Les   Séleucides
de  305  à  64  av.J.C
 

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  Pour plus de détails voir aussi : :  Apamée sur l’Oronte Doura Europos Séleucie sur le Tigre

Laodicée Séleucie de Piérie Antioche Les Reines Séleucides

 

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Liste des
Rois Séleucides
Suite  et  fin……

 

   Séleucos IV Philopator ("Qui aime son père", en Grec : Σέλευκος Δ΄ Φιλοπάτωρ, en Hébreu : סלאוקוס הרביעי פילופאטור Seleucos IV Filofator, 187 à 175) il fut le fils aîné, né après 220 (on trouve souvent 218), d’Antiochos III Mégas et de la Reine Laodice III (ou Laodiké). Il fut associé au pouvoir par son père très tôt dès 196, en tant que Gouverneur en Thrace, pour laquelle l’ancienne Lysimacheia (Située à l’extrémité Nord-ouest de la Chersonèse) fut reconstruite. Il combattu 190/189 à la bataille de Magnésie du Sypile (aujourd’hui Manisa en Turquie) contre les Romains qui furent vainqueur. Corégent de son père il prit immédiatement le pouvoir après l’assassinat de celui-ci. Il gouverna sur un domaine réduit par rapport à celui d’Antiochos III, mais qui comprenait quand même : La Syrie, la Judée, la Cilicie, la Mésopotamie, la Babylonie, la Médie et la Perse. Il tenta de rétablir l’Empire Séleucide par la voie diplomatique. Il entrepris une politique d’alliance avec les Lagides en Égypte et les Antigonides en Macédoine, mais Rome exigea de lui la remise en otage de son fils, Démétrios (Futur Démétrios I Sôter).


 

Tétradrachme de Séleucos IV Philopator

 
   Il fut contraint, du fait d’énormes besoins financiers créés en partie par la lourde indemnité de guerre imposée par Rome lors de la paix d’Apamée, de mener une politique ambitieuse. Dans un effort visant à collecter de l’argent pour payer les Romains, en 176/175, Séleucos IV envoya son Ministre Héliodore (En Grec : Ηλιόδωρος) à Jérusalem pour s’emparer du trésor du Temple. La Bible raconte l’histoire d’une prophétie donnée par un Ange messager de ce fait, mentionné dans Daniel 11 : 20 : "Il envoya un collecteur d’impôts pour maintenir la splendeur royale". Le Deutérocanonique prête plus cela dans le Deuxième Livre des Maccabées (3 : 2-3).
 
   Cependant, le 3 Septembre, à son retour, Héliodore assassina Séleucos IV et s’empara du trône. Là les avis divergent selon les sources. Certains spécialistes disent qu’Héliodore rentra bredouille, sa mission ayant échouée et d’autres qu’il est possible qu’il se soit suffisamment enrichi pour soudoyer une partie de l’armée. Le véritable héritier Démétrios, étant retenu à Rome comme otage, le royaume fut saisi par le frère cadet de Séleucos IV, Antiochos IV Épiphane. Ce dernier réussit à évincer Héliodore et monta sur le trône, même si le plus jeune fils de Séleucos IV, également nommé Antiochos, était formellement chef de l’État pour quelques années. Antiochos IV Épiphane le fit assassiner en 170.
 
   Séleucos IV à une épouse attestée :
Laodice IV (ou Laodiké, en Grec : Λαοδίκη Δ΄), sa sœur, veuve de son frère Antiochos. Il faut noter qu’il n’y a pas l’unanimité sur le nom et l’origine exacte de l’épouse de Séleucos IV. Certains spécialistes avancent qu’elle fut la Laodice IV qui fut la fille du Roi de Macédoine Philippe V (221-179) et de la Reine Polycrateia, qui est donnée aussi par des historiens (sous le nom de Laodice V) comme épouse de Démétrios I Sôter. Pour d’autres il s’agit d’une Reine dont le nom est inconnu. Quoi qu’il en soit, elle lui donna trois enfants :

Démétrios (En Grec : Δημήτριος, qui fut Roi sous le nom de Démétrios I Sôter (162-150) qui naquit vers 187.
Antiochos (En Grec : ‘Αντίοχος) qui fut assassiné en 170 par son oncle Antiochos IV Épiphane.
Laodice V (ou Laodiké, en Grec : Λαοδίκη Ε΄), qui en 178 épousa le Roi de Macédoine Persée (179-168). Veuve elle fut offerte en mariage, sans succès, à Ariarathès Eusèbe V, Roi de Cappadoce (163-130) qui la refusa pour ne pas se brouiller avec le Sénat Romain, puis à Nicomède III de Bithynie (127-94) qui refusa pour les mêmes raisons. Elle épousa ensuite son frère Démétrios I Sôter.


