qui étaient supervisés directement par le Roi. Le règne des Sassanides fut caractérisé par une rigoureuse centralisation et planification urbaine, un fort développement agricole et de grandes améliorations techniques. Le Roi effectuait une grande partie des affaires du gouvernement. Il était secondé dans sa tâche par un Vice-chancelier, le Vuzorg (Bozorg) Farmadar (En Persan : بزرگ فرمادار) qui était en quelque sorte le chef de la bureaucratie. Dans le cadre de cette bureaucratie le sacerdoce Zoroastrien était extrêmement puissant.


 

Roi Sassanide –
Musée du Louvre

 
   Dans les autres classes sociales on trouvait : Le chef des Mages (Classe des prêtres), le Mobadan (En Persan : موبدان) ; Le commandant en chef, l’Iran (Eran) Spahbod (En Persan : ايران سپهد) ; Le chef des opérations économiques et des syndicats de commerçants, Ho Tokhshan Bod (En Persan : هوتوخشان بد) et le Ministre de l’agriculture, Vastrioshansalar (En Persan : واستریوشانسالار) qui était aussi le chef des agriculteurs. Tous ces gens étaient bien sur inférieurs au Roi, l’homme le plus puissant de l’État Sassanide. Le monarque Sassanide agissait généralement sur les conseils de ses Ministres, structurés sous forme de Conseil d’État. L’historien et géographe musulman, Masudi, (ou Mas’udï, Abu al-Hasan Ali ibn al-Hussein íbn Ali al-Mas’udï ou Hérodote des arabes, 896-956), fait l’éloge de "l’excellente administration des Rois Sassanides, de leur politique, de la prise en charge de leurs sujets et de la prospérité de leurs domaines".
 


 

Scène de chasse du Roi
Châhpûhr II sur un plat

   En temps normal la fonction monarchique était héréditaire, mais le Roi pouvait la transmettre quelques fois à son fils cadet, ce qui fit que dans deux cas, le pouvoir suprême fut détenu par des Reines. En l’absence d’héritier direct disponible, les nobles et prélats choisissaient un Roi, mais leur choix devait se limiter aux membres de la famille royale.
 
   La noblesse Sassanide était un mélange d’anciens clans Parthes, de familles Perses aristocratiques, de familles de nobles et de celles de territoires soumis. Après la dissolution de la dynastie Parthe, on assista à une recrudescence de familles de nobles. Les Sept clans Parthes (ou sept maisons, en Persan : Haft Khandan), une aristocratie féodale prétendument "Parthe", resta très puissante et fut alliée avec le tribunal Sassanide.
 
   Seuls deux des sept, la Maison des Suren et la Maison de Karen, sont en fait attestées dans les sources de la période Arsacide. À la cour d’Ardachêr I (ou Ardashir Babigan ou Artexerce ou Artaxerxès I, 224-241), la Maison de Suren et la Maison de Karen, ainsi que plusieurs familles Persanes, les Varazes et les Andigens, occupèrent des postes très importants destinés normalement aux membres de la famille royale. À côté de ces familles nobles Iraniennes et non Iraniennes, les Rois de : Merv, Abarshahr, Carmanie, Sakastan, Ibérie et Adiabène, furent mentionnés comme occupant des postes d’honneur parmi les nobles et étaient présent à la cour du Shāhanshāh. En effet, les vastes domaines de la Maison de Suren, de Karen et des Varazes faisaient partie de l’Empire Sassanide, mais étaient des semi-États indépendants.
 
   Ainsi, ces familles nobles, qui faisaient partie de la cour du Roi, continuaient à prendre les décisions concernant leur droit et leur lignée, bien que subordonnées au Shāhanshāh. En général, les postes les plus puissants de l’administration impériale, y compris les Gouverneurs des provinces frontalières (Les Marzbans, en Persan : مرزبان) furent transmis par une seule et même famille depuis des générations. Les Marzbans avec le plus d’ancienneté étaient autorisés à avoir un trône d’argent. Dans les campagnes militaires certains Marzbans régionaux pouvaient commandés une armée.


 

Sceau de l’épouse de
Châhpûhr III

 
La  religion

 
   Les Sassanides mirent en place un système de stratification sociale. Ce système fut appuyée par le Zoroastrisme, qui fut établi comme la religion d’État. Les autres religions semblent avoir été largement tolérée, bien que cette hypothèse fait l’objet de débats entres spécialistes. Le Zoroastrisme Sassanide avait une distinction claire des pratiques énoncées dans l’Avesta, les livres saints du Zoroastrisme. Le clergé Zoroastrien Sassanide modifia la religion de manière à servir leur propre cause, créant d’importants malaise religieux. La politiques religieuse des Sassanides contribua à l’épanouissement de nombreux mouvements de réforme religieuse, le plus important de ceux-ci étant le Mani Mazdak.
 


 

Mithra et le taureau, fresque du
temple de Mithra – Italie

   Sous les Sassanides, on note une évolution vers un dualisme entre Ahura Mazda (ou Spenta Mainyu ou Ormazd) et Ahriman (Angra Mainyu), les principes du bien et du mal qui sont expressément déclarés "jumeaux", au début se réunissent pour créer la vie et la mort et mettent en place la façon dont le monde doit être. Aucun des deux n’était supérieur à l’autre. Ce dualisme restera présent dans l’islam chiite duodécimain. La religion Zoroastrienne, créée vers 1000 av.J.C. par Zoroastre est un hénothéisme. Si elle comporte un Dieu principal, Ahura Mazda (Dieu du ciel), elle en reconnaît néanmoins d’autres, comme Anahita (Déesse guerrière et de la fécondité) et Mithra (Dieu du soleil et de la justice).
 
