Quelques Rois Importants :
Séqénenrê
1558 – 1554
 

Nous avons besoin de vous

….Retour à la XVIIe dynastie

 

 
Sommaire
 

Sa titulature
Son origine
Son règne
Ses constructions
Sa sépulture
Sa famille
Bibliographie

 

                  DATES  de  RÈGNE
              1558-1554
A.M.Dodson, K.S.B.Ryholt, W.J.Murnane
 vers 1574  P.A.Clayton
 vers 1550  P.Vernus, J.Yoyotte
1545-1540  D.Sitek
   ? – 1545  D.Franke, H.D.Schneider
1549-1545  J.Kinnaer

 

Sa titulature
  • Hr xai-m-wAst
  • …………….
  • …………….
  • sqni.n-ra
  • tA-aA , tA-aAqn
     
  • Taâ II   (Manéthon)

 

Nom d’Horus Horus Khâimouaset
(Horus qui apparaît [Intronisé] dans Thèbes)
Hr xai-m-wAst
Nom de Roi  ou  Séqénenrê
(Celui que Rê a fait brave) ou
(Celui qui frappe comme Rê)

sqni.n-ra
Nom de naissance Taâ  ou Taâkan
(Taâ le brave)
tA-aA, tA-aAqn

 

Son origine

 
   Séqénenrê est un Roi de la XVIIe dynastie. Il est appelé par Manéthon, Taâ II. Il est "Rois" de Thèbes. Il est sûrement le fils de Sénakhtenrê (ou Taâ I) et de la Reine Tétishery (ou Tétishéri). Il faut souligner que cette filiation n’est pas confirmée à ce jour. Le nom de Séqénenrê est mentionné à Karnak, Deir el-Bahari et dans de nombreux tombeaux de nobles Thébains. La stèle érigée par son fils Ahmès I (ou Ahmôsis, 1549-1525/24), dans le temple de Karnak, nous donne l’état civil complet de sa mère Iâh-Hotep I (ou Ahhotep I), Grande Épouse Royale de Séqénenrê : "Épouse du Roi (Séqénenrê), la sœur du souverain, (Kamosé Séqénenrê ?), la fille du Roi (Sénakhtenrê), l’auguste mère du Roi (Ahmès I). S’appuyant, entre autres, sur l’interprétation de ces titres on pense de plus en plus aujourd’hui que Séqénenrê était le frère de Kamosé, son successeur et non son père comme il est encore aujourd’hui soutenu par certains.
 


 

Ahmès I enfant ou le Prince
Ahmès Sipair, les avis divergent
– Musée du Louvre

Son règne

 
   De part son origine indigène, la XVIIe dynastie va être à la tête du soulèvement contre les envahisseurs. Séqénenrê est crédité du démarrage du mouvement de libération du pays contre les Hyksôs, qui ne sera terminé que par son fils Ahmès I (ou Ahmôsis). Il est Contemporain du Roi Hyksôs Apopi I (1581-1541) de la XVe dynastie qui l’entraîne dans une guerre où il est tué, même si on ne connaît pas de sources contemporaines qui confirmeraient cela. Seul le papyrus Sallier, malheureusement fragmentaire et datant de la fin du Nouvel Empire (1549-1080), décrit ce conflit entre les deux Rois.
 
   À partir de 1549, suite à la mort soudaine de Kamosé (frère ou fils du Roi ?), la Reine Iâh-Hotep I va exercer une corégence jusqu’à la vingtième années de son deuxième fils avec Séqénenrê, Ahmès I (ou Ahmôsis, 1549-1525/24), premier Roi de la XVIIIe dynastie, qui n’a alors qu’une dizaine d’années. La stèle dans le temple de Karnak, érigée par Ahmès I, explique ces dix années de corégence où sa mère, outre la gestion de la Thébaïde et de toute la Moyenne-Égypte jusqu’au Fayoum, doit continuer la lutte contre les Hyksôs commencée par son époux. D’après le texte de cette stèle, il est clair qu’elle se comporta en véritable Roi et qu’elle gouverna l’Égypte avec fermeté.
 