 

Buste d’Antiochos IV
Altes Museum – Berlin

 

   Antiochos IV Épiphane ("l’illustre", en Grec : ‘Αντίοχος Δ΄ Επιφανής, en Hébreu : אנטיוכוס הרביעי אפִּיפָאנֶס Antiochus IV Afifans, en Persan : آنتیوخوس چهارم اپیفانس Antiochus IV Apyfans, 175 à 164) fils cadet, né vers 215, d’Antiochos III Mégas et de la Reine Laodice III (ou Laodiké), succéda donc à son frère Séleucos IV Philopator. À l’annonce de la mort de ce dernier, avec l’aide du Roi de Pergame Eumène II (ou Eumènès, 197-159), il renversa l’usurpateur Héliodore et prit le pouvoir à Antioche. Il n’était normalement pas l’héritier du trône, son frère ayant un jeune fils, au nom d’Antiochos. Il gouverna avec l’enfant jusqu’en 170, date à laquelle il le fit assassiner. En 170, ce fut le début de la Sixième Guerre de Syrie (170-168) contre l’Égypte. Antiochos IV attaqua l’Égypte. Il prit Alexandrie et le 5 Octobre 170 il captura Ptolémée VI. Pour éviter d’alarmer Rome, Antiochos IV le relâcha et le remit sur son trône, mais en n’en faisant un de ses vassaux.
 
   En 168 il décida d’Helléniser Jérusalem. Il pilla la ville et installa un autel du Dieu Baal Shamen dans le Temple où il massacra les fidèles. Il détruisit les murailles de la cité et dans un édit daté de Décembre 167, il ordonna d’offrir des porcs en holocauste, interdit la circoncision et pourchassa les adversaires de l’hellénisation. En l’espace de trois jours, 80.000 personnes furent arrêtées, 40.000 furent massacrées et autant furent vendues en esclavage (Deuxième Livre des Maccabées 5 : 11-14). Après son départ éclata une révolte des Juifs dirigée par les Hasmonéens avec à leur tête Mattathias (ou Matisyahu ou Matityahu ben Yohanan Hakohen, 167-166). À partir de là débuta une guerre qui conduisit à l’émancipation de la Judée en 164. Le Chef suivant de la révolte Juive, l’Hasmonéen Judas Maccabée (165-160) recourut à la guérilla. Cette tactique permit de gagner une série de victoires. Antiochos IV subit une première défaite lors de la bataille de Nahal El-Haramiah (Ouâdi Haramiah – 167) .
 
   Peu de temps après (166), près de Beït-Horon (ou Beth-Horon ou Bethoron, petite chaîne montagneuse située à proximité des monts de Judée et au Nord de la vallée d’Ayalon) Judas Maccabée mit en déroute une plus grande armée Séleucide sous le commandement de Séron. Profitant des problèmes d’Antiochos IV, le Roi Parthe Mithridate I (ou Arsace V, 171-138) chercha lui aussi à s’émanciper des Séleucides et attaqua et prit la ville d’Artacoana (ou Herât) en Arie, en 167, perturbant ainsi le commerce direct vers l’Inde. Reconnaissant le danger potentiel à l’Est de l’Empire, mais ne voulant pas renoncer au contrôle de la Judée, Antiochos IV laissa à son Général et Gouverneur de Syrie Lysias (ou Lusias) le soin de mener la guerre contre les Hasmonéens, pendant que lui partit affronter les Parthes. Les victoires s’enchaînèrent pour les Juifs, en 165, Judas Maccabée battit les forces Séleucides à la bataille d’Emmaüs (ou Emmaüs Nicopolis ou Nikopolis ou Amwas à environ 30 km. à l’Ouest de Jérusalem à la frontière entre les montagnes de Judée et la vallée d’Ayalon).
 


 

Tétradrachme d’Antiochos IV Épiphane

  Lysias décida donc de réunir une plus grande armée et marcha sur la Judée, mais l’année suivante, Judas Maccabée le battit à Beth-Zur (Bethsura, dans la région de Hébron) et conduisit son armée près de Jérusalem, qu’il prit en 164. Les Séleucides furent exterminés à l’exception de la garnison de la citadelle d’Acra (ou Hakra). Judas Maccabée purifia le Temple souillé de Jérusalem en y enlevant les statues païennes et le 25 Kislev (14 Décembre 164) il rétablit le service dans le Temple. La libération de la cité fut la première étape sur la voie de l’indépendance ultime. La même année, Antiochos IV de son côté rencontra des premiers succès dans sa campagne de l’Est, il réoccupa l’Arménie avec la prise de la capitale Artaxata.  Mais en Décembre 164, il mourut subitement d’une maladie à Babylone et Lysias assuma la régence pendant la minorité de son fils.
 
   Antiochos IV séjourna plusieurs fois à Babylone. Il y fit reconstruire le temple de Marduk et tenta d’helléniser la cité. Il y construisit un théâtre (Appelé en Akkadien "bīt tamartu" "maison/lieu où on voit") et un gymnase, ayant peut-être l’intention d’en faire sa capitale ?. Antiochos IV n’a qu’une épouse attestée : Laodice IV (En Grec : Λαοδίκη Δ΄), sa sœur, veuve de ses deux frères. Elle lui donna entre deux et quatre enfants en fonction des spécialistes : Une ou deux filles : Laodice VI (En Grec : Λαοδίκη Στ΄) ; Nysa (En Grec : Νύσα) qui est donnée par John D. Grainger. Il faut noter que cette Nysa est généralement donnée comme la fille d’Antiochos et de Laodice IV (ou Laodicée). Un ou deux fils : Antiochos V Eupator (En Grec : Αντίοχος Ε΄ Ευπάτωρ) ; Alexandre I Balas (En Grec : ‘Aλέξανδρoς A’ Bάλας, 150-145), sources incertaines.

