Les  Grands  Prêtres  d’Amon
 
sous  la  XXIe  dynastie

 

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   Sous Ramsès XI (1099-1069), le général Hérihor devint Premier Prophète d’Amon (Hemnetjer Tepienamon) et maître des biens du clergé du Dieu de Thèbes. En 1080, Hérihor profita de ses prérogatives et s’attribua des titres royaux en proclamant la renaissance basée à Thèbes. Ce “royaume” va cohabiter dix ans avec le dernier Ramsès. En 1069, la dynastie Ramesside s’éteignit et le fils d’Hérihor, Smendès I (1070/69-1043)de Tanis fonda dans le Delta la XXIIe dynastie. Mais les autres descendants d’Hérihor vont faire de Thèbes et sa région un “royaume” presque indépendant dirigé par des Grands Prêtres Rois, dans un climat politique ou régneront des querelles internes (Déportation vers les oasis) et des pillages de tombes et ou la nécessité se fera de cacher les momies royales. Trois des Grands Prêtres Rois vont écrire leur nom dans un cartouche, à la manière des Pharaons, pour marquer ainsi leur pouvoir. Ces Pontifes seront quand même sous la suzeraineté des Pharaons de Tanis, avec lesquels dans certains cas ils entretiendront d’excellentes relations. La dynastie des Grands Prêtres d’Amon à Karnak, sera parallèle aux XXIe et XXIIe dynastie.

 

     Liste des Grands Prêtres Rois :
               Sous la XXIe dynastie
Hérihor ou Siamon
Piânkh
Pinedjem I
Masaharta
Djedkhonsouefânkh
Menkhéperrê
Smendès II ou Nesbanebdjed II
Pinedjem II
Psousennès III
 
1080-1074
1074-1070
1070-1054
1054-1046
   1046
1045-992
 992-990
 990-969
 969-945
Voir les Divines Adoratrices d’Amon
 
Voir aussi la carte de la Troisième
Période Intermédiaire

 

Généalogie
de la Dynastie

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la dynastie voir les ouvrages de:
 
Morris Leonard Bierbrier :
The late New Kingdom in Egypt, c. 1300-664 B. C. : A genealogical and chronological investigation, Aris & Phillips, cop, Warminster, 1975.
Gérard P.F.Broekman, Robert Johannes Demarée et Olaf E.Kaper :

The Libyan period in Egypt : Historical and cultural studies into the 21st-24th dynasties : Proceedings of a conference at Leiden University, 25-27 october 2007, Nederlands Instituut voor het Nabije Oosten Leiden, 2009 – Peeters, Leuven, 2009.
Gérard P.F.Broekman :
The Nile level records of the twenty-second and twenty-third dynasties in Karnak, pp. 163–178, JEA 88, London, 2002.
Peter A.Clayton :
Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt, Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 – En Français, avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et 1995.
Willem Jan de Jong :
Herihor, een omstreden farao : Smendes en Pianch, Sjemsoethot, Amsterdam, 1981.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Arno Egberts :
Hard tmes: The chronology of “The report of Wenamun” Revised, p : 96, ZÄS 125, Berlin, 1998.
William Christopher Hayes et Frank H.Stubbings :
Chronology : Egypt, to end of twentieth dynasty, Cambridge ancient history, University Press, 1962 et 1964.
Erik Hornung, Rolf Krauss et David A.Warburton :
Handbook of ancient egyptian chronology, Handbook of Oriental Studies : Section 1, the Near & Middle East, illustrated edition, Brill Academic Pubishers, Leiden, Décembre 2005 et Octobre 2006.
Karl Jansen-Winkeln :
Das ende des Neuen Reiches, pp : 22-37, ZÄS 119, Berlin, 1992.
Historische probleme der 3. zwischenzeit, pp : 129–149, JEA 81, London, 1995.
Hermann Kees :
Die Hohenpriester des Amun von Karnak von Herihor bis zum ende der äthiopenzeit, E.J.Brill, Leiden, 1964.
Kenneth Anderson Kitchenn et Morris Leonard Bierbrier :
The late New Kingdom in Egypt, c. 1300-664 B. C. : A genealogical and chronological investigation, Aris & Phillips, Warminster, 1975.
Kenneth Anderson Kitchen :
The third Intermediate Period in Egypt (1100–650 BC), 3rd edition, Aris & Phillips Ltd, Warminster, 1986.
Gustave Lefebvre :
Histoire des grands prêtres d’Amon de Karnak jusqu’à la XXIe dynastie, Librairie orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1929.
John Henry Taylor :
Nodjmet, Payankh and Herihor : The early twenty-first dynasty reconsidered, Proceeding of the Seventh International Congress of Egyptologists, 3–9 September 1995, ed. C.J. Eyre, Leuven, 1998.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008 – En Allemand, Die königinnen des alten Ägypten : Von den frühen dynastien bis zum tod Kleopatras, Koehler + Amelang Gmbh, Février 2008.