   L’histoire, de la guerre contre les Hyksôs, telle qu’elle est relatée dans le papyrus Sallier, n’est de toute évidence pas une source historique très fiable, se rapprochant plus d’une fiction. Toutefois son existence signifie que la mémoire populaire avait conservé des traces d’un conflit entre Séqénenrê et les Hyksôs. La tradition littéraire prétend que c’est Séqénenrê qui est venu au contact contre son contemporain Hyksôs du Nord, Apopi I. Cette tradition a pris la forme d’un conte recopié sur le papyrus Sallier et intitulé : "La querelle d’Apopi I et de Séqénenrê",  qui est aujourd’hui au British Museum. Malheureusement, il nous est parvenu de manière très fragmentaire. Le texte rapporte un échange curieux entre le Roi Hyksôs régnant depuis la ville d’Avaris dans le Delta et le celui de Thèbes.

 

 
   Apopi I demande à Séqénenrê de chasser les hippopotames de son étang, car leurs bruits l’incommodent et l’empêchent de dormir la nuit. Compte tenu de la distance entre Avaris et Thèbes, ce message ne peut avoir qu’un sens symbolique. Il s’agissait sûrement pour Apopi I de faire comprendre à Séqénenrê qu’il était son vassal. Selon Gaston Maspero, la conclusion de cette histoire serait que Séqénenrê, après avoir hésité longuement, réussit à se tirer du dilemme embarrassant où son puissant rival prétendait l’enfermer en lui déclarant la guerre. La signification de la mort au combat de Séqénenrê peut-être, sans plus d’élément, interprétée de deux façons : Soit Séqénenrê a tenté de reconquérir le Nord, mais il est mort au combat, soit il a été attaqué lui-même et vaincu.

 

Ses constructions

 
   L’activité de bâtisseur de Séqénenrê est assez réduite du fait de la durée relativement courte de son règne et ne permet pas la construction de nombreuses structures monumentales, mais on sait qu’il a érigé un nouveau palais en briques crues à Deir el-Ballas à 40 kilomètres au nord de Thèbes. Sur une colline surplombant la rivière adjacente, ont été trouvées les fondations d’un bâtiment qui, selon Ian Shaw, était presque certainement un poste d’observation militaire. Fait intéressant, une quantité relativement importante de poterie dite de Kerma, fut trouvée sur le site, indiquant qu’un grand nombre de Nubiens issus de cette ville résidaient à cet endroit. Ian Shaw pense qu’ils étaient là en tant qu’alliés de Séqénenrê dans ses batailles contre les Hyksôs.
 


 

Momie de Séqénenrê

Sa sépulture, sa momie

 
   Son tombeau, dont le sarcophage est un chef-d’œuvre, se trouve à Dra Abou el-Naga, sous une petite pyramide, mais sa momie fut retrouvée dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari, découverte en 1881. La momie fut étudiée une première fois par Gaston Maspero, le 9 Juin, 1886. Une description de l’égyptologue rend compte des blessures qui auraient provoqué la mort du Roi. En effet de nombreuses lésions sont visibles sur sa momie, ce qui semble confirmer que le Roi fut impliqué dans quelques activités militaires.
 
   Elle est l’élément le plus célèbre concernant le Roi, qui a visiblement été embaumé précipitamment après une mort très violente. L’examen au Rayons X de la momie, fait à la fin des années 1960, montre que le Roi serait mort au alentour de l’âge de 35/40 ans et que rien n’avait été fait pour enlever le cerveau ou ajouter des linges à l’intérieur du crâne ou des yeux, comme c’était la pratique normale d’embaumement pour l’époque.
 