 

Pour plus de détails voir l’article sur : La vie d’Antiochos IV Épiphane


 

Tétradrachme du jeune Antiochos V Eupator

 

 Antiochos V Eupator ("Né d’un père illustre", en Grec : Αντίοχος Ε΄ Ευπάτωρ, en Persan : آنتیوخوس پنجم, en Hébreu : אנטיוכוס החמישי  Antiochus V Aaoftor, 164 à 162 ou 163 à 161), naquit en 173 (ou 172). Il n’avait que neuf ans à la mort de son père, et ce fut Lysias qui assura la régence et un certain Philippe en tant que conseiller. Celui-ci fut un confident d’Antiochos IV, qui l’avait accompagné pour conquérir la Mésopotamie, et il lui avait confié avant sa mort l’éducation d’Antiochos V. Lysias fut cependant sérieusement remis en question par d’autres Généraux et était donc dans une situation précaire. En 163, Timarque (ou Timarchus) de Milet, le Gouverneur de Médie se révolta. Pour aggraver les choses, le Sénat Romain menaçait de libérer Démétrios I Sôter, le fils de Séleucos IV Philopator, héritier du trône, qu’il détenait en otage depuis le règne de ce dernier. En menaçant de le libérer, le Sénat pouvait en faire un instrument de pression et contrôler plus facilement le gouvernement Séleucide.
 
   En 162, Lysias remonta une armée à Antioche et reprit Beth-Zur aux Juifs, puis il fit le siège de Jérusalem. Cependant il apprit que Philippe, qui lui disputait la régence, s’était emparé d’Antioche. Lysias signa alors un traité de paix avec les Juifs et leur donna une complète liberté de culte, il leva le siège de Jérusalem et marcha contre son compétiteur qu’il défit la même année. La paix semblait revenue, toutefois Lysias n’osa rien faire pour s’opposer aux Romains, et ses sujets furent tellement furieux de leur asservissement, que l’émissaire Romain Gnaeus Octavius (Consul en 165) fut assassiné, en 162, à Laodicée (Proche d’Ougarit). Peu de temps après, Démétrios I Sôter, qui venait de s’échapper de Rome, rentra en Syrie où il fut reçu comme le véritable Roi. Le 29 Octobre 162, il renversa Lysias et se proclama Roi des Séleucides. Lysias et Antiochos V Eupator furent abandonnés et massacrés par leurs propres gardes sur l’ordre de Démétrios I, probablement au cours de l’été 161. Antiochos V Eupator n’aura "régné" que dix-huit mois. Cette mort marque le début des luttes fratricides entre les différents Princes Séleucides et le commencement du déclin de la dynastie.


 

Tétradrachme argent de Démétrios I Sôter

 

   Démétrios I Sôter ("Le sauveur", en Grec : Δημήτριος A’ Σωτήρ, en Persan : دیمتریوس یکم سوتر Demetrios I Soter, en Hébreu : דמטריוס הרא סוטר    Demetrius I Soter, 162 à 150 ou 161 à 150) fut l’oncle d’Antiochos V Eupator. Il naquit vers 187 et il fut le fils de Séleucos IV Philopator et de la Reine Laodice IV. Vers 176/175, son père avait été contraint de l’envoyer comme otage à Rome où il remplaça son oncle Antiochos IV. Le garder captif était pour les Romains un bon moyen de l’écarter de Syrie et d’en faire un instrument de pression sur le gouvernement Séleucide en place. Rester à Rome permit également à Démétrios d’échapper aux purges de son oncle qui assassina son frère en 170. Sa captivité fut agréable car les Romains veillèrent à son train de vie. Il semble avoir été proche de la faction des Scipion et de Polybe (Général, homme d’État et historien Grec, v.205-126 av.J.C). Celui-ci en parle avec sympathie et nous le décrit comme "un Prince beau, actif et soucieux de sa dignité, à l’inverse de tant de Princes orientaux". Cependant, Polybe ne cache pas ses défauts comme : Autoritaire, orgueilleux et alcoolique.
 
   En 164, à la mort de son oncle, il fit valoir au Sénat Romain ses droits à la succession Séleucide. Mais les Sénateurs préférèrent voir sur le trône un enfant (Antiochos V) avec un régent impopulaire (Lysias), plutôt qu’un Prince dynamique, fils d’un Roi qui avait été leur ennemi. Après l’assassinat de Gnaeus Octavius (Consul en 165), en 162, à Laodicée (Proche d’Ougarit), Démétrios I réclama à nouveau la couronne au Sénat qui l’éconduit encore une fois. Il s’évada alors pour récupérer son trône avec la complicité de certains Sénateurs et de Polybe. Débarqué à Tripoli du Liban, il gagna Antioche le 29 Octobre 162 et se proclama Roi des Séleucides, puis il laissa mettre à mort Lysias et Antiochos V Eupator. Mais Rome, mécontente, tarda à le reconnaître.
 
   Soucieux de restaurer l’État séleucide, il rencontra cependant rapidement des oppositions intérieures. Il s’attira la haine des habitants d’Antioche qui regrettaient Antiochos IV. Les partisans de ce dernier, encore puissants dans l’armée et l’administration, ne tardèrent pas à tenter de prendre leur revanche, notamment deux frères, le Satrape de Médie Timarque (ou Timarchus) et son frère Héraclide, qui prirent le pouvoir à Babylone. Timarque, s’était lui-même distingué en défendant les Mèdes de l’émergence des Parthes. Il semble avoir considéré la prise de pouvoir de Démétrios I comme un prétexte pour se déclarer Roi et étendre son royaume sur la Babylonie où son règne fut inscrit dans le calendrier astronomique. Ses forces ne furent toutefois pas assez importantes lorsque Démétrios I l’attaqua pour libérer la région.