 

 

   Hérihor   Siamon        DATES  de  RÈGNE
       1080-1074
 P.A.Clayton, N.Grimal,
J.Kinnaer, D.Sitek
1076-1066  K.Jensen-Winkeln
  • Hr kA–nxt A-imn
  • nbty sHtp-nTrw , swab-bnbn-mH-sw-m-mnw
  • bik nbw iri-Axw(t)-m-ipt-swt-n-it=f-imn….
  • Hm-nTr tpi-n-imn
  • Hri-Hr sA-imn
     Hm-nTr tpi-n-imn-ra-nsw-nTrw Hri-Hr
   
   TITULATURE
Nom d’Horus Horus Kanekhet Siamon
(Taureau victorieux, Fils d’Amon)
Hr kA-nxt sA-imn
Nom de Nebty
Nebty Sehotep Netjerou ked Houtsen Iri Hereret Kaousen
(Nebty, celui qui satisfaits les Dieux, qui a érigé leurs temples et satisfait leurs esprits [Ka])
nbty sHtp nTr.w qd hwt.sn iri hrrt kAw.sn (-)
Nom d’Horus d’or
Bik Nebou Iri Akhetmipet Iseten itef Amon Kamaât Netjouef
(L’Horus d’or, qui fait du bien dans Karnak, pour son père Amon, créateur de beauté)
bik nbw iri AX(t)-m-ipt Ast-n it.f imn q-mAat nTw.f
Nom de Roi Hemnetjer Tepienamon
(Le Premier Prophète d’Amon)
Hm-nTr tpi-n-imn
Nom de naissance Hérihor Siamon
(Horus me protège, Fils d’Amon)
Hri-Hr sA-imn


 

Hérihor – Temple de Khonsou

 
   Manéthon l’appelle Herihôr. Selon l’historien Éthiopien Tekletsadiq Mekuria, le père d’Hérihor était l’ancien Premier Prophète d’Amon, Amenhotep, déposé et déporté à Hardaï lors de l’occupation de Thèbes par les armées du vice-Roi de Nubie Panéhésy (ou Panehesy ou Panehsy), et sa mère se nommait Hereret. Ramsès XI (1099-1069) avait ordonné à Panéhésy de l’aider dans une reprise en main de la Haute-Égypte. Ce dernier avait vaincu Amenhotep mais s’était érigé en potentat local à Thèbes. En l’an 18/19 de son règne, Ramsès XI envoya trois nouveaux officiers Hérihor, Smendès I et Piânkh pour mener la guerre contre Panéhésy afin de reprendre Thèbes et rétablir son autorité. Panéhésy fut battu, Hérihor le repoussa en Nubie, au Sud d’Assouan. Par sa victoire Hérihor acquit le contrôle sur toute la Haute-Égypte. Certains spécialistes pensent que ce fut à cette occasion que les Libyens prirent une place importante dans l’armée. Il récupéra le postulat d’Amenhotep, puis il profita de ses prérogatives, où il cumulait les fonctions économiques, militaires et religieuses, en proclamant la renaissance basée à Thèbes.
 
   Il faut souligner que certains égyptologues, comme Arno Egberts et John Henry Taylor, présentent la succession dans le sacerdoce d’Amon avec une autre chronologie : Selon leur hypothèse, Pinedjem I étais trop jeune pour accéder à la prêtrise d’Amon après la mort de Piânkh. Hérihor aurait alors assumé ce poste à sa place. Après la mort de ce dernier, Pinedjem I aurait finalement réclamé son héritage qui fut jadis tenu par son père. Cette interprétation serait étayée par les décorations du temple de Khonsou à Karnak où sur les reliefs muraux Hérihor est immédiatement suivit par Pinedjem I sans phase intermédiaire, pour Piânkh. Cet avis est plus ou moins aussi celui proposé par Karl Jansen-Winkeln, qui se base d’après des inscriptions sur des monuments, qui place aussi Piânkh avant Hérihor ?.

