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Phères
 
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Phères

 
   Phères (ou Pherae ou Pherai ou Phera ou Pherä ou Feres, en Grec : Φεραί) fut une cité-État et un port important de Thessalie (Grèce continentale). La ville de Phères contrôla le seul grand port de Thessalie, Pagases (ou Pagasas ou Págasas ou Pagasae ou Pagasai, en Grec : Παγασαί) et profita de l’exportation et du commerce du grain, entre autres produits. La structure sociale de la ville portuaire de Pagases fut différente de celle des autres villes de Thessalie dans la mesure où elle n’eut aucune activité agraire, mais seulement une marine marchande.
 
   Selon la mythologie, Phérès, fils de Cretheus, fut le fondateur de Pherae (Phères) en Thessalie. La cité abrita Admète (ou Admetus, fils de Phérès et Roi de Phères) dont l’épouse, Alceste (Fille de Pélias, Roi d’Iolcos en Thessalie) fut sauvée de la mort par Héraclès (Fils de Zeus et d’une mortelle). Homère (Poète, fin du VIIIe siècle) a également utilisé le terme de Phères pour décrire les centaures (Iliade I, 268 et II, 743).

 

L’histoire…….

 
   Avec la prospérité croissante de la cité se forma une classe moyenne qui mit en place les structures politiques. Vers la fin de la Guerre du Péloponnèse (431-404) Phères fut le siège d’une tyrannie indépendante. Cette autocratie régna tout le IV siècle. Sa politique expansionniste lui donna une certaine hégémonie sur l’ensemble de la Thessalie. Fin du Ve siècle, le gouvernement de la ville fut basé sur une large masse de commerçants et d’artisans de souche non-aristocratique, ce qui fit son poids politique.


 

Drachme argent de Phères – Vers 460/440

 
   Le premier Tyran de la cité connu à en être issu fut Lycophron (ou Lykophron, en Grec : Λυκόφρων, 406 à v.390). Citoyen de Phères, il y renversa le gouvernement de la noblesse et y instaura une tyrannie très populaire. Il entreprit ensuite la conquête militaire de l’ensemble de la Thessalie. Il est réputé, dans une bataille le 4 Septembre 404, pour avoir combattu, vaincu et massacré des guerriers Thessaliens venus de Larissa (Importante ville de Thessalie au bord du fleuve Pénée) qui, selon Xénophon (Philosophe, historien et maître de guerre Grec, v.430-v.355), étaient partisans de la famille des Aleuades (Famille aristocratique régnante de cette ville).
 
   Après leur défaite, les nobles de Thessalie partirent en exil et recherchèrent un soutien de puissances étrangères. Comme le rapporte Xénophon, en 402/401, un de ceux-ci, Aristippe (ou Aristippos), obtint de l’argent de la part du Prince Perse Cyrus le Jeune (v.424-401) pour le recrutement de 4.000 mercenaires, afin de revenir à Larissa et reconstruire à nouveau une oligarchie.
 
   En 395, Médios (ou Medius) de Larissa, soutenu par une confédération d’États Grecs, entra en guerre contre Lycophron, qui de son côté trouva le soutien du Roi de Sparte, Agésilas II (398-360). Cependant Médios (ou Medius) parvint à prendre le Sud de la Thessalie et sa ville principale, Pharsale, occupée par une garnison Spartiate. La cité retrouva sa liberté fut reconstruite et devint la deuxième ville après Phères. Le pouvoir suprême à Pharsale fut donné à la charge du Tyran Polydamas, qui avait d’importants soutiens. Selon Hans Beck, le conflit entre les Larissiens et le Tyran de Phères fut déterminant dans la période suivante pour le développement politique de la Thessalie. Les circonstances de la mort de Lycophron ne sont pas connues, ni même la date exacte. Ses trois fils vont lui succéder.
 
   Jason (En Grec : Ιάσων, v.390 à 370 ou 384 à 370 ou 380 à 371), l’ainé, succéda à son père. Il faut souligner que pour certains spécialistes Lycophron ne fut que le beau-père de Jason. Il mit en place une politique de conquêtes favorisée par l’affrontement entre Thèbes, Athènes et Sparte. En 379, il appuya un de ses partisans, Néogènes dans la mise en place d’une Tyrannie à Hestiaia (ou Oreos) dans l’île d’Eubée, cependant Néogène fut rapidement évincé. Jason se constitua une puissante armée de 6.000 mercenaires, et, après 375, la plupart des villes de Thessalie furent sous son contrôle et également, une partie de l’Épire, puis il se tourna comme son père contre Pharsale. Le gouvernement de la ville était confié à l’un de ses riches citoyens, Polydamas. Jason essaya de ne pas entamer immédiatement une campagne militaire contre Pharsale, il tenta d’abord auprès de Polydamas des négociations. Ce dernier conscient des alliés de Jason, en 374, finalement le rejoignit. Puis Jason devint le chef (Le Tage ou Tagos) de la Ligue Thessalienne (ou Confédération Thessalienne). Par ce poste il assit fermement son autorité et se retrouva à la tête d’une armée de 20.000 fantassins lourdement armés et 8.000 cavaliers.
 