   Comme toute religion, le Zoroastrisme, aussi appelé Mazdéisme, comporte plusieurs rites liés aux principes fondateurs dont : La vénération du feu éternel. L’importance de la pureté rituelle, pas de pollution par le monde extérieur (Notamment dans les contacts avec les cadavres) ni par le monde intérieur (Comme lors des accouchements). Cette recherche de pureté explique l’importance accordée aux ossements avec la coutume funéraire remontant aux Achéménides, qui consiste à laisser le corps être décharné par les charognards et à en récupérer les os. Les rites consistent généralement en sacrifices animaux et en libations. On note le peu de représentations purement religieuses auxquelles donne lieu le culte Mazdéen sous les Sassanides.

 

Cavalerie lourde Sassanide

L’armée

 
   L’épine dorsale de l’armée Perse (Spah) pendant l’ère Sassanide était composée de deux corps d’unités de cavalerie lourde : Les Clibanari et les Cataphractes (ou Cataphractaires). Cette cavalerie spéciale, composée de l’élite des nobles formés depuis leur jeunesse pour le service militaire, était appuyée par la cavalerie légère, l’infanterie et les archers. La tactique Sassanide au combat était de perturber l’ennemi avec les archers, les éléphants de guerre et d’autres troupes, de manière à ouvrir des brèches que la cavalerie pouvait exploiter. L’armée Sassanides était célèbre pour cette cavalerie lourde, qui était copiée sur celle de l’armée Parthe, avec la différence que seulement quelques cavaliers étaient équipés de lances.
 
   Ammianus Marcellinus (Historien Romain, 325/330-v.391) fait la description de la cavalerie de Châhpûhr II (ou Shapur ou Sapor ou Šāpūr, 309-379) et montre comment elle était lourdement équipée. L’Empereur Byzantin Maurice (ou Maurikios, 582-602) souligna également dans son Strategikon que beaucoup des cavaliers Sassanides n’avaient pas de lances, mais possédaient des arcs. Leur armement était composé : D’un casque, de haubert (Pahlavi griwban), de pectoral, de gantelets (Pahlavi abdast), de la ceinture, des cuissardes (Pahlavi ran-ban), de l’épée, de la masse d’arme, de l’arc à double courbure et double corde, d’un carquois de 30 flèches, de deux cordes de rechange et l’armure de cheval (zen-abzar). Pour les Cataphractes il y avait parfois d’ajouté un lasso (kamand) ou une fronde.

Un camée montrant une scène de combat
équestre, représentant la capture de l’Empereur
Romain Valérien en 256 par Châhpûhr I

 
   La cavalerie plus légère n’était pas composée de Perses Sassanides, mais recrutée parmi leurs alliés et complétée par des mercenaires. Les Gélaniens (Guilani), les Aghbaniens, les Hephthalites, les Kouchans et les Khazars furent les principaux pourvoyeurs de cette cavalerie légère ou moyennement cuirassée.
  
   Le montant d’argent destiné par l’État au maintien de la caste chevaleresque des Asawaran (ou Azdan ou Azatan ou Azadan, en Persan : آزادان  "libres") était très important, en retour, ceux-ci étaient les plus grands défenseurs du trône en temps de guerre. Ils finançaient leur équipement et leur entrainement par les revenus d’un fief confié par le Roi et encadraient la masse des paysans. Cette classe de nobles fut créée par les Parthes et fut reportée à l’État Sassanide où ils étaient une force avec laquelle il fallait compter.
 


 

Relief d’Ardachêr I à Naqsh-e Rostam

   Ils ont accompagné le Roi dans les guerres et faisaient preuve d’un grand courage et d’une grande discipline. Ils sont clairement les précurseurs et les fondateurs des "Chevaliers" de l’histoire arabe. Les Azadans ont jalousement gardé leur statut de descendants des anciens conquérants Aryens. Ils ont formé une aristocratie de nombreux administrateurs, vivant essentiellement sur leurs petits domaines et fournissant la cavalerie Sassanide. Les plus prestigieux d’entre eux étaient les Asawaran (En Persan : اسوران) qui normalement décidait de l’issue d’une bataille. En dépit de leur chute au VIIe siècle ap.J.C, leur héritage perdura en Europe, dans le Caucase, l’Inde et le monde musulman. Ils furent l’élite de cavalerie Perse Sassanide et les précurseurs d’autres grandes cavaleries, plus tard, comme : Les chevaliers Anglais, les cavaliers du Caucase, de l’Inde Suwar et les Turcs Tarkhans.
 
   En fait, certaines des cavaleries lourdes musulmanes, tels que les Mamelouks, sont peut-être les descendants des Asawaran. Contrairement à leurs prédécesseurs, les Parthes, les Sassanides avaient développé des machines de guerre pour tenir des sièges. Cette évolution servit à l’Empire dans les conflits avec Rome, dont le succès dépendait de la capacité de prendre telle ou telle ville, ou points fortifiés. Les Sassanides développèrent également un certain nombre de techniques pour la défense de leurs propres cités contre les attaques.

 

Pour d’autres détails voir aussi : L’armée Sassanide – Wikipédia.fr

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur les Sassanides voir les ouvrages de :
 
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