 
   Bien qu’il fasse inscrire son nom dans un cartouche et qu’à Karnak il fut représenté en prenant une iconographie royale, en s’associant avec le Dieu Amon, les avis divergent entre spécialistes sur le fait qu’il fut vraiment Roi. Quoi qu’il en soit, il fonda ainsi un contre pouvoir dans le Sud, aux mains des Grands Prêtres d’Amon qui va cohabiter dix ans avec Ramsès XI et qui subsistera pendant tout le début de la Troisième Période Intermédiaire. Hérihor fut le premier "Roi-prêtre" de la dynastie des Grands Prêtres d’Amon à Karnak, qui sera parallèle aux XXIe Dynastie et XXIIe Dynastie. Le pouvoir de Ramsès XI fut à la fin de son règne tellement faible qu’il ne bénéficiera même pas d’une tombe dans la vallée des Roi.


 

Momie de Nedjemet


   Hérihor ne contrôla jamais guère plus que Thèbes et ses environs. D’après certains spécialistes, Ramsès XI lui aurait survécut deux ans. D’autres, dont Karl Jansen-Winkeln, avancent que le Pharaon décéda d’abord et que ce fut seulement à ce moment qu’Hérihor assuma une certaine forme de statut royal à Thèbes et adopta ouvertement des titres royaux. Selon Arno Egberts, l’usurpation par Hérihor des privilèges royaux est observée dans la décoration de la cour du temple de Khonsou. Comme le précisent Ian Shaw et Paul T.Nicholson, bien qu’Hérihor et son épouse Nedjemet aient adoptés des cartouches royaux dans les inscriptions sur leur matériel funéraire, sur les monuments leur royauté fut limitée à une zone relativement restreinte de Thèbes tandis que les nom de Ramsès XI étaient encore enregistrés dans les documents administratifs officiels dans tout le pays.
 
   On n’a mis au jour ni le corps ni la sépulture d’Hérihor, mais la momie de son épouse, Nedjemet, deux sarcophages et un coffre à vases canopes furent découvert dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari.
 
   Hérihor n’a qu’une épouse attestée :
Nedjemet (ou Nodjmet ou Nodymet – NDmt) "La douce [l’agréable]", fille de Ramsès X. Certains spécialistes, dont Joyce Anne Tyldesley, la donnent comme une fille du Grand Prêtre d’Amon Amenhotep, donc sa sœur ?. Elle décéda à un âge entre 30/35 ans. Elle mourut avec le titre de Mère du Roi (mwt-nswt) leur fils Smendès I étant le nouveau Pharaon en 1069 à Tanis. Techniquement elle ne fut jamais une Reine d’Égypte, mais elle porta quand même le titre de Grande Épouse Royale. La momie de la "Reine" fut retrouvée dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari. Elle donna deux enfants à Hérihor en fonction des spécialistes :

Smendès I (ou Nesoubanebdjedet Mériamon – ni-sw-bA-nb-Ddt mri-imn) “Celui qui appartient à Bâ seigneur de Mendès, Aimé d’Amon”, qui fut Pharaon de 1070/69 è 1043.
Amenemnesout, (ou Amenemnesout Mériamon – imn-m-nsw mri-imn) "Amon est le Roi, Aimé d’Amon", qui fut Pharaon de 1043 à 1039, dont Nedjemet est donnée comme la mère par quelques spécialistes, mais il faut signaler que ce souverain est donné par d’autres comme un fils de Smendès II et de la Reine Tentamon I.

 
   Hérihor eut peut-être deux autres enfants qui sont donnés en fonctions des égyptologues :
Piânkh si l’on considère qu’il fut bien son successeur et peut-être Hereret (ou Herere), une femme de ce nom fut une épouse de Piânkh.

 

 

   Piânkh   DATES  de  RÈGNE
    1074-1070
P.A.Clayton, N.Grimal,
J.Kinnaer, D.Sitek
  • pAi-anx

    TAj-xw (Hr) wnm-nsw sS-nsw imi-rA-mSa sA-nsw-n-kAS imi-rA-xAswt-rswt
    Hm-nTr tpi-n imn-ra-nsw-nTrw ……..
 