   À ce moment il unit ses forces avec le Roi de Macédoine, Amyntas III (393-370/369) et il s’allia à Thèbes contre son ancien alliée, Sparte. En 373, Il vint avec le Roi Molosse d’Épire, Alcetas I (390-370) à Athènes pour défendre le Stratège et Général Athénien Timothée (ou Timotheos, fils de Conon) qui était inculpé. Il fut acquitté principalement en raison de leur intervention. Puis, Jason rejoignit la Deuxième Ligue de Délos (ou Seconde Confédération Athénienne, 377-355 ou 379/378-355) qui fut une confédération maritime de cités Égéennes.


 

Stater argent de
Phères sous le règne d’Alexandre

 
  
Le 06 Juillet 371, après la victoire à la bataille de Leuctres du Thébain Épaminondas (418-362) sur les Spartiates, il s’interposa entre les deux belligérants pour négocier un armistice. Sur le chemin du retour à travers la Phocide, Jason dévasta la ville d’Hyampolis et détruisit les fortifications de la colonie Spartiates d’Héraclée de Trachis, à l’Ouest des Thermopyles, au Sud du golfe Maliaque. Avec la possession de cette dernière, il eut un accès vers la Grèce centrale.
 
   En 370, il allait devenir le maître de la Grèce et voulait s’emparer du trésor de Delphes afin de financer le projet d’une campagne contre les possessions Perses de Grèce, lorsqu’il fut assassiné en 370 par un groupe de noble Thessalien, probablement avec la participation de Thèbes. Selon Xénophon (Philosophe, historien et maître de guerre Grec, v.430-v.355), deux des assaillants furent tués par son garde du corps.
 
   Les autres s’échappèrent et trouvèrent refuge dans différentes villes Grecques où ils furent accueillis honorablement parce que les plans ambitieux de Jason avaient suscité l’inquiétude générale. Selon Pausanias (Géographe Grec, v.115-v.180) Jason fut un admirateur du philosophe  Grec et rhéteur, Gorgias de Leontion (ou Gorgías de Léontini ou ou Léontium ou Léontinoi), contemporain de Socrate.
 
   On ne connait pas le nom de son épouse. Certains spécialistes avancent qu’elle fut une de ses demi-sœurs ?. Il eut quatre enfants : Tisiphone (ou Tisiphonos) qui mourut en 355/4 ; Lycophron II ; Peitholaos (ou Peitholaus ou Pitholaus ou Pytholaus ; Thébé qui épousa son cousin Alexandre (369-359). Nicesipolis (ou Nikesipolis), une des épouses du Roi de Macédoine Philippe II (359-336), qu’il épousa vers 352, est souvent donnée comme une membre de la famille de Jason ?. Toutefois ce fut ses deux frères qui lui succédèrent, mais pour peu de temps.
 
   Polydore (ou Polydoros, en Grec : Πολύδωρος, 370) prit le pouvoir juste après l’assassinat de Jason, avec son troisième frère Polyphron (en Grec : Πολύφρων, 370 à 369) en tant que co-Tyran. Une rumeur dit que Polydore fut impliqué dans l’assassiner de son frère. Dans la même année, au cours d’un voyage à Larissa il fut assassiné à son tour alors qu’il était endormi par Polyphron, qui régna seul. Polydore fut probablement le père d’Alexandre (369-359), qui pour se venger de lui un an plus tard assassina Polyphron. Selon Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30), Polyphron mourut empoisonné et selon Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) tué par une lance ?.
 
   Alexandre (En Grec : ‘Aλέξανδρος, 369 à 358 ou 371 à 357) monta sur le trône avec comme ambition de poursuivre l’œuvre de son oncle Jason. Il régna tyranniquement, et, selon Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30), différemment des anciens dirigeants. Cicéron (ou Marcus Tullius Cicero, Philosophe, homme d’État, avocat, orateur, théoricien politique et Consul, 106-43) le cite comme l’exemple même de l’homme qui voulait maintenir sa puissance par la terreur et la crainte et qui périt victime de la haine qu’il suscitait. Par le sens qu’il donna à sa tyrannie, Alexandre voulait régner pleinement non seulement à Phères, mais dans l’ensemble de la Thessalie. Les États de la région, qui avaient reconnu à l’époque l’autorité de Jason, ne furent pas aussi disposés à se soumettre à Alexandre, en particulier la vieille famille des Aleuades de Larissa.
 
   Cette opposition demanda alors de l’aide au Roi de Macédoine Alexandre II (370/369-368). Les Macédoniens s’empressèrent d’avancer en Thessalie et d’occuper Larissa, où ils furent reçus à bras ouverts dans la ville. Alexandre se retira alors à Phères tandis qu’Alexandre II plaçait des garnisons à Larissa, ainsi qu’à Crannon (ou Krannon ou Krannonas) et rentrait dans son pays. Le problème c’est que cette manœuvre ne fut pas faite par le Macédonien pour libérer les villes, mais bien avec l’idée de les garder pour lui même, une partie de ses forces étant déjà sur place.