 

Autre monnaie de Démétrios I Sôter

 
  Héraclide s’enfuit et plaida la cause de son frère auprès du Sénat Romain qui se montra favorable à leur entreprise. Gonflé par cet appui, Timarque, s’allia au Roi d’Arménie Artaxias I (ou Artašēs ou Artaxes ou Artashes, 190/189-160) et se proclama "Grand Roi". Il battit monnaie et envahit la Mésopotamie. Démétrios I réagit vigoureusement, il lança une opération pour libérer Babylone de la tyrannie de ces deux Princes. Timarque fut vaincu et tué en 160 et l’Empire Séleucide fut temporairement uni à nouveau. Timarque fut l’un des derniers Rois Hellénistiques en Iran, malheureusement on sait très peu de choses de son règne, à l’exception de la courte et stéréotypée description que nous en fit Appien d’Alexandrie (Historien Grec, 90-v.160) qui nous dit qu’il fut un tyran. L’issue de la révolte fut donc heureuse pour Démétrios I et le Sénat fut alors obligé de le reconnaître Roi et son succès lui valut de la part des Babyloniens son surnom de Sôter "Sauveur".
 
   En 158, ce fut la guerre civile en Cappadoce et Démétrios I soutint Orophernès II (ou Oropherne ou Holopherne) contre Ariarathès V Eusèbe (163-130), mais en 156, Orophernès II fut battu par Ariarathès V appuyé par le Roi de Pergame, Attalos II Philadelphe (159-138). Le reste du règne de Démétrios I fut dominé par sa lutte contre les Maccabées (ou Macchabées) en Judée, où il remporta certes des victoires mais dont il n’arriva pas vraiment à venir à bout. Dès 161, il avait envoyé son Général Nicanor dans cette province troublée, mais à la bataille d’Adasa (Aujourd’hui les ruines de Khirbet`Adase ou Khirbat`Adasah en Cisjordanie), le 13 Adar (Mars) 161, l’armée Syrienne fut détruite et Nicanor fut tué. Puis il envoya une nouvelle armée, commandée par Bacchidès (ou Bacchides). Cette fois, les forces Syriennes furent de 20.000 hommes et étaient nettement supérieure numériquement à celle des Juifs. En Avril/Mai 160, à la bataille d’Elasa (ou Éleasa, près de l’actuelle Ramallah), Bacchidès fut vainqueur. Cette victoire décisive, pour les Séleucides vit la mort du chef de la révolte, Judas Macchabée (165-160).
 
   Après la défaite de Timarque, son frère Héraclide décida de le venger et il soutint un autre usurpateur au trône Séleucide Alexandre I Balas (150-145), qui se revendiquait fils naturel d’Antiochos IV Épiphane (175-164). Héraclide convint le Sénat Romain d’aider le jeune prétendant contre Démétrios I, qui fut défait près d’Antioche et tué en 150 (hiver 151/150). Ainsi, la famille de Timarque contribua à la désintégration de l’Empire Séleucide. (Voir ci-dessous).
 
   Démétrios I n’a qu’une épouse attestée :
Laodice V (En Grec : Λαοδίκη Ε΄), sa sœur. Il faut noter qu’il n’y a pas l’unanimité sur le nom et l’origine exacte de son épouse. Quelques historiens avancent qu’il s’agit de la fille du Roi de Macédoine Philippe V (221-179) et de la Reine Polycrateia, d’autres gardent aussi le nom de Laodice V sans toutefois citer son origine. Elle lui donna deux ou trois enfants :

Démétrios II Nikatôr ("Le vainqueur", en Grec : Δημήτριος Β΄Νικάτωρ), qui naquit en 160 et qui qui fut Roi (145-138 et 129-125).
Antiochos VII Évergète Sidêtês ("Bienfaiteur de Sidon", en Grec : Αντίοχος Ζ΄Ευεργέτης Σιδήτης) qui fut Roi (138-129).
Quelques spécialistes donnent un troisième enfants au nom d’Antigonos, mort en 150 ?.
 


 

Statuette d’Alexandre I Balas
Musée du Louvre

   Alexandre I Balas (En Grec : ‘Aλέξανδρoς A’ Bάλας, en Persan : الکساندر بالاس  Alexander Balas, en Hébreu : אלכסנדר באלאס Alexander Balas, 150 à 145), a ses origines encore aujourd’hui très discutées. Pour certains (La majorité des sources antiques), il fut un aventurier originaire de Rhodes qui se fit passer pour le fils illégitime d’Antiochos IV Épiphane et de Laodice IV et un cousin germain de Démétrios I. Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30) le donne originaire de Smyrne et de souche plutôt modeste. Selon d’autres (Les sources Juives et Strabon, Géographe Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C), il pourrait être effectivement un bâtard d’Antiochos IV, celui-ci ayant eu notoirement plusieurs concubines ?. Dès 157/156, il fut aidé par le Roi de Pergame, Attalos II Philadelphe (159-138), qui soutient ses prétentions au trône Séleucide, contre Démétrios I. Cependant, l’appui du Sénat Romain était nécessaire. Vers 152, Alexandre I, prit donc le chemin de Rome pour plaider sa cause, accompagné de sa "sœur (ou demi-sœur)" Laodice VI et de l’ancien ministre d’Antiochos IV, Hérakléidès. Après avoir hésité, Polybe (Général, homme d’État et historien Grec, v.205-126 av.J.C) rapporte que la faction des Scipion était hostile à Alexandre I, le Sénat leur donna carte blanche.
 