Nom de naissance Piânkh
pAi-anx

 
   Manéthon ne le mentionne pas. Militaire d’origine, il est nommé Grand Prêtre d’Amon à Thèbes. Selon quelques égyptologues, il fut peut-être un fils d’Hérihor, frère de Smendès I, le fondateur de la XXIe dynastie. Alors que d’autres, comme Arno Egberts, John Henry Taylor, Karl et Jansen-Winkeln, présentent la succession dans le sacerdoce d’Amon avec une autre chronologie, Piânkh étant le prédécesseur d’Hérihor ?. Général, il dirigea une armée contre Panéhésy (ou Panehsy), vice-Roi de Kouch, qui avait pris le contrôle d’une grande partie de la Haute-Égypte et s’était érigé en potentat local à Thèbes et il réussit avec Hérihor à le renvoyer en Nubie. Il tint un certain nombre de positions officielles après la mort d’Hérihor (ou peut-être même pendant son existence), celui de : Grand Prêtre d’Amon, Scribe du Roi, Fils royal de Kouch, Surveillant de l’étranger vers le Sud, Surveillant des greniers et Commandant des archers (C’est-à-dire chef de la police) de l’ensemble de la Haute-Égypte. Dans la chronologie retenue pour l’instant, Piânkh recueillit la succession d’Hérihor à sa mort à la tête de la Haute-Égypte durant les dernières années de règne de Ramsès XI. Il mena une campagne en Nubie afin de réduire toutes nouvelles menaces. Elle se déroula en l’an 29 de Ramsès XI.
 
   Dans la chronologie proposée par Egberts, Taylor, Jansen-Winkeln, la succession dans le sacerdoce d’Amon se fit comme suit : Selon leur hypothèse, Pinedjem I étais trop jeune pour accéder à la prêtrise d’Amon après la mort de Piânkh. Hérihor aurait alors assumé ce poste à sa place. Après la mort de ce dernier, Pinedjem I aurait finalement réclamé son héritage qui fut jadis tenu par son père. Cette interprétation serait étayée par les décorations du temple de Khonsou à Karnak où sur les reliefs muraux Hérihor est immédiatement suivit par Pinedjem I sans phase intermédiaire, pour Piânkh.
 
   Piânkh n’a qu’une épouse attestée :
• Le nom de cette épouse est toutefois sujet à discutions. Pour certains il épousa une certaine Hereret (ou Herere), pour d’autres une femme du nom de Nedjemet (ou Nodjmet – NDmt) “La douce [l’agréable]“, fille d’Hereret (ou Herere), et peut-être sa sœur la fille d’Hérihor ?. Certains spécialistes la donnent comme une fille du Grand Prêtre d’Amon Amenhotep ?. Joyce Anne Tyldesley, qui opte pour ces dernières propositions, nous dit que l’importance politique de Nedjemet est attestée par une lettre que lui adressa son époux pour lui demander de superviser une enquête, et si nécessaire une exécution, sur des agissements de deux policiers corrompus. Certains spécialistes avancent que cette Nedjemet fut la veuve d’Hérihor. Selon Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, elle donna cinq enfants à Piânkh :
  Quatre fils :

Pinedjem I (ou Pinedjem Mériamon – pAi-nDm mri-imn) “Le plaisant [Le Doux], Aimé d’Amon”, qui hérita d’abords de son père, en 1070, la charge de Premier Grands Prêtres d’Amon à Thèbes et de Généralissime, puis de Gouverneur de la Haute-Égypte et vers l’an 15 ou 16 de Smendès I, soit vers 1054, il se proclama Pharaon sur la Haute-Égypte.
Heqanéfer (ou Hekanefer).
Heqamaât (ou Hekamaat).
Ânkhefenmout, dont nous ne savons rien.

  Une fille :

Faienmout, dont nous ne savons rien.

 

 

   Pinedjem  I DATES  de  RÈGNE
 1070-1054 et
 (1054-1032)

   Voir à à Pinedjem I, Pharaon de la XXIe dynastie

 

 

   Masaharta  ou  Masaherta  ou  Masuharte   DATES  de  RÈGNE
    1054-1046
 P.A.Clayton, N.Grimal,
J.Kinnaer, T.Schneider
1054-1045  D.Sitek
  • mshrt
     Hm-nTr tpi n imn-ra-nsw-nTrw imi-rA-mSa wr n Smaw mHw mshrt
  