 

   Une fois que le gros de l’armée Macédonienne prit sa retraite, les États de Thessalie craignirent le retour et la vengeance d’Alexandre et il envoyèrent une demande d’aide à Thèbes, dont la position de force lui permettait d’avoir une politique qui était de mettre un frein à tout voisin qui pourraient devenir trop important. La ville accepta la demande et envoya alors son Général, Pélopidas à l’aide de la Thessalie. À l’arrivée de Pélopidas à Larissa, où selon Diodore de Sicile, il délogea la garnison Macédonienne, Alexandre lui-même offrit sa soumission.
 
   Cependant lorsque Pélopidas exprima son indignation face aux contes sur la débauche et la cruauté d’Alexandre, ce dernier s’enfuit. Pélopidas retourna alors à Thèbes. Ces événements semblent se référer à la première partie de l’an 368. Au cours de l’été de cette même année, Pélopidas fut de nouveau envoyé en Thessalie, à la suite de nouvelles plaintes contre Alexandre. Accompagné par Isménias (Homme politique Thébain, chef du parti démocrate), ils y allèrent simplement en tant que négociateur, sans aucune force militaire. La situation était trop belle pour Alexandre qui les captura près de Pharsale et les jeta en prison.

   Le chercheur William Mitford suggère que Pélopidas fut fait prisonnier lors d’une bataille, mais les écrits de Démosthène (Homme d’État Athénien, 384-322) ne permettent guère de faire une telle déduction ?. Les Thébains envoyèrent alors une grande armée en Thessalie, avec à sa tête le Général Épaminondas (418-362), pour sauver Isménias et Pélopidas. Cependant ils ne pouvaient pas tenir une campagne contre la cavalerie d’Alexandre qui était nettement supérieure et, de plus, était aidé par des auxiliaires Athéniens. Il est dit que la destruction de toute l’armée Thébaine ne fut évitée que grâce aux talents militaires d’Épaminondas.
 
   Selon Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) et Diodore de Sicile, en 367 Alexandre massacra des citoyens de la ville de Skotoussa (ou Skotousa, ville à la périphérie de la Macédoine). Une nouvelle expédition Thébaine fut envoyée, et, selon Plutarque, Épaminondas gagna une trêve de trois ans et la libération de prisonniers, y compris Pélopidas. Au cours de ces années, Alexandre renouvela toutefois ses tentatives de soumettre les États de Thessalie, en particulier les régions de Magnésie et de Phthiotide et à l’expiration de la trêve, en 364, les Thessaliens demandèrent à nouveau à Thèbes sa protection contre Alexandre

 


 

Autre stater argent  sous le règne d’Alexandre

   Une légende raconte que l’armée Thébaine, sous le commandement de Pélopidas, fut apeurée par une éclipse (le 13 Juillet 364). Ce dernier, laissant le gros de ses troupes derrière, entra Thessalie à la tête de 300 cavaliers volontaires et des mercenaires. Malgré la différence de force, Alexandre fut vaincu à la bataille de Cynocéphales par Pélopidas, qui fut toutefois tué dans l’affrontement (Il ne faut pas confondre avec la bataille du même nom qui opposa Romains et Macédoniens en 197 av.J.C).
 
   Cette victoire fut suivie de près par une autre victoire Thébaine, dont l’armée était dirigée par les Généraux Malcites et Diogiton, et Alexandre se soumit à Thèbes. Il fut contraint de rendre les villes conquises à la Thessalie, et son règne ne se borna plus qu’à Phères. De plus il fut obligé de rejoindre la Ligue Béotienne devenant, de fait, un allié dépendant de Thèbes.
 
   La mort d’Épaminondas (418-362) en 362 libéra Athènes de la peur de Thèbes, mais dans le même temps l’exposa à des nouvelles agressions d’Alexandre, qui fit un raid sur Tinos (Île au Nord des Cyclades, entre Andros et Mykonos) et d’autres îles des Cyclades les pillant et faisant des esclaves de leurs habitants. Il assiégea également l’île de Peparethos (ou Peparethus ou Skópelos aujourd’hui) et débarqua des troupes en Attique même, prenant le port de Panormos (ou Panorme), un peu à l’Est du cap Sounion. L’Amiral et Stratège Athénien Léosthène battit Alexandre et réussit à reprendre Peparethos, mais Alexandre s’échappa avant d’être bloqué à Panormos et pilla le Pirée.
 
   La mort d’Alexandre en 358 (ou 357 ou 356) est présentée de façon sensiblement différente selon les auteurs. D’après Cicéron, il se faisait précéder dans la chambre à coucher de son épouse par “un barbare marqué de tatouages Thraces, le glaive dégainé, et faisait fouiller par des gardes les coffres de sa femme, pour s’assurer qu’elle ne cachait aucune arme dans ses vêtements“. Alexandre aurait été assassiné par son épouse et cousine Thébé elle-même, dont l’acte était commandé par la jalousie. Cependant Plutarque donne une version différente du meurtre par Thébé. L’auteur déclare qu’elle avait peur de son mari, avec la haine de son caractère cruel et brutal. La chambre d’Alexandre était inaccessible, avec des gardes et un chien féroce à la porte. Thébé, avec la complicité de ses frères aurait réussit l’assassinat.
 