   Reconnu officiellement par Rome, Alexandre I débarqua à Acre (ou Akko ou Ptolémaïs). Une source indique que Démétrios I fut défait et tué par une coalition des Rois de : Pergame, Attalos II Philadelphe, d’Égypte, Ptolémée VI Philométor (180-145), du Prince des Juifs Jonathan Maccabée (ou Jonathas, 160-143), de Cappadoce, Ariarathès V Eusèbe Philopator, (ou Ariarathes ou Ariarates, 163-158), de la Princesse Séleucide Laodice VI (sa sœur ?) et d’Hérakléidès. Ces puissances répondirent favorablement à la demande d’aide d’Alexandre I pour prendre le trône Séleucide. Démétrios I fut forcé de rappeler ses garnisons de la Judée, ne pouvant combattre sur deux fronts, à l’exception de celles de la ville d’Acre (ou Akko ou Ptolémaïs) et de Beth-Zur, pour faire face. Il fit également une offre à Jonathan Maccabée pour obtenir sa fidélité et il lui permit de recruter une armée. Jonathan accepta ces conditions et en 153, il prit résidence à Jérusalem et commença de suite la fortification de la ville.
 
   En Octobre 152, Alexandre I contacta à son tour Jonathan et lui proposa une offre encore plus intéressante que celle de Démétrios I, y compris sa nomination officielle en tant que Grand Prêtre de Jérusalem, en échange du retrait de son soutien à Démétrios I et de son allégeance. Jonathan préféra soutenir Alexandre I, ne faisant pas confiance à Démétrios I, qui, dans une deuxième lettre lui fit des promesses qu’il lui était presque impossible de tenir (Premier Livre des Maccabées – x. 1-46). Ces évènements firent que Démétrios I perdit et son trône et la vie en 150 et qu’Alexandre I devint le nouveau maître de l’Empire Séleucide. Il confirma alors Jonathan dans son titre de Grand Prêtre et l’institua Gouverneur civil et militaire (Stratégos et Méridarque) de Judée.
 
   Alexandre I eut aussi l’honneur du mariage avec Cléopâtre Théa, âgée de 14 ans, qui fut la fille de ses alliés Ptolémée VI et de la Reine Cléopâtre II Philométor Soteira. Le mariage fut célébré à Acre (ou Akko ou Ptolémaïs) en présence de Ptolémée VI. Jonathan fut invité, mais arriva après la cérémonie de mariage alors que les célébrations se poursuivaient. À cette occasion il apparut avec des cadeaux pour les deux Rois et il fut autorisé à s’asseoir entre les souverains invités comme leur égal. Alexandre I lui-même lui accorda grand honneur.
 
   En 147, Alexandre I dut faire face au coup d’état mené par Démétrios II Nikatôr (145-138 et 129-125), le fils de Démétrios I, avec l’aide de mercenaires Crétois dirigés par Lasthenès. Le Roi de Pergame, Attalos II Philadelphe et le Roi d’Égypte, Ptolémée VI Philométor accoururent à son aide, ce dernier envahit la Cœlé-Syrie et s’empara au passage des cités de Palestine que les Égyptiens considéraient comme leur appartenant, et il confortèrent Alexandre I sur son trône. Jonathan en profita pour s’emparer lui de Jaffa (ou Japho ou Yaffo ou Joppé), d’Ashdod et d’Ascalon (ou Ashkelon).


 

Tétradrachme argent d’Alexandre I Ballas

 
   Cependant les habitants d’Antioche furent rapidement mécontents de leur nouveau souverain, Alexandre I étant ni populaire, ni efficace. Son règne était calamiteux et il ne fit rien pour enrayer les progressions de Jonathan et l’émancipation des cités Syro-phéniciennes. En Iran, l’Empire Séleucide reculait face aux Parthes, avec la perte d’Ecbatane vers 147. Ils le chassèrent et en 145 le Roi dut fuir en Cilicie. L’état de la situation de guerre civile empirant en Syrie, Ptolémée VI changea d’avis et annula le mariage de sa fille. Puis il soutint l’héritier légitime au trône Séleucide, Démétrios II Nikatôr. Alexandre I se rebella et tenta de faire assassiner Ptolémée VI.
 
   En 145, la bataille d’Antioche au fleuve Oinoparas (ou Oenoparus) aboutit à la défaite finale d’Alexandre I, qui s’enfuit devant les forces de Démétrios II et de son ex beau-père Ptolémée VI. Toutefois celui-ci fut parmi les victimes de la bataille et décéda juste après de ses blessures, en Juillet 145. Début du mois d’Août 145, Alexandre I fut tué par les Nabatéens chez qui il tentait de se réfugier, mais son fils Antiochos VI Dionysos réussit à rester caché chez eux.
 