   La momie a fait depuis l’objet d’études très poussées de la part de médecins légistes, qui ont permis de découvrir que le Roi ne serait peut-être pas mort pendant la bataille. Il avait été apparemment poignardé derrière une oreille avec un couteau ou une épée. Sa joue et son nez avaient été cassés et les grandes blessures évidentes au-dessus de l’œil droit et sur son haut du front auraient été infligées avec une hache de guerre Hyksôs similaires à certaines qui ont été découvertes à Tell el-Dab’a. Tous ces dommages sont cependant conformes au genre de blessures de champ de bataille. Aidan Marc Dodson, se rapportant à un examen récent de la blessure derrière l’oreille du Roi, a indiqué que celle-ci avait commencé à guérir avant la mort du souverain et donc que Séqénenrê l’avait bien reçue avant celles infligées à la tête.
 
   Dodson mentionne donc la possibilité que le Roi ait pu avoir été blessé dans la bataille et ensuite assassiné tandis qu’il était en phase de guérison. Selon Ian Shaw, compte tenu de l’angle de la blessure au cou, éventuellement causée par un coup de poignard, il est fort probable que le Roi était couché quand les coups mortels furent frappés. En outre, on constate l’absence de blessures aux bras ou aux mains, qui devraient être là si la victime s’était activement défendue. Grafton Elliot Smith, en 1912, avait déjà proposé que la théorie du Roi mort dans la bataille contre les Hyksôs, devait être remplacée par celle où il aurait été tué pendant son sommeil, du fait que (Qu’elle que soit la circonstance) les sources s’accordaient à dire qu’il était couché sur le côté droit lorsqu’il il fut attaqué et que les derniers coups mortels furent frappés. Séqénenrê mesurait 1.70 m et avait les cheveux brun bouclés et épais.

 

Ses épouses et enfants

 
   Séqénenrê eut deux ou trois épouses en fonction des spécialistes :
 


 

Sarcophage de Iâh-Hotep I
– Musée du Louvre

Iâh-Hotep I (ou Ahhotep ou Ahhotpe – JaH Htp – "Le Dieu-lune (Iâh) est satisfait ou La paix du Dieu-lune (Iâh)"), sa sœur. À partir de 1549, suite à la mort soudaine de Kamosé, Iâh-Hotep I va exercer une corégence jusqu’à la 20e année de son fils Ahmès I (ou Ahmôsis) qui n’a alors que 5/7 ans. La stèle dans le temple de Karnak, érigée par Ahmès I, explique ces années de corégence où la Reine, outre la gestion de la Thébaïde et de toute la Moyenne-Égypte jusqu’au Fayoum, doit continuer la lutte contre les Hyksôs. Elle donna de 6 à 8 enfants, en fonction des sources, à Séqénenrê :
  Trois ou quatre fils :

Kamosé qui succède à son père, dont très souvent les spécialistes avancent maintenant le fait qu’il serait plus probablement le frère de Séqénenrê, fils de Sénakhtenrê et de la Reine Tétishery (ou Tetisheri). Cette théorie s’appuie sur le fait que la plupart des enfants de Séqénenrê ont l’élément "Ahmès" dans leur nom, ce qui rend encore moins probable que Kamosé fut son fils. Bien que la relation exacte entre ces deux hommes n’est pas connue, le fait que la lignée royale de Séqénenrê se soit poursuivie après Kamosé, suggère qu’ils étaient effectivement liés les uns aux autres, d’où l’idée de deux frères. Aidan Marc Dodson appuie cette théorie sur le fait que Kamosé était en âge de mener des campagnes militaires, déjà semble t-il avant d’arriver au pouvoir. Alors que selon la momie de Séqénenrê, son père supposé, celui-ci serait mort à l’âge d’environ 35/40 ans.
 
On sait que Séqénenrê avait un fils aîné, du nom d’Ahmès-Sipair (ou Ahmosé-Sipair) mort avant lui et qu’à sa mort son autre fils Ahmès, futur Ahmès I (ou Ahmôsis, 1549-1525/24) était en très bas âge. Dodson en conclut que Kamosé était le frère de Séqénenrê et qu’il aurait pris le pouvoir à la place de son neveu encore enfant. Joyce Anne Tyldesley avance : "Quel que soit son lignage on peut raisonnablement penser que Kamosé était le fils d’un guerrier de noble extraction choisit pour continuer la lutte contre les Hyksôs".
 