   D’après Xénophon (Philosophe, historien et maître de guerre Grec, v.430-v.355), ce seraient les frères de Thébé qui l’auraient assassiné, mais à l’instigation de Thébé elle-même. “Ses frères sont alors entrés et ont tué Alexandre. Son corps a été jeté dans les rues, et exposé à toutes les indignités.” Xénophon dans son explication dépeint Alexandre comme un personnage odieux : “Alexandre de Phères se rendit odieux comme chef aux Thessaliens, odieux comme ennemi aux Thébains et aux Athéniens, et il se livra à un brigandage criminel sur terre et sur mer.” Enfin une dernière version dit qu’Alexandre avait pris le plus jeune frère de Thébé comme amant et l’avait ligoté pour en abuser. Exaspéré par les supplications de sa femme à libérer le jeune, il tua le garçon, ce qui conduisit à la vengeance de Thébé.
 
   Alexandre mort, Thébé prit le trône qu’elle partagea en co-Tyran avec son frère Tisiphone (En Grec : Τισιφόνη ou Teisiphonos ou Tisiphonos, en Grec : Τισίφονος, 358 à 355 ou 358 à 354). Ce dernier était l’aîné des trois fils de Jason. Dans la réalité il n’eut que le titre de co-Tyran car ce fut sa sœur qui occupa le pouvoir réel. Avec une armée de mercenaires ils décidèrent de suivre la politique de leurs prédécesseurs pour établir une tyrannie sur l’ensemble de la Thessalie en récupérant les territoires qu’Alexandre avait perdu. Cela provoqua la résistance de la vieille aristocratie Thessalienne, surtout parmi les Aleuades de Larissa, qui décidèrent une alliance avec le Roi de Macédoine Philippe II (359-336). En 357 ce dernier intervint pour la première fois en Thessalie et calma les ardeurs des dirigeants de Phères. Tisiphone mourut au printemps 355 (ou 354) et on ne sait pas ce que devin Thébé, était-elle déjà morte ?.
 
   Tisiphone fut remplacé par ses deux frères Lycophron II (ou Lykophron, en Grec : Λυκόφρων, 355 à 352 ou 354 à 352) co-Tyran avec Peitholaos (ou Peitholaus ou Pitholaus ou Pytholaus, en Grec : Πειθόλαος ou Πυθόλαος, 355 à 352 ou 354 à 352). Aristote (Philosophe Grec, 384-352) décrit les deux frères comme très corrompu. Afin de retrouver leur pouvoir sur l’ensemble de la Thessalie et de se libérer de la tutelle de Philippe II, les deux co-Tyrans passèrent une alliance avec les Phocidiens. Ceux-ci venaient juste d’entrer dans la Troisième Guerre Sacrée (357-346) contre les Thébains. En 353, Philippe II, à l’appel de Thèbes et de la Ligue Thessalienne, qui luttait contre les deux Tyrans, fut impliqué et intervint dans la Guerre Sacrée et il lança alors une campagne en Thessalie contre Lycophron II. Cependant il fut battu à deux reprises par ce dernier et le Stratège Phocidien, Onomarque de Phocide (ou Onomarchus ou Onomarchos ou Onómarkhos, en Grec : Ονόμαρχος. L’été suivant, en 352, avec cette fois avec une armée 20.000 soldats d’infanterie et 3.000 cavaliers (Comprenant aussi les troupes de la Ligue Thessalienne) il investit de nouveau la Thessalie.
 
   Il défit 6.000 (on trouve aussi 7.000 ?) Phocidiens, sous le commandement d’Onomarque (ou Onomarchus ou Onomarchos), à la bataille du Champ de Crocus. Il fit jeter à la mer plus de 3.000 prisonniers et il fit crucifier le cadavre d’Onomarque. La perte de ses seuls alliés mit fin à la tyrannie à Phères, car poursuivant sa lancée, le Macédonien s’empara de la ville où Lycophron II et Peitholaos abdiquèrent et il se fit élire à la tête de la Ligue Thessalienne. Le mariage de Philippe II avec Nicesipolis (ou Nikesipolis), qui aurait appartenu à la famille des Tyrans, tomba à cette période. Peut-être dans le cadre d’un accord avec ses derniers. L’année de la mort de Lycophron II et Peitholaos est inconnue. Philippe II créa à Phères un gouvernement populaire et donna une indépendance nominale pour toutes les villes de Thessalie, mais sous son hégémonie. Une tentative de révolte en 344 en faveur de la famille des anciens Tyrans fut matée par la garnison Macédonienne restée sur place à Phères.
 