Nom de naissance Masouarte
mshrt

 
   Manéthon ne le mentionne pas. Il fut Grand Prêtre d’Amon à Thèbes sous le règne de Pinedjem I à Tanis. Son origine est encore aujourd’hui débattue. Pour certains spécialistes il fut le fils de Pinedjem I et et de la Reine Isetemkheb I, pour d’autres, comme Joyce Anne Tyldesley, il fut le fils de Pinedjem I et et de la Reine Henouttaoui I. Il hérita du Pontificat en 1054 lorsque son père se proclama Pharaon. Il mourut avant ce dernier. Masaharta fut responsable de la restauration de la momie d’Amenhotep I (1525/24-1504) dans la 16e année de règne de Smendès I (1070/69-1043). Plusieurs de ses inscriptions sont connues à Karnak, dans le temple d’Amenhotep II, sur un sphinx et également sur une grande statue de faucon.  
 
   Masaharta épousa probablement Tayouheret (ou Tayuheret), qui fut Chanteuse d’Amon et Chef du Harem d’Amon-Rê. Dont on a retrouvé la momie ainsi que celle de Masaharta, dans la cachette de la tombe DB 320 de Deir el-Bahari, découverte en 1881. Un fragment d’une lettre peut indiquer que Masaharta tomba malade et mourut à EL-Hiba. Sa momie est aujourd’hui au musée de la momification à Louxor. Il mesurait 1,70 m. Ce fut son frère Djedkhonsouefânkh qui lui succéda. Il est possible qu’il eut une fille appelée Isetemkheb, car une dame de ce nom, qui fut la fille d’un Gand Prêtre, est indiqué sur ses objets funéraires. Toutefois Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton avancent qu’elle était la fille de Menkhéperrê.

 

 

   Djedkhonsouefânkh  ou  Dyedjonsuefanj  ou  Djedchonsiuefanch DATES  de  RÈGNE
      1046
1046-1045  T.Schneider
    1045      D.Sitek
  • Dd–Hnsw-f-ankh
Nom de naissance Djedkhonsouefânkh
(Khonsou parle et il vit)
Dd-Hnsw-f-ankh

  
   Il fut Gand Prêtre d’Amon à Thèbes sous le règne de Pinedjem I à Tanis. Il fut le 2e fils de Pinedjem I et Isetemkheb I. Il succéda à son frère Masaharta au Pontificat à une époque où de grands troubles secouaient la ville de Thèbes. Jürgen Von Beckerath suggère qu’il est possible qu’il mourut d’une mort violente lors de ces troubles, d’où son court règne. Son nom n’est connu que du cercueil de son fils (aujourd’hui perdu). Selon Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, il est susceptible d’avoir épousé Djedmoutesânkh (ou Djedmutesankh), une Chanteur d’Amon, qui fut enterrée dans la tombe MMA60 à Deir el-Bahari. Il n’y a donc pas d’enfant connu de cette union.

 

 

   Menkhéperrê  ou  Menjeperra  ou  Mencheperre  DATES  de  RÈGNE
    1045-992
P.A.Clayton, A.M.Dodson,
N.Grimal,
J.Kinnaer, T.Schneider, D.Sitek
  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • Hm-nr tpi n imn
  • mn-xpr-ra
     Mh-nTr tpi n imn-ra-nsw-nTrw imi-rA-mSa wr mn-xpr-ra
   TITULATURE
Nom de Roi Hemnetjer Tepienamon
(Le Premier Prophète d’Amon)
Hm-nTr tpi-n-imn
Nom de naissance Menkhéperrê
(La Manifestation de Rê demeure)
mn-xpr-ra

 
   Manéthon l’appelle Menkhéperrê. Il fut Grand Prêtre d’Amon à Thèbes sous les règnes des Pharaons Pinedjem I, Amenemnesout et Psousennès I à Tanis. Il fut le fils de Pinedjem I et de la Reine Henouttaoui I et héritier du Pontificat après le court règne de son demi-frère aîné Djedkhonsouefânkh. La succession à la charge de Grand Prêtre passa ensuite en ligne directe dans sa descendance. Ce fut probablement pendant son règne qu’une rébellion éclata en Haute-Égypte et des chefs rebelles furent expulsés à l’oasis Kharga. Bien que son règne fut relativement long on sait peu de chose sur lui. Il portait le titre de Roi de Haute et Basse-Égypte, réservé normalement au Pharaon et prit une titulature. Il fit construire plusieurs forteresses et forts en Moyenne-Égypte. Il est également cité sur une stèle dans le temple de Karnak pour avoir fait ériger des murs afin de le protéger.
 