Ahmès I (ou Ahmôsis – JaHms, 1549-1525/24), premier Roi de la XVIIIe dynastie, qui épouse sa sœur Ahmès-Néfertari I, Ahmès-Satkamosé, sa nièce ou sa cousine, et peut-être sa demi-sœur Ahmès-Hénouttamehou (voir ci-dessous).
 
Ahmès-Sipair (ou Ahmosé-Sipair ou Ahmosé Sapaïr – JaHms SApAr) qui mourut avant son père. Son corps fut aussi retrouvé dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari. Selon certains spécialistes, il ne serait qu’un seul et même personnage avec un autre Prince, Ahmosé-Ânkh, donné comme le fils d’Ahmès-Néfertari et Ahmès I (ou Ahmôsis). Une statue de ce Prince est conservée au musée du Louvre. Les inscriptions qui y figurent forment une demande de la part de sa famille, pour une aide dans l’au-delà. Ce type de coutume privée (les lettres aux morts) est rare dans la statuaire royale et atteste d’un culte populaire du Prince dans la région Thébaine. La localisation de sa tombe est inconnue, mais elle était toujours connue durant l’inspection des tombes, sous la XXe dynastie, mentionnée sur le papyrus Abbott. Ahmosé-Sipair est représenté dans le tombeau à Deir el-Médineh d’Inherkhâou (TT359), “Contremaître du Seigneur des Deux Terres de la Place de Vérité”, sous les règnes de Ramsès III (1184-1153) et Ramsès IV (1153-1147). Il est indiqué dans la rangée du haut en face de ses sœurs Ahmès-Nebetta (ou Ahmosé-Nebetta) et Ahmès-Toumerisi (ou Ahmosé-Tumerisi).
 
Binpu, sur qui nous ne savons pratiquement rien.
 


 

Masque en bois doré de Satdjéhouti –
Thèbes Ouest

  Trois ou quatre filles :

Ahmès-Néfertari I (ou Ahmosé-Néfertari – JaHms Nfr trj“Le Dieu lune (Iâh) l’a engendré, La plus belle de toutes”) qui sera la mère d’Ahmès-Méritamon (ou Ahmosé-Méritamon) qui deviendra la Grande Épouse Royale de son frère Amenhotep I. Cette dernière ne doit pas être confondue avec sa tante Ahmès-Méritamon, ci-dessous.
 
Ahmès-Nebetta (ou Ahmosé-Nebetta – JaHms Nbta“Le Dieu lune (Iâh) l’a engendré, Dame de la Terre”). Elle portait les titres : Fille du Roi (sAT-nswt-nt) et Sœur du Roi (snt-nswt). Joyce Anne Tyldesley pense qu’elle pût être une épouse secondaire d’Ahmès I. Elle est nommée sur une statue du Prince Ahmosé-Sipair aujourd’hui au musée du Louvre (E 15682). Les filles de Iâh-Hotep I eurent toutes des noms commençant par Ahmès, d’où une confusion pendant un certain temps. Quelques spécialistes, dont Michel Gitton, pensent qu’une statue d’une Princesse au musée du Louvre (N 496) identifiée en tant que "Fille du Roi, Sœur du Roi et Fille de la Reine Iâh-Hotep I" peut lui être attribuée. Ahmès-Nebetta est représentée dans le tombeau, à Deir el-Médineh, d’Inherkhâou (TT359), “Contremaître du Seigneur des Deux Terres de la Place de Vérité”, sous les règnes de Ramsès III (1184-1153) et Ramsès IV (1153-1147). Elle est indiquée dans la rangée du haut derrière Ahmès-Toumerisi (ou Ahmosé-Tumerisy), sa sœur et en face de son frère, Ahmès-Sipair (ou Ahmosé-Sipair ou Ahmosis Sapair).
 