   En 191 Phères Prit le parti du Roi Séleucide Antiochos III Mégas (223-187), mais après quelques mois, elle fut occupée par le Consul Romain Manius Acilius Glabrio vainqueur d’Antiochos III lors de la bataille des Thermopyles. Sous les Romains une nouvelle ville fut construite à côté de l’ancienne. Ses vestiges sont le site de la Velestino moderne.

 

 

La Thessalie
et la Ligue Thessalienne

 

   La Thessalie (ou Thessaly, ou Thessalia, en Grec : Θεσσαλία ou Thessalía ou Petthalía, en Grec : Πετθαλία ou Aeolia, en Grec : Αολία) est une région de la Grèce septentrionale sur la mer Égée au Sud de la Macédoine. Selon certains spécialistes le nom de Thessalie vient de celui des envahisseurs Doriens, les "Thessaloi", pour d’autres des Thesprôtes, habitants d’Épire. Elle est formée de deux grandes plaines séparées par des collines. La région est limitée au Nord par une chaîne de montagnes qui culmine à l’Est avec le mont Olympe et à l’Ouest avec le mont Pinde.

  Limite de la Thessalie

 
 

 
Cliquez sur un nom de ville ou de région

 
   Durant l’antiquité cette région eut pour beaucoup de peuples une importance stratégique car elle était située sur la route de la Macédoine et de l’Hellespont. Elle possédait un important port à Pagases (ou Pagasas ou Págasas ou Pagasae ou Pagasai, en Grec : Παγασαί) contrôlé par la ville de Phères. Grâce à l’étendue de ses plaines, le blé et le bétail furent les principales richesses de la région et une ressource commerciale vitale.
 
   La Thessalie fut aussi l’une des rares régions de Grèce où l’on pouvait pratiquer l’élevage des chevaux, d’où l’importante cavalerie dont disposaient les Thessaliens. Les villes principales de Thessalie furent : Crannon (ou Krannon ou Krannonas), Larissa (au bord du fleuve Pénée), Pharsale et Phères.
 
   Elles furent d’importance presque équivalente et de ce fait, aucune d’entre-elle au cours de l’histoire ne put prétendre à l’hégémonie, sauf Phères dont les tyrans furent de grands conquérants. L’aristocratie était seule propriétaire de la terre et possédait de vastes domaines où elle ne pratiquait que l’élevage des chevaux. L’agriculture était confiée à des serfs, les Pénestes, qui payaient au propriétaire un impôt et pouvaient garder le surplus de la récolte.
 
   Ils avaient un rang intermédiaire entre les esclaves et les hommes libres. Ils ne pouvaient ni être vendus, ni mis à mort. Ils étaient aussi employés dans l’armée, soit dans la marine, soit dans la cavalerie. Dans la mythologie Grecque, la Thessalie fut le royaume des Centaures et des Lapithes, ainsi que le point de départ de l’expédition des Argonautes, Pélias et Éson étant Rois d’Iolcos (Site actuel de Volos). Elle était considérée comme le pays des magiciens.
 

L’histoire…….

 
   La Thessalie fut occupée depuis le néolithique et le chalcolithique autour de 6000 à 2500 par des populations uniquement pastorales, probablement les Pélasges, qui furent remplacés par les Achéens vers le milieu du IIe millénaire qui étaient originaires des régions plus septentrionales et arrivèrent par l’Ouest où ils s’étaient installés en Épire.
 
   Au XIIe siècle, la région fut envahie par des tribus Doriennes du Nord et du Nord-Ouest qui migraient vers le Sud, mais, selon Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425), ce fut les Thessaliens de Thesprôtie qui conquirent la région. Les Thesprôtes furent, avec les Molosses une des principales tribus d’Épire. Ils réduisirent la population indigène à l’état de serfs. Des traces de colonies Mycéniennes ont également été découvertes en Thessalie, une forteresse et un palais à Volos (aujourd’hui préfecture du nome de Magnésie) et des sceaux portant des inscriptions écrites en linéaire B. Ensuite, les Thessaliens se répartirent sur les autres parties de la région et prirent possession des terres les plus fertiles et les peuples voisins se soumirent à leur autorité et leur rendirent hommage.
 
   Quelques familles nobles, dont celle des Aleuades à Larissa, des Scopades à Crannon (ou Krannon ou Krannonas), s’imposèrent chacune dans un "canton". Des spécialistes pensent que quelques temps après la conquête, la Thessalie a pu être gouvernée par des Rois descendant des Héraclides, qui peuvent cependant n’avoir été que les chefs des grandes familles aristocratiques, investi du pouvoir suprême pendant un certain temps. Elles parvinrent à constituer une Ligue : La Ligue Thessalienne (ou Confédération Thessalienne). Au VIIe siècle, la Ligue Thessalienne fut puissante en Grèce du Nord et étendit son pouvoir sur les montagnards voisins. La Thessalie, majoritaire au Conseil Amphictyonique de Delphes en profita pour étendre son influence en Grèce centrale. Elle imposa sa suprématie en Phocide et chercha même à soumettre la Béotie.
 