   Alexandre I n’a qu’une épouse attestée :
Cléopâtre Théa Eueteria (En Grec : Κλεοπάτρα Θεά "la Divine") qui fut la fille de Ptolémée VI Philométor (176-170 et 163-155) et de la Reine Cléopâtre II Philométor Soteira. Elle naquit en 164 et était surnommée Euergetis, c’est-à-dire, "bienfaitrice". Elle avait tout juste 14 ans lorsqu’elle épousa Alexandre I en 150. Le mariage fut célébré à Acre (ou Akko ou Ptolémaïs). Elle lui donna un ou deux fils :

Antiochos VI Dionysos (En Grec : Αντίοχος Στ΄ Επιφανής Διόνυσος), qui naquit en 147, qui fut Roi (145-142).
Alexandre II (En Grec : Αλέξανδρος Β΄Ζαβίνας) qui fut Roi (125-123/22), lui est aussi quelques fois attribué. Pour beaucoup ce fut un aventurier, surnommé "Zabinas" (l’Acheté ou le vendu), qui se prétendait fils d’Alexandre I adopté par Antiochos VII Evergète Sidêtês ?. En réalité il fut le fils d’un marchand fripier Égyptien d’Alexandrie, nommé Protarcos (ou Protarchus).


 

Monnaie de Démétrios II Nikatôr

 

   Démétrios II Nikatôr (ou Nicator "Le vainqueur" ou "le Victorieux", en Grec : Δημήτριος Β΄Νικάτωρ, en Persan : دیمتریوس دوم نیکاتور  Démétrius II Nykatvr, en Hébreu : דמטריוס השני ניקטור  Démétrius Niktor, 145 à 138 et 129 à 125) qui naquit en 160. Il fut le fils de Démétrios I Sôter et de la Reine Laodice V. Vers 152, il fut envoyé à Cnide (Ville Grecque de l’Asie Mineure, au Nord de l’île de Rhodes, sur les côtes de Carie) par son père, en raison des incertitudes de la guerre contre l’usurpateur Alexandre I Balas. Vers 147, il tenta une première fois sa chance pour reprendre à Alexandre I Balas son trône. Avec l’aide de mercenaires Crétois, dirigés par Lasthenès, il débarqua en Cilicie et, de là, passa en Syrie. Il n’avait alors qu’une quinzaine d’années. Dans un premier temps, le Roi d’Égypte, Ptolémée VI Philométor soutint Alexandre I Balas, et envahit la Cœlé-Syrie. Après la mort d’Alexandre I (Août 145), le 8 Septembre 145, Démétrios II fut reconnu le seul Roi de l’Empire Séleucide. Ptolémée VI changea alors d’avis et prit le parti de Démétrios II qu’il reconnut comme souverain et lui accorda la main de sa fille Cléopâtre Théa (Précédemment mariée à Alexandre I).
 
   Le Prince des Juifs Jonathan Maccabée (ou Jonathas, 160-143) ne devait pas allégeance au nouveau Roi Démétrios II et il saisit cette occasion pour, en 145, mettre le siège devant Acre (ou Akko ou Ptolémaïs) qui était le symbole du contrôle des Séleucides sur la Judée. Le Grand Prêtre rencontra Démétrios II dans la ville et après des tractations il fut confirmé comme Grand Prêtre des Juifs et en retour il leva le siège de la cité, la laissant aux mains des Séleucides. 
 
  Démétrios II, en raison de sa dureté et de la corruption fut confronté à des soulèvements. Toujours en 145, il apprit que les habitants d’Antioche voulaient porter au pouvoir Antiochos VI Épiphane Dionysos (En Grec : Αντίοχος Στ΄ Επιφανής Διόνυσος, 145 à 142), le fils d’Alexandre I Balas et Cléopâtre Théa, qui n’avait que deux ans. En face de ce nouvel ennemi potentiel il appela à l’aide Jonathan, son allié et lui demanda d’envoyer des troupes ce qui accentua la haine que lui portaient ses sujets. Jonathan, avec 3.000 hommes et des mercenaires Crétois et seulement après de terribles massacres, réprima l’insurrection des partisans d’Antiochos VI et l’ordre fut rétabli. Cependant, dans le même temps le Général et Stratège Séleucide Diodote Tryphon (En Grec : Διόδοτος Τρύφων, en Latin : Diodotus Tryphon "Le Magnifique", 142 à 138), qui s’opposait aussi à Démétrios II, et commandait la place d’Apamée, mit la main sur le petit Antiochos VI Épiphane Dionysos, le proclama Roi et entra dans Antioche.


 

Drachme du jeune Antiochos VI Épiphane

 
   Puis la ville, avec à sa tête Diodote, se révolta une nouvelle fois contre Démétrios II. Jonathan changea alors de camps et soutint le nouveau Roi, d’autant que Diodote Tryphon confirmait tous ses droits dans sa charge de Grand Prêtre et dans la possession des nomes promis par Démétrios II et, en plus, il nommait son frère Simon Stratège (ou Stratégos) de la côte Phénicophilistine. Démétrios II s’avéra incapable de reprendre la capitale, il fut vaincu et, déposé, il fut forcé de fuir d’Antioche. Il regagna alors Séleucie de Piérie. Tryphon avait ses propres dessins sur le trône et, en 142, il se débarrassa d’Antiochos VI en le faisant assassiner et usurpa le trône, mais il ne fut pas reconnu par Rome. De son côté, Démétrios II conservait tout de même quelques places littorales, la Cilicie et la Mésopotamie.
 