Ahmès-Toumerisi (ou Ahmosé-Tumerisy – JaHms Twmrisj). Elle portait les titres : Fille du Roi (sAT-nswt-nt) et Sœur du Roi (snt-nswt). Son nom est connu de son cercueil, qui est aujourd’hui au musée de l’Ermitage. Sa momie fut retrouvée dans la fosse MMA 1019 à Sheikh Abd el-Gourna (ou Cheikh Abd el-Gurna). Ahmès-Toumerisi est représentée dans le tombeau à Deir el-Médineh d’Inherkhâou (TT359), “Contremaître du Seigneur des Deux Terres de la Place de Vérité”, sous les règnes de Ramsès III (1184-1153) et Ramsès IV (1153-1147). Elle est indiquée dans la rangée du haut devant Ahmès-Nebetta (ou Ahmosé-Nebetta), sa sœur et en face de son frère, Ahmès-Sipair (ou Ahmosé-Sipair ou Ahmosis Sapair).
 
Ahmès-Hénoutemipet (ou Ahmosis Henutempet ou Ahmosé-Henutemipet – JaHms Hnw.tmipt), par ailleurs fille de Satdjéhouti (ou Sathedjhotep), lui est attribuée par quelques spécialistes. Voir ci-dessous.
 

● Satdjéhouti (ou Sathedjhotep ou Sit-Djehuti ou Sitdjehuti ou Satdjehutisatibu ou Sitdjehutisitibu SAt ©Hwty – "Fille de Thot") qui fut sûrement sa sœur ou sa demi-sœur. Sa momie fut découverte vers 1820, avec son cercueil, le masque d’or, un scarabée de cœur et un drap donné par sa nièce la Reine Ahmès-Néfertari. Le linge était inscrit avec le texte: "Donné à la faveur de l’Épouse du Dieu, Épouse du Roi et Mère du Roi Ahmès Néfertari peut-elle vivre". Son couvercle de cercueil est aujourd’hui au Musée de Munich, tandis que son masque funéraire se trouve au British Museum. Sur son sarcophage, elle se dit être la fille de Tétishery. Elle est mentionnée sur le linceul de la momie de sa fille, Ahmose (ou Ahmosis), qui fut trouvé dans la vallée des Reines (Tombe QV47). Ahmosis y est appelé Fille du Roi et de la Sœur du Roi. Ces dénominations stipulent qu’elle était bien la fille de Séqénenrê et Satdjéhouti. Satdjéhouti portait les titres : Épouse du Roi (hmt-nswt) ; Fille du Roi (sAt-nswt) ; Sœur du Roi (snt-nswt).
Elle donna un ou deux enfants à Séqénenrê, deux filles :


 

  Ahmès-Néfertari I –
Metropolitan Museum of Art –
New York

Ahmose (ou Ahmosis – JaHms) qui fut enterrée dans la tombe QV47 de la vallée des Reines.
 
Ahmès-Hénoutemipet (ou Ahmosis Henutempet ou Ahmosé-Henutemipet – JaHms Hnw.tmpt) dont la momie se trouvait dans la tombe DB320 de Deir el-Bahari. Elle est aujourd’hui au musée Égyptien au Caire. Elle fut examinée par Grafton Elliot Smith en Juin 1909. Hénoutemipet est morte sûrement âgée car elle avait les cheveux gris et les dents usées. Elle portait les titres : Fille du Roi (sAT-nswt) et Sœur du Roi (snt-nswt). Sa momie est très endommagée, probablement du fait des pilleurs de tombe. Quelques spécialistes la compte comme une fille de la Reine Iâh-Hotep I (ou Ahhotep I).

 
Ahmès-Inhâpy (ou Ahmose-Inhapi – JaH ms JnHapj), sa demi-sœur, lui est aussi très souvent attribuée par les spécialistes. Elle est mentionnée dans une copie du Livre des Morts possédée par sa fille et dans le tombeau d’Amenemhat (TT53), Intendant du Temple d’Amon. Sa tombe (QV47) se trouve dans la vallée des Reines, mais sa momie fut retrouvée dans la cachette de la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari, découverte en 1881 et se trouve aujourd’hui exposée au musée Égyptien du Caire. Elle n’eut à notre connaissance qu’une fille avec Séqénenrê :