   À la fin du VIe siècle, sous l’un de ces “Princes/Rois”, nommé Aleuas (ou Alevas, en Grec : ‘Aλεύας) fondateur de la dynastie des Aleuades de Larissa, le pays fut divisé en quatre "districts" ou "canton" (Les Tétrades ou Tétrarchies) : La Phthiotide (ou Phthiotis, en Grec : Φθιώτιδα) ; La Thessaliotide (ou Thessaliotis) ; La Pélasgiotide (ou Pelasgiotis, en Grec : Πελασγιτις) et l’Hestiaotide. Cette division continua tout au long de l’histoire de la Thessalie. On en a donc conclu que ce ne fut pas seulement un nom donné à des régions mais bien des entités politiques. Chaque “district” régissait peut-être ses affaires par une sorte de conseil provincial, mais nous sommes pratiquement sans aucune connaissance concernant le gouvernement interne de ces entités.


 

Cavalier Thessalien sur un sarcophage,
époque d’Alexandre – Bataille d’Issos
Musée archéologique d’Istanbul

 
   Lorsque l’occasion l’exigea, un Magistrat fut élu, issu de la noblesse qui était le représentant de l’autorité fédérale, qui portait le nom de Tage (ou Tagos, en Grec : τγός ou τάγης au pluriel Tagoi), dont les ordres étaient respectés par les quatre "districts". Ce nom fut donné par la suite comme titre pour un chef ou un Général, en particulier le chef militaire de la Ligue de Thessalienne. Le Tage fut parfois appelé Roi (Basileus) ou Archonte dans d’autres régions de Grèce. Selon Xénophon (Philosophe, historien et maître de guerre Grec, v.430-v.355), il levait les soldats des États dans chaque “district”, et semble avoir fixé le montant du tribut à payer par les alliés.
 
   Par exemple, lorsque Jason de Phères (v.390-370) fut Tage de la Ligue de Thessalienne, il eut une armée de plus de 8.000 cavaliers et pas moins de 20.000 fantassins (hoplites). Lorsque la Thessalie ne fut plus unie sous le gouvernement d’un Tage, les villes possédèrent une plus grande indépendance. Cependant, la Thessalie ne fut pratiquement jamais unie sous un gouvernement. Les différentes villes administraient leurs propres affaires indépendamment les unes des autre et les petites villes semblent avoir souvent été sous l’influence des plus importantes, voire d’une seule, comme par exemple lorsque Phères domina la région.
 
   Dans presque toutes les villes, les formes de gouvernement était aristocratique, avec des règnes dynastiques plutôt qu’isonomique (Égalité citoyenne ou politique) et dans les mains de quelques grandes familles, qui descendaient des anciens Rois. Ainsi, comme dit plus haut, Larissa fut soumise aux Aleuades, qu’Hérodote (Historien Grec, 484-v.425) appelle les “Rois de la Thessalie“; Crannon (ou Krannon ou Krannonas) aux Scopades, et Pharsale aux Créondes. Ces nobles avaient de vastes domaines cultivés par les Pénestes. Selon Xénophon ils étaient célèbres pour leur hospitalité et vivaient d’une manière princière. Ils attirèrent dans leur palais un grand nombre des poètes et d’artistes du Sud de la Grèce. Toutefois, la Thessalie n’a pas présentée que la domination exclusive de la noblesse. Une compétition entre deux classes semble avoir surgit, qui mena à l’élection d’un Tyran.
 
   À Larissa, les Aleuades firent quelques concessions au parti populaire. Aristote (Philosophe Grec, 384-322) nous dit, même si nous ne savons pas à quelle période il se réfère, que certains Magistrats à Larissa, portaient le nom de Politophylakes et exerçait une surveillance sur l’admission des hommes libres. Il y eut aussi d’autres Magistrats à Larissa, d’un type démocratique, appelés Larissopoioi. Outre les compétitions entre les parties oligarchiques et démocratiques, il y eut aussi des querelles entre les Oligarques eux-mêmes surtout à Larissa sous le gouvernement des Aleuades deux générations avant les Guerres Médiques (499-479).
 
   Durant l’été 480, les Perses envahirent la Thessalie. À partir de cette période, la puissance Thessalienne ne s’étala plus sur un longue période. Pendant les Guerres Médiques (499-478), ils furent d’abord soumis aux Perses lorsque les Grecs décidèrent d’abandonner la défense de la vallée de Tempé (Gorge creusée par le Pénée) pour se replier sur les Thermopyles avant que l’ennemi n’arrive. La famille des Aleuades rejoignit alors les Perses. Lors de l’invasion du Roi Perse, Xerxès I (486-465) les Thessaliens demandèrent de l’aide à Sparte.
 