   En Syrie une guerre civile éclata, au cours de laquelle le royaume fut coupé en deux. À la tête des troupes Séleucides de Cœlé-Syrie, Jonathan fit beaucoup de conquêtes. Dans le même temps, son frère Simon installa une garnison Juive à Jaffa (ou Joppa), prit la forteresse de Beth-Zur et fortifia Jérusalem et plusieurs villes de Judée. Diodote Tryphon eut alors peur de son allié et craignit de perdre le contrôle de la Cœlé-Syrie et à Acre, il fit arrêter Jonathan sous un faux prétexte. Bien que Simon paya une somme d’argent pour le libérer, Tryphon, en 143, contourna la Judée et tenta d’atteindre Jérusalem par le Sud, mais la présence de Simon et le mauvais temps lui firent abandonner ce projet. Il repartit vers Antioche, mais assassina Jonathan à Baskama dans l’Est de la Jordanie.
 
   Vers 142/141, Démétrios II s’allia à Simon, oubliant la désertion du frère de celui-ci pour ses rivaux Tryphon et Antiochos VI. Il accorda l’autonomie pour les Juifs et signa un traité d’indépendance. En Juillet 141, le Roi des Parthes Mithridate I (171-138), conquit Séleucie du Tigre, la capitale Séleucide de Babylonie. Démétrios II, avec Simon qui protégeait ses arrières put se tourner contre les Parthes, appelé à l’aide par les populations Hellénisées. Il attaqua la Mésopotamie et il marcha contre Mithridate I. Après une série de succès, en Juillet 138, il fut vaincu et fait prisonnier par le Roi Mithridate I qui l’envoya en Hyrcanie. Toutefois, il lui donna sa fille Rhodogune (ou Rodogune) en mariage. Démétrios II fut un prisonnier agité, puisqu’il essaya par deux fois de s’évader mais il resta prisonnier pendant 10 ans des Parthes.  En son absence, son frère Antiochos VII Évergète Sidêtês (138-129), qui l’avait chassé en Phénicie et assiégé dans Dor (ou Dôra), monta sur le trône. Il continua la lutte contre Diodote, et en 138, ce dernier fut tué par Antiochos VII. Du fait de la captivité de son époux et de son union avec Rhodogune, Cléopâtre Théa estima son mariage annulé et, en 137, épousa Antiochos VII.

 

Pour plus de détails voir l’article sur : La vie de Démétrios II Nikatôr

 

   Antiochos VII Évergète Sidêtês ("Bienfaiteur de Sidon", en Grec : Αντίοχος Ζ΄Ευεργέτης Σιδήτης, 138 à 129) fut donc proclamé Roi lorsque son frère Démétrios II fut fait prisonnier par les Parthes. Après l’élimination de Diodote il fut alors le seul souverain, et en 134, se sentant en sécurité et assez fort, il cassa l’alliance de son frère avec les Juifs et à la tête d’une puissante armée, il fit le siège de Jérusalem. Il était difficile pour les Juifs d’accepter volontiers les conditions de la paix. Plutôt que de voir Jérusalem occupée par les troupes Séleucides, leur nouveau souverain, Jean Hyrcan I (134-104), leur donna des otages, parmi lesquels se trouvait son propre frère et selon Flavius Josèphe (ou Titus Flavius Josephus ou Josèphe ben Mattathias, historien Juif, 37-v.100), il s’engagea à verser 500 talents d’argent. Flavius Josèphe nous dit qu’il prit cette somme dans le trésor de la sépulture du Roi David (1010-970). Redevenu vassal des Séleucides, en 129, Jean Hyrcan accompagnera Antiochos VII dans sa campagne contre les Parthes.
 


 

Tétradrachme d’Antiochos VII Evergète

   Antiochos VII n’interféra toutefois pas dans la religion Juive et fut donc parfois appelé par les Juifs Evergètes, "Bienfaiteur". Il réorganisa l’État et lança beaucoup de campagnes, en laissant à Cléopâtre Théa le soin des affaires intérieures. Dans la foulée il reconquit Babylone et Suse et s’installa en Médie. Le Roi Parthe Phraatès II (ou Arsace VI, 138-127) hérita très jeune du trône et dut affronter les attaques d’Antiochos VII. Il tenta alors de négocier avec lui pour gagner du temps, mais Antiochos VII rejeta ses propositions. En réponse, les Parthes libérèrent Démétrios II fait prisonnier par Mithridate I et ils l’envoyèrent en Syrie avec des troupes afin qu’il reprennent le trône à son frère Antiochos VII et ainsi se débarrasser de ce denier.
 
   Dans le même temps, face à l’avancée des Séleucides, Phraatès II demanda de l’aide à des mercenaires Scythes (ou Sakas ou Saces) qui faisaient des incursions en Parthie, mais leurs renforts lui arrivèrent trop tard et il refusa de les payer. Antiochos VII, après ces grandes victoires initiales, dut faire face au soulèvement des cités nouvellement conquises qui se rebellèrent suite aux exactions des troupes Séleucides. Il tomba dans une embuscade et il fut vaincu et tué dans une bataille au printemps 129 (on trouve aussi qu’il se suicida), ce qui mit fin au règne des Séleucides à l’Est de l’Euphrate qui restèrent dorénavant cantonnés en Syrie. Une partie de ses soldats capturés fut incorporée dans l’armée Parthe. Les Scythes mécontent de ne pas avoir été dédommagés se livrèrent au pillage de l’Est du territoire Parthe. Phraatès II marcha contre eux, mais il fut vaincu et tué au cours d’une bataille à la suite de la défection des soldats Grecs capturés pendant la campagne précédente qui se retournèrent contre les Parthes au moment décisif de la bataille.
 