Ahmès-Hénouttamehou (ou Ahmosé-Henuttamehu ou Ahmès-Henut-TamehuJaH ms Hnw.t-tA-mHw  "Le Dieu lune (Iâh) l’a engendré, Maîtresse [Souveraine] de la Basse-Égypte"), dont la momie se trouvait également dans la cachette de la tombe DB320. Elle fut examinée par Gaston Maspero en Décembre 1882. Hénouttamehou était une femme âgée lorsqu’elle mourut, avec les dents usées. Des citations du Livre des Morts étaient écrites sur les bandages de sa momie. Elle a probablement au début été enterrée avec sa mère. Elle portait les titres : Fille du Roi (sAT-nswt) ; Sœur du Roi (snt-nswt) et Épouse du Roi (hmt-nswt), ce qui fait penser à certains spécialistes, dont Aidan Marc Dodson qu’elle fut une épouse de son demi-frère, Ahmès I (ou Ahmôsis, 1549-1525/24), premier Roi de la XVIIIe dynastie.

 
Un dernier enfant, une fille, est attribué à Séqénenrê, Ahmès-Méritamon (ou Ahmosé-Méritamon –JaH ms Mrjt Jmn"Le Dieu lune (Iâh) l’a engendré, bien-aimé d’Amon"), mais dont on ne connait pas la mère. Elle portait les titres : Fille du Roi (sAT-nswt-nt) et Sœur du Roi (snt-nswt). Elle ne doit pas être confondue avec sa nièce Ahmès-Méritamon, qui devient l’épouse d’Amenhotep I (ou Aménophis I, 1525/24-1504). Sa momie se trouvait aussi dans la cachette de la tombe DB320, elle est très endommagée et il manque les bras. Ahmès-Méritamon était âgée à l’heure de sa mort.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Roi voir les ouvrages de :
 
Christophe Barbotin :
Âhmosis et le début de la XVIIIe dynastie, Pygmalion, Paris, 2008.
C. Blankenberg-van Delden :
Ahmes Merytamon and Ahhotep I, consort of Senakhtenre Tao I ?,  pp : 15-20, Göttinger Miszellen 47,  Göttingen, 1981.
Additional Remarks on Queen Ahhotep, Consort of Senakhtenre Tao I ?, pp : 17-18, Göttinger Miszellen 49,  Göttingen, 1981.
Peter A.Clayton :
Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt, Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 – En Français, Avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et 1995.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt,Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et 15 Février 2010.
Alfred Grimm et Sylvia Schoske :
Im Zeichen des Mondes. Ägypten zu Beginn des Neuen Reiches, Staatliche Sammlung Ägyptischer Kunst, München, 1999.
Christian Leblanc :
Reines du Nil au Nouvel Empire, Bibliothèque des introuvables, Juillet 2010.
Gay Robins :
Ahhotpe I, II and III, GM 56, Göttingen, 1982.
Kim Steven Bardrum Ryholt :
The political situation in Egypt during the second intermediate period, Museum Tusculanum Press, Février 1998.
Ian Shaw :
The Oxford history of ancient Egypt, Oxford University Press, Collection : Oxford Illustrated Histories, New York, Mars 2000, Mars 2002 et Octobre 2003.
Grafton Elliot Smith :
The royal mummies, IFAO, Le Caire, 1912 – Duckworth, London, dernière édition (posthume) 2000.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008 – En Allemand, Die königinnen des alten Ägypten : Von den frühen dynastien bis zum tod Kleopatras, Koehler + Amelang Gmbh, Février 2008.
Claude Vandersleyen :
L’Égypte et la vallée du Nil, T.2, Presses Universitaires de France, Paris, 1995.
– Iahmès Sapaïr fils de Séqénenrê … (17e dynastie), Collection : Connaissance de l’Égypte Ancienne, Éditions Safran, Bruxelles, 2005.
Kent Reid Weeks et James Edward Harris :
X-raying the Pharaohs, Macdonald, Juin 1973 – Charles Scribner’s Sons, Macmillan Pub Co, New York, Juin 1973 – Encore Editions, Novembre 1983.

 

….Retour à la XVIIe dynastie

 

 

 
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