   Au début de la Guerre du Péloponnèse (431-404), vers 431 /430, la Thessalie s’allia avec Athènes. Le pouvoir des familles aristocratiques semble avoir continué mais il déclina peu à peu jusqu’à vers la fin de Guerre du Péloponnèse où les mouvements démocratiques commencèrent à apparaître. À Pharsale, à cette période, l’État fut déchiré par des luttes intestines et, dans un souci de calme et de sécurité, les citoyens confièrent l’acropole et toute l’orientation du gouvernement à Polydamas de Pharsale, qui gouverna avec la plus stricte intégrité. Les Aleuades à Larissa et les Scopades à Crannon (ou Krannon ou Krannonas) perdirent beaucoup de leur ancienne influence. Pharsale et Phères devinrent alors les deux principaux États de Thessalie. Dans cette dernière une tyrannie, probablement résultante d’une démocratie, fut créée par Lycophron (406-v.390), qui opposa les grandes familles aristocratiques et visa à la domination de la Thessalie. Ce dernier but fut atteint par Jason de Phères (v.390-370), le successeur de Lycophron, qui effectua une alliance avec Polydamas de Pharsale et se fit élire Tage en 374.
 
   Sa tentative pour réaliser l’unité de la région provoqua les interventions des Thébains et des Macédoniens ses anciens alliés. Sous son règne l’ensemble de la Thessalie fut unie comme un seul pouvoir politique, mais, après son assassinat en 370, sa famille fut déchirée par les discordes intestines et ne put maintenir sa domination très longtemps. Ses successeurs renforcèrent leur tyrannie jusqu’à ce qu’enfin, les vieilles familles aristocratiques appellent à l’aide le Roi de Macédoine, Philippe II (359-336), qui priva Lycophron II (355-352) de son pouvoir en 352, et rétablit les anciens gouvernements dans toutes les villes de Thessalie. Les Thessaliens éliront alors Philippe II Tage (ou Tagos) à vie de la Ligue Thessalienne.
 
   Quelques années plus tard en 344, il rétablit les Tétrades (ou Tétrarchies), avec l’installation de Gouverneurs qui lui étaient complètement dévoués et qui étaient probablement membres des anciennes familles nobles. La cavalerie Thessalienne devint également une partie de l’armée Macédonienne et de nombreux Thessaliens prirent part aux campagnes d’Alexandre le Grand (336-323). La Thessalie, fut rattachée à l’Empire Macédonien jusqu’à ce que ce dernier tombe dans les mains de l’Empire Romain à la fin des Guerres de Macédoniennes. Rome lui redonna son indépendance en 197/196, puis, en 148, la Thessalie et l’Épire furent incorporées à la province Romaine de Macédoine.

 

La Ligue Thessalienne
ou  Confédération  Thessalienne

 
   La Ligue Thessalienne (ou Confédération Thessalienne) était organisée, sur le plan de la Ligue Achéenne, avec Larissa pour capitale et le sanctuaire d’Athéna Itonia comme centre religieux. À l’origine les cités étaient dirigées par des clans aristocratiques : Les Aleuades à Larissa, les Scopades à Crannon (ou Krannon ou Krannonas), les Créondes Pharsale etc… Cette aristocratie, d’Héraclides, prétendant descendre d’Héraclès, parvint quand même à constituer une Ligue. L’assemblée fédérale traitait de la politique étrangère et frappa de 196 à 146 sa propre monnaie d’argent, avec les figures d’Apollon, d’Athéna Itonia, de Déméter et de Zeus Éleuthérios.
 
   Le chef de la Confédération fut un Stratège éponyme, annuel, rééligible trois fois, issu de la noblesse. Il commandait effectivement l’armée et signait les monnaies. En temps de guerre, la confédération était dirigée par un “Magistrat” élu, qui était le représentant de l’autorité fédérale, qui portait le nom de Tage (ou Tagos, en Grec : τγός ou τάγης au pluriel Tagoi). Il était assisté des quatre Polémarques (ou Polemarchos, en Grec : πολέμαρχος). Toutefois, à l’intérieur de la Ligue les cités gardaient une très grande autonomie sur leur politique intérieure. Les villes étaient administrées par des collèges de Sages locaux.
 


 

Drachme argent de la Ligue Thessalienne

   Il y avait aussi un Hipparque fédéral (En Grec : ‘Iππαρχος) nom donné au Général commandant une hipparchie (Division de cavalerie de 500 cavaliers). Le Conseil Fédéral avait un secrétaire. L’assemblée générale des Thessaliens (ou Ilium Thessalorum) se tenait à Larissa où les stèles où étaient copiés des décrets étaient exposées dans le sanctuaire de Zeus Éleuthérios. Au VIIe siècle, la Ligue Thessalienne fut très puissante en Grèce du Nord et étendit son pouvoir sur les montagnards voisins qui lui payaient un tribut et qui lui fournissaient des contingents militaires.
 
   La Ligue Thessalienne intervint dans la guerre entre Chalcis et Érétrie, vers 710 à 650, pour la possession des plaines fertile de l’île d’Eubée. Puis elle participa à la Première Guerre Sacrée, pour venir au secours de Delphes, qui naquît d’une querelle entre cette dernière et Crissa (ou Kirrha ou Crisa ou Cirrha), deux villes voisines. Elle se déroula de 600 à 590.
 