   Antiochos VII n’a qu’une épouse attestée :
Cléopâtre Théa Eueteria (En Grec : Κλεοπάτρα Θεά "la Divine"), sa belle-sœur, qu’il épousa en 137, qui fut la fille de Ptolémée VI Philométor (176-170 et 163-155) et de la Reine Cléopâtre II Philométor Soteira. Elle fut surnommée Euergetis, c’est-à-dire, "bienfaitrice". Elle lui donna quatre enfants :

Antiochos IX Cyzique Philopator (En Grec : Αντίοχος Θ΄ Κυζικηνός Φιλοπάτωρ, Roi 114-95), qui luttera pour le trône contre son demi-frère Antiochos VIII Gryphos (ou Grypus ou Griffin "Nez crochu, Qui aime sa mère", en Grec : Αντίοχος Η’ Γρυπός Φιλομήτωρ, 125-96).
Laodice VIII (En Grec : Λαοδίκη H΄) dont on ne sait rien de sa vie.
Laodice IX (En Grec : Λαοδίκη Θ΄), selon Porphyre de Tyr (philosophe néoplatonicien, 234–305) deuxième fille du même nom. On ne sait rien de sa vie.
Séleucos (D’autres sources donnent un Antiochos ?) dont on ne sait rien sur sa vie.
 

   On trouve d’attribué quelques fois à Antiochos VII, Alexandre II (En Grec : Αλέξανδρος Β΄Ζαβίνας) qui fut Roi (125-123/22). Pour beaucoup ce fut un aventurier, surnommé "Zabinas" (l’Acheté ou le vendu), qui se prétendait fils d’Alexandre I adopté par Antiochos VII. En réalité il fut le fils d’un marchand fripier Égyptien d’Alexandrie, nommé Protarcos (ou Protarchus).
 


 

Tétradrachme argent de Démétrios II – 2e règne

   Démétrios II remonta sur le trône de Syrie en 129 après la mort de son frère et sa libération par le Roi Parthe Phraatès II (ou Arsace VI, 138-127), qui épousera sa fille Laodice VIII. Toutefois, le royaume Séleucide n’était maintenant plus qu’une ombre de son ancienne gloire. En 126, la Reine Égyptienne, Cléopâtre II en lutte pour le pouvoir contre son époux Ptolémée VIII Évergète II Tryphon (176-145) qui venait de lui reprendre Alexandrie, réussit avec l’aide de sympathisants à fuir en Syrie auprès de son beau-fils Démétrios II. Elle avait fui en emportant le trésor royal dans l’espoir de s’engager dans une guerre civile contre Ptolémée VIII.
 

   Démétrios II entreprit d’envahir l’Égypte mais une révolte, soutenue par Ptolémée VIII, sur ses arrières le stoppa dans son élan. Cette révolte fut menée par Alexandre II Zabinas, fils prétendu d’Alexandre I Balas (ou fils adoptif d’Antiochos VII ?), qui se proclama Roi à son tour. En 126, Démétrios II fut défait devant Damas et décida de fuir à Acre (ou Akko ou Ptolémaïs), mais il eut la mauvaise surprise de trouver les portes de la ville closes sur ordre de son épouse Cléopâtre Théa. En Mars 125, quand il voulut s’enfuir par mer, elle le fit tuer à bord de son navire, près de Tyr. Son fils Séleucos V lui succéda mais fut assassiné aussitôt.
 
  Démétrios II eut deux épouses : Cléopâtre Théa Eueteria (En Grec : Κλεοπάτρα Θεά "la Divine"), veuve d’Alexandre I Balas, qu’il épousa en 145. Elle lui donna trois enfants : Séleucos V Philométor ("Qui aime sa mère", en Grec : Σέλευκος Ε΄ Φιλομήτωρ) qui fut Roi en 125. Antiochos VIII Gryphos (En Grec : Αντίοχος Η΄ Γρυπός) qui sera Roi de 125 à 96. Laodice (En Grec : Λαοδίκη), Reine des Parthes, elle fut l’épouse du Roi Parthe Phraatès II (ou Arsace VI, 138-127) qui était le frère de Rhodogune (ou Rodogune), sa belle-mère. Rhodogune (ou Rodogune ou Rhodogyne), fille du Roi des Parthes Mithridate I (171-138) et de la Reine Rikinu, qu’il épousa en 138 pendant sa captivité. Il semble, selon les sources, qu’elle eût plusieurs enfants avec lui, mais nous n’en connaissons pas les noms.

 

Bibliographie

   Pour plus de détails voir les ouvrages de :
 
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The decay of the Iranian empire of the Seleucids and the chronology of the Parthian beginnings, Ejnar Munksgaard, Copenhague, 1956-57.
The Seleucids : The decline and fall of their empire, Nakładem Polskiej Akademii Umiejętności, Kraków, 1999.

 

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