   Menkhéperrê épousa Isetemkheb II (ou Isiemkheb), fille de son frère le Pharaon Psousennès I (1043-991) et de la Reine Ouiay (ou Ouiai ou Wiai ou Wiay). Elle lui donna quatre enfants :

Smendès II (ou Nesbanebdjed ou Nisoubanebdjedet – ni-swbA-nb-Dd(t)) “Celui qui appartient à Bâ, Seigneur de Mendès” qui succéda à son père de 992 à 990 et qui épousa sa sœur Henouttaoui II. Cette dernière est identifiée par quelques spécialistes à la Divine Adoratrice d’Amon du même nom ? .
Pinedjem II (pAi-nDm) “Celui qui apparaît plaisant [le Doux]“, qui succéda à son frère de 990 à 969 et qui épousa son autre sœur Isetemkheb III (ou Isiemkheb).

 

 

   Smendès  II   ou  Nesbanebdjed  II  ou  Esmendes        DATES  de  RÈGNE
         992-990
  P.A.Clayton, A.M.Dodson,
N.Grimal, J.Kinnaer, T.Schneider,
D.Sitek
  • ni-swbA-nb-Dd(t)
     Hm-nTr tpi n imn ni-swbA-nb-Dd(t)
  
Nom de naissance Nisoubanebdjedet   ou  Nesbanebdjed
(Celui qui appartient à Bâ, Seigneur de Mendès)
ni-swbA-nb-Dd(t)

 
   Manéthon ne le mentionne pas. Il est Grand Prêtre d’Amon à Thèbes sous les règnes des Pharaons Aménémopet et Osorkon l’Ancien à Tanis. Il fut le fils de Menkhéperrê et Isetemkheb II. En raison de la durée de son règne il y a très peu d’objets datant de cette période. Il est mentionné sur une inscription à Karnak et sur les bandelettes et bracelet retrouvés sur la momie de Psousennès I. Selon Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, une palette de scribe aujourd’hui au Metropolitan Museum of Art de New York lui appartiendrait.
 
   Smendès II eut deux épouses, selon Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
• Henouttaoui II – @nw.t-t3wi  "Maîtresse [Souveraine] des Deux Terres", sa sœur, dont on ne sait rien, qui lui donna une fille :

Isetemkheb.

 
• Tahentdjehouty, dont ion ne sait rien, qui lui donna une fille :

Neskhons (ou Nesikhons ou Neskhonsou ou Nesikhonsou ou Nesjons – Ns xnsw) "Elle appartient à Khonsou", qui fut l’épouse de son oncle Pinedjem II.

 

 

   Pinedjem  II  ou  Pinedyem        DATES  de  RÈGNE
         990-969
 P.A.Clayton, A.M.Dodson,
N.Grimal, J.Kinnaer, T.Schneider,
D.Sitek
  • pAi-nDm
    Hm-nTr tpi n imn-ra-nsw-nTrw imi-rA-mSa wr HAwti pAi-nDm
  
Nom de naissance Pinedjem
(Celui qui apparaît plaisant [le Doux])
pAi-nDm

 
   Manéthon ne le mentionne pas. Il est Grand Prêtre d’Amon à Thèbes sous les règnes des Pharaons Osorkon l’Ancien et Siamon à Tanis. Il est le fils de Menkhéperrê et Isetemkheb II, héritier du Pontificat après son frère aîné. La momie de Pinedjem II et celle de ses épouses furent retrouvées dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari, découverte en 1881. Il y a aussi été retrouvé une boîte d’oushebtis, un papyrus et ses vases canopes. Il mesurait 1,71 m.
 
   Pinedjem II eut deux épouses :
• Isetemkheb III (ou Isiemkheb), sa sœur qui était Prophétesse. Sa momie fut retrouvée dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari. On y a également mis au jour son cercueil, ses vases canopes et des éléments de son équipement funéraire. Ses cercueils auraient été réutilisé pour l’enterrement de Neskhons (ou Nesikhonsu). DB320 est peut-être la place d’origine de son enterrement. Selon Joyce Anne Tyldesley sa momie nous révèle que la Reine souffrait d’arthrite et avait une dentition effroyable. Selon Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, elle donna trois ou quatre enfants à Pinedjem II :