    Elle imposa ensuite sa suprématie à la Phocide et chercha même à soumettre la Béotie. Cette puissance Thessalienne fut de courte durée. Au début du Ve siècle, les Thessaliens furent battus par les Béotiens et repoussés par les Phocidiens dans leur pays. À la fin du Ve siècle, des régimes Tyranniques remplacèrent les oligarchies et Jason de Phères s’empara du titre de Tage (ou Tagos). Deux de ses descendants, Lycophron II (ou Lykophron, 355-352) et Peitholaos (ou Peitholaus, 355-352) afin de retrouver leur pouvoir sur l’ensemble de la Thessalie et de se libérer de la tutelle du Roi de Macédoine, Philippe II (359-336), passèrent une alliance avec les Phocidiens. Ceux-ci venaient juste d’entrer dans la Troisième Guerre Sacrée (357 ou 356-346) contre les Thébains.
 
   En 354 ou 353, Philippe II, à l’appel de Thèbes et de la Ligue Thessalienne, qui luttait contre les deux Tyrans, fut impliqué et intervint dans la Guerre Sacrée et il lança alors une campagne en Thessalie contre Lycophron II. Cependant il fut battu à deux reprises par ce dernier et le Stratège Phocidien, Onomarque de Phocide (ou Onomarchus ou Onomarchos). L’été suivant, en 353 ou 352, avec cette fois avec une armée 20.000 soldats d’infanterie et 3.000 cavaliers (Comprenant aussi les troupes de la Ligue Thessalienne) il investit de nouveau la Thessalie.
 
   Les Phocidiens, continuèrent de lui résister dans un premier temps, mais ils furent vaincus près de Phères. Philippe II défit 6.000 (on trouve aussi 7.000 ?) Phocidiens, sous le commandement d’Onomarque (ou Onomarchus ou Onomarchos), à la bataille du Champ de Crocus. Il fit jeter à la mer plus de 3.000 prisonniers et il fit crucifier le cadavre d’Onomarque. La perte de ses seuls alliés mit fin à la tyrannie à Phères, car poursuivant sa lancée, le Macédonien s’empara de la ville où Lycophron II et Peitholaos abdiquèrent et il se fit élire à la tête de la Ligue Thessalienne, Tage (ou Tagos) à vie.
 
   Maintenant sous contrôle Macédonien, en 224, la Ligue Thessalienne s’associa de fait à la Troisième Ligue de Corinthe, créée, par l’alliance de la Ligue Achéenne avec le Roi de Macédoine, Antigonos III Dôson (229-221), lors de la guerre contre le Roi de Sparte, Cléomène III (ou Cléomènes, 235-219). La Troisième Ligue de Corinthe, outre tous les Grecs sous contrôle Macédonien (La Ligue Thessalienne et les Eubéens), comptait aussi parmi ces rangs : L’Épire, la Phocide, la Béotie dont Thèbes et l’Acarnanie (Région occidentale de la Grèce, délimitée au Nord par le golfe Ambracique et à l’Ouest et au Sud-ouest par la mer Ionienne).
 
   Pendant l’été 146, lors des campagnes de Rome contre la Ligue Achéenne, son ancienne alliée, Corinthe fut assiégée, prise et mise à sac, par Lucius Mummius Achaicus (Général Romain, Consul en 146). Ses habitants furent massacrés ou réduits en esclavage. Cette victoire marqua aussi la fin de l’Empire Macédonien. Les territoires de la Ligue Thessalienne, qui fut dissoute, furent annexés à la Macédoine comme province Romaine. La Ligue Thessalienne revécut après la bataille de Pharsale en 48, grâce à Jules César (100-44). Elle garda un semblant d’autonomie jusqu’en 27 av.J.C. À cette date, Auguste (27 av.J.C-14 ap.J.C) la convertit en assemblée provinciale, placée sous le contrôle du Gouverneur des deux Mésie, de Macédoine et d’Achaïe.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la Thessalie ou Phères voir les ouvrages de :
 
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Le monde grec antique, Hachette université, Paris, 1978.
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Yves Béquignon :
Recherches archéologiques à Phères de Thessalie, Société d’édition Les Belles lettres, Paris, 1937.
Jean-Nicolas Corvisier :
Aux origines du miracle Grec : Peuplement et population en Grèce du Nord, Presses Universitaires de France, Paris, 1991.
Jean-Claude Decourt :
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Thessalische namenstudien : Linguistische und sozialhistorische forschungen von der klassischen bis in die römische epoche, Lit, cop., Münster, 2009.
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L’habitat au cours de la préhistoire : D’après les trouvailles effectuées à Sesklo et à Dimini en Thessalie, Université Nationale d’Athènes, Faculté des Lettres, Athènes, 1987 – Lichnos graphic arts, Athènes, 1987 – Diffusion de Boccard, Paris, 1987.
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The End of the Pheraean Tyranny, pp : 181–189, ΥΠΕΡΕΙΑ. Band 5, 2010.
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