Haroueben (ou Harweben) qui fut Chanteuse d’Amon. Elle fut inhumée à Bab el-Gasus.
Psousennès II (ou Pasebakhaienniout Mériamon – pA-sbA-xAi-n-niwt mri-imn) “L’étoile apparaît dans la cité, Aimé d’Amon” qui sera le dernier Pharaon de la XXIe dynastie.
Psousennès III (ou Tepienamon Pasebakhaienniout Mériamon – tpi-n-imn pA-sbA-xai-n-niwt mri-imn) “L’étoile qui apparaît dans la cité, Aimé d’Amon” qui succéda à son père au pontificat. Les sources sont incertaines pour celui-ci et encore aujourd’hui très débattues.
Henouttaoui (ou Douâtnetjer Henouttaoui – dwt-ntjr Hnwt-twi) “Déesse de Douât, Maîtresse [Souveraine] des Deux Terres” qui fut Divine Adoratrice d’Amon et qui est donnée par quelques spécialistes.

 
Neskhons (ou Nesikhons ou Nesichons ou Neskhonsou ou Nesikhonsou ou Nesjons – Ns xnsw) "Elle appartient à Khonsou", sa nièce. Elle fut la fille du Grand Prêtre d’Amon Smendès III et de Tahentdjehouty. Elle fut Prophétesse mais serait aussi, selon certains spécialistes, devenue Gouverneur des pays étrangers et vice-Roi de Nubie. Sa momie fut retrouvée dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari. Elle fut enterrée en l’an 5 de Siamon (978-959) dans des cercueils qui furent à l’origine prévus pour la sœur et épouse de son mari, Isetemkheb III. Elle donna quatre enfants à Pinedjem II. Ceux-ci sont nommés sur un décret écrit sur une tablette de bois, qui fut placée dans sa tombe :
  Deux fils :

Tjanéfer II.
Masaharta III.

  Deux filles :

Itaouy (ou Itawy Nesitanebtashru).
Nesitanebetishrou (ou Nesitanebetashru – ns-tA-nb.t-iSrw) “Qui appartenant à la Dame d’Ashrou”  Ashrou (ou Isherou) était un lac en forme de croissant sacrée autour des temples des Déesses solaires, ici il s’agit de Mout. Elle est mentionnée dans le texte funéraire de sa mère, écrit sur une tablette de bois. Sa momie, ses cercueils et des oushebtis furent trouvés dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari avec celle de son père et sont aujourd’hui au musée Égyptien du Caire. Elle épousa Djedptahioufânkh.

 

 

   Psousennès  III   ou  Pasebakhaienniout   DATES  de  RÈGNE
     969-945
P.A.Clayton, N.Grimal
J.Kinnaer, D.Sitek
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  • tit-xpr-ra~~stp.n-ra~~stp.n-imn
  • pA-sbA-xai-n-niwt~~mri-imn
    Hm-nTr~~tpi-n-imn-ra-nsw-nTrw~~pA-sbA-xai-n-niwt~~iri-hpw~~nfrw-n-kmt HAwti(n)
    pr-aA~~pA-sbA-xai-(n)-niwt mri-imn
 
   
   TITULATURE
Nom de Roi Tikhéperourê Setepenrê Setepenamon
(L’apparence des manifestations de Rê,
Élu de Rê, Élu d’Amon)

tit-xpr-ra stp.n-ra stp.n-imn
Nom de naissance Pasebakhaienniout Mériamon
(L’étoile qui apparaît dans la cité, Aimé d’Amon)
 pA-sbA-xai-n-niwt mri-imn

 
   Manéthon l’appelle Psusennês. L’identité de ce personnage demeure toujours incertaine et elle est un grand sujet de débat pour les spécialistes. Est-il le fils de Pinedjem II et il hérite du Pontificat, son frère Psousennès II étant le dernier Pharaon de la XXIe dynastie ?. Il est aussi possible, comme le propose entre autres Alexander J.Peden, que Psousennès III et II soit une seule et même personne, comme le propose Jürgen von Beckerath.  Une autre hypothèse présente Psousennès III comme Grand Prêtre d’Amon à Thèbes et Gouverneur de la région d’Abydos, puis vers 960, il aurait augmenté son influence jusqu’au Delta adoptant dans le même temps une titulature royale ?. Dans les document hiératiques du temple de Ptah à Abydos il est appelé le Roi de Haute et Basse-Égypte, Grand Prêtre d’Amon-Rê et Commandant des armées.

 